Budget
Premier constat, l’impossibilité grandissante pour les représentants des personnels d’utiliser les crédits alloués comme ils le décident. Le montant de l’enveloppe de 40 707 € n’a été connu cette année que le 10 avril.
Dès lors, entre l’attribution tardive des sommes et la date limite d’engagement des dépenses, l’obligation de passer par la centrale d’achat UGAP (en rupture sur certains produits), la nécessité de recourir aux prestataires détenteurs des marchés publics (pas toujours disponibles) et l’indisponibilité du BILS (pris sur les chantiers priorisés par la direction), il restait un reliquat de budget que nous souhaitions utiliser depuis plusieurs mois (si ce n’est plusieurs années) sur la remise en état et l’entretien des toilettes de Chartres république. A l’heure où nous écrivons, seulement une première tranche de travaux est en cours à proximité de la salle de formation (4 000 €).
Sur ce point, nous déplorons l’absence de prise en compte par la direction de l’état des sanitaires obligeant la formation spécialisée à suppléer cet abandon ! Nous continuerons en 2026 de financer la réouverture de sanitaires dignes de ce nom !
Autre dépense de cette fin d’année, l’achat de bureaux réglables électriquement pour permettre à celles et ceux qui le souhaitent de travailler en position debout. L’argument avancé que ce soit par la direction, l’assistante de prévention, la médecin du travail ou l’inspecteur santé sécurité est la lutte ….contre la sédentarité ! Sensibles au sujet et à une installation de qualité, nous avons repris cette année le financement du passage sur place d’un ergonome afin de conseiller les volontaires pour adopter un positionnement idéal.
En complément, l’achat de 5 bureaux « assis debout » était acté et nous étions dans l’attente de « l’appréciation » des collègues. En effet, cet équipement n’étant pas encore le standard de la direction et ne relevant pour l’instant que des préconisations de la médecin dans le cadre d’un aménagement de poste.
En l’absence d’autres possibilités, le consensus est apparu pour affecter les derniers deniers au financement de 20 bureaux supplémentaires de ce type dont le déploiement sera géré par la Formation Spécialisée.
Quelques petits équipements seront également disponibles : souris ergonomiques, repose pieds, sacs à dos….
En matière de formations, nous avons rappelé la nécessité de les planifier dès le début d’année.
Observatoire interne
Rappelez-vous le nombre de relances de la direction en début d’année pour que vous répondiez à ce questionnaire et le report du délai de réponse. Nous pouvions donc imaginer l’importance du sujet.
Eh bien, ce que le directeur en retient aujourd’hui, c’est un taux de participation de 57%. Il ajoute : « il a le mérite d’exister avec un défaut, certaines questions sont un peu trop ouvertes » !!!
Pour notre part, nous n’en retiendrons pas grand-chose non plus à l’exception qu’1 collègue sur 4 se sent valorisé et reconnu.
Pour l’attractivité c’est pas gagné ! Il va falloir renforcer l’intéressement, la participation aux bénéfices, le treizième mois, les voyages d’entreprise en Laponie, les ponts de fin d’année, j’en passe et des meilleurs…
Document Unique d’Evaluation Risques Professionnels (DUERP) et Proramme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d'Amélioration des Conditions de Travail (PAPRIPACT)
Le DUERP 2025 contient une fois encore un grand nombre de risques psychosociaux qui représentent 37 % des risques. En 2022, il s’agissait du quart !
Les collègues ont exprimé en nombre des situations de stress liées à la surcharge de travail, et de peur à l’occasion des contacts conflictuels avec le public. Le constat est identique au niveau national et notre organisation dénonce fermement ces fortes dégradations et leurs conséquences sur la santé.
Les mesures énoncées par la direction ne sont bien souvent là que pour donner l’apparence d’une prise en compte des risques. Peut-on sérieusement se satisfaire de la rotation de site en site des EDR pour parer au risque d’agression ?
Certains services sont quasi absents du DUERP cette année alors que la pression ressentie a été évoquée à de nombreuses reprises et que nos alertes sont bien concrètes.
Des risques récurrents sont ignorés par exemple sur la prévention auditive (tests réguliers) au centre de contact, pour des collègues présents durant plusieurs heures au téléphone.
Pour nous, le « pilotage par les indicateurs », les objectifs, le contrôle de gestion, la recherche de la performance, l’efficience sont sources d’une « pression statistique », et « l’humain » n’est plus considéré en tant que tel.
S’exprimant sur le sujet de la surcharge de travail, le directeur n’a pas hésité à affirmer qu’il n’y avait aucune pression exercée dans les services, qu’il s’agissait simplement d’une perception erronée.
Ainsi, rappelant qu’un indicateur est juste un critère d’orientation de l’activité d’un service, le directeur a précisé qu’il fallait considérer cela comme un challenge et non pas comme une pression…
Il ajoute que les agents devaient changer leur approche personnelle du travail et qu’ils prennent du recul et pratiquer « pas le je m’enfoutisme mais le lâcher prise ».
Il ne s’agirait donc que d’une question d’organisation, de management et d’adaptation !
Enfin, se comparant au pilote de ligne, il nous a expliqué avoir besoin de repères pour suivre la bonne trajectoire !
Solidaires prend note du remède préconisé. Pour autant, cela confirme bien le déni de réalité et l’indifférence affichée (sinon plus) face aux difficultés dans l’accomplissement du travail au quotidien.
Par ailleurs, se pose pour nous la question de la compatibilité du service public avec l’accélération des cadences et l’abandon par exemple de toute velléité de contrôle des deniers publics ?
Nous avons enfin rappelé nos recommandations s’agissant des emplois :
- arrêter les suppressions d’emplois et cesser le recours aux emplois contractuels,
- adapter les objectifs aux moyens humains réellement disponibles, comme le dispose le Code du Travail en son article L4121-1 et s.
- combler les vacances en faisant coïncider le nombre d’agents au tableau général des emplois
- compenser les absences notamment dès lors qu’elles sont connues voire prévisibles
Ce PAPRIPACT ne répondant pas aux attentes, vos représentants Solidaires Finances Publiques ont émis un avis défavorable tant sur celui-ci que sur le DUERP qui ne comporte en réalité que très très peu de propositions de mesures de prévention.
Vote contre de Solidaires, abstention de FO et CFDT.
Fiches de signalement / sécurité
Tolérance zéro certes, fiches de signalement oui. Mais attention tout est question de faits et d’appréciation sur les suites à donner !
Pour vos représentants, la sécurité ne se résume ni à une réaction a posteriori ni surtout à des choix financiers. Alors nous sommes revenus sur l’importance des mesures dissuasives. La fin de la présence d’un vigile à Chartres en début de mois et sa reprise le 17/11 après un incident nécessitant l’intervention de la police en est malheureusement un exemple.
Divers
Une visite avant aménagement est prévue au SGC de Dreux en début d’année pour s’assurer de l’encapsulage de l’amiante. Une mesure d’empoussièrement aura lieu préalablement. Le changement des skydômes est également prévu.
Sur l’installation du SIP de Dreux « pour demain », et malgré un deuxième vote contre ce projet à l’unanimité lors du CSAL du 13/11/2025, nous sommes sortis après avoir insisté sur notre demande d’avis de la part de l’Inspecteur santé sécurité au travail M Chasseray et de la médecin du travail le Docteur Herviou, tous deux absents lors des débats mais visiblement surpris de notre sollicitation !
Nous avons enfin rappelé au directeur que ce n’est pas parce que les heures ne font que 60 minutes que tout le monde ne peut pas s’exprimer, mais c’est bien faute de partage du temps de parole. Ses monologues limitent le débat et arrivé à 18 h il y a encore beaucoup à dire, sans que tous les points prévus ne soient traités ! Si l’on comprend bien que ce qui intéresse la direction c’est principalement l’inscription à l’ordre du jour et non le débat et bien nous userons de nos quelques prérogatives pour convoquer d’autres réunions et remplir correctement notre mandat de représentants des personnels.

