Après des années d’attention appelée sur les conditions d’exercice des missions dans ce service, on touche le fond.

De plans d’action en plans d’action et après avoir crié dernièrement leur mal être au travail et l’avoir signalé dans le DUERP, les collègues se retrouvent une nouvelle fois abandonnés à leur sort.

Applications défaillantes au quotidien, arrivée de la taxe d’urbanisme et de GMBI, formations à la hussarde sans base école, mécontentement des élus aux abois et en dernier lieu, relance massive et tardive entrainant + de 1 000 e-contacts en une semaine à comparer aux 5 500 de l’année 2022.

En sous-effectif notoire depuis sa création, le SDIF doit aussi composer avec les nombreux départs (retraites, mutations...) ! Le dernier annoncé étant celui du chef de service par interim parallèlement affecté sur une autre mission depuis maintenant plus de 2 ans !

Tout cela est déplorable et malheureusement à l’image de non-décisions qui laissent le personnel évoluer dans une incertitude ambiante… et ce n’est pas en recevant périodiquement les bureaux de la DG, qui continuent à marche forcée, le déploiement de GMBI que la situation s’est arrangée.

Le rapport de la Cour des comptes du 27/02/2023 enfonce le clou, s’il en était besoin, en recommandant par exemple d’accélérer la prise en compte des mutations pour fiabiliser le fichier des assujettis aux TF ou de poursuivre la dématérialisation pour actualiser plus rapidement les bases d’imposition.

Mais avec quels moyens ? Les agents du SDIF sont au bord de l’implosion !

Avant de venir en aide au Morbihan pour enregister des actes et de mobiliser des effectifs pour verser l’aide gaz / électricité aux entreprises, encore faut-il que les services d’Eure et Loir soient en capacité d’accomplir leurs missions.

Une énième alerte a été lancée lors d’une rencontre avec le directeur vendredi 17 mars mais de bien maigres réponses sont apportées ;
• Un ralentissement par GF 3 A de l’envoi des « mass mails »,
• Une réunion avec les agents pour… ??
• pour le renfort de personnel, « on va étudier, laissez moi du temps… »

Rappeler ensuite que la construction d’un programme informatique est très complexe, ou encore que la DGFIP a déjà connu l’arrivée de nouvelles applications ne règle en rien la situation catastrophique du SDIF !

Le constat est implacable : ce qui devait être l’entrée de la mission cadastrale dans une nouvelle ère est un véritable fiasco !

A quelques jours du bouclage de la campagne de taxe foncière 2023, quid de la fiabilisation des bases ? Quelle incidence sur les taux votés par les collectivités ? Etc...

Une interrogation : destruction volontaire ou mauvaise évaluation ?

Un constat : le SDIF 28 attend du concret !

Une certitude : il faudra beaucoup de temps, d’énergie et de compétences pour tenter de remettre à flot cette mission !