Environ 200 agents de la Direction des finances publiques ont décidé de manifester, ce vendredi matin, contre le projet de nouvelle carte des services de l’impôt sur le Finistère, qui verrait la disparition des accueils physiques traditionnels.
Mobilisés, quotidiennement, depuis près de trois semaines au centre des impôts de la rue Duquesne, les agents ont décidé d’exprimer leur colère, ou leur inquiétude, dans la rue, ce vendredi matin, au sortir d’une assemblée générale intersyndicale. Un mouvement spontané, qui les a conduits à demander, sans succès, une audience en sous-préfecture à l’heure de midi.
La fin des trésoreries locales
L’origine de leur colère : la présentation, le 7 juin par la directrice départementale Catherine Brigant, de la nouvelle « géographie » des Finances publiques sur le Finistère. Celle-ci prévoit notamment, à l’horizon 2022, la suppression des 25 trésoreries du département pour la création de points de contacts, sur rendez-vous, dans chaque canton. « On n’aura plus de services des impôts à Brest, car il sera transféré à Morlaix avec ses agents. On va donc se retrouver avec 300 agents à Brest poussés en back-office, une centaine mutée à Quimper avec la Direction des finances publiques », constate l‘intersyndicale CGT, FO CFDT, Solidaires. « C’est grotesque ».
Jointe au téléphone ce vendredi, Catherine Brigant, rappelle que la carte présentée aux agents s’inscrit dans un « processus de concertation », ouvert jusqu’à fin septembre, et répond à l’ambition des Finances publiques à être « davantage présente dans l’ensemble des territoires, par des accueils de proximité ». « On sera ainsi présents dans 25 communes supplémentaires en 2022, dans des points d’accueils pouvant traiter tous les sujets relevant des Finances publiques ».
Nouvelles mobilisations à venir
Selon la directrice départementale, la carte présentée est toujours modifiable, dans le choix des implantations, pour laquelle elle n’a « pas d’affect ». Mais pas question de revenir sur le nombre de sites, ni la philosophie du projet. Et Catherine Brigant de préciser que la mobilité des agents sera encouragée par des « mesures d’accompagnements et d’incitations financières. Et nous veillerons à respecter les situations personnelles, avec des possibilités de télétravail ou travail à distance ».
Des propos loin de contenter les agents mobilisés ce vendredi. « Ce plan est la première phase du démantèlement de la DGFIP*, car derrière, des abandons de missions vont suivre et des suppressions massives d’emplois ». L’intersyndicale a déjà commencé à écrire aux maires du territoire pour les sensibiliser au sujet. Et lundi, une nouvelle assemblée générale des personnels est programmée. Une nouvelle manifestation pourrait suivre, devant la mairie de Brest.
(*) Direction générale des finances publiques.