Haute-Garonne : les agents des finances publiques se mobilisent face aux suppressions d’emplois
Journal Toulousain
29 juin 2022 - 16:12
Face aux suppressions d’emplois en Haute-Garonne, les agents des finances publiques ont organisé une journée d’action ce mardi 28 juin. Ils voulaient alerter les nouveaux députés et leur direction.
Les militants dénoncent des suppressions d’emplois et de Trésoreries locales © Solidaires Finances Publiques 31
Ils demandent un « changement de cap » à la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Plusieurs militants de Solidaires Finances Publiques 31 ont organisé une journée d’action ce mardi 28 juin 2022, date de la première séance publique de l’Assemblée nationale.
« Nous voulions attirer l’attention des élus sur la situation de la DGFiP où se concentrent beaucoup de suppressions de postes de fonctionnaires », souligne Régis Lagrifoul. Le secrétaire de Solidaires Finances Publiques 31 ajoute : « En Haute-Garonne, il y a eu 383 emplois supprimés en 14 ans et 96 cette année. En double peine, nous avons 71 postes non pourvus. Des services sont en sous-effectif un peu partout ».
Les conséquences de ces suppressions d’emplois en Haute-Garonne
Ces suppressions ne sont pas sans effet. « Le manque de moyens humains engendre des tensions lourdes dans les services aux usagers », rapporte Régis Lagrifoul. À cela s’ajoutent les suppressions de Trésoreries locales. « C’est difficile pour les usagers de venir dans nos services avec la distance et les horaires d’accueil réduits. Le service est de moindre qualité. Nous sommes très inquiets sur les signaux donnés aux usagers », estime le secrétaire.
D’autres suppressions de Trésoreries locales seraient d’ailleurs prévues en 2023, notamment à Caraman et Villefranche-de-Lauragais. « C’est un signal terrifiant pour le Lauragais, il n’y a plus de service public », déplore Régis Lagrifoul.
Solidaires Finances Publiques 31 dénonce « une industrialisation »
Les militants dénoncent ainsi « une casse du réseau de proximité » et « une industrialisation » de leur métier. « Nous voulons mettre un stop à ce que nous venons de vivre depuis 10 ans. Nous demandons une administration à taille humaine avec des moyens à la hauteur », appuie le secrétaire.
Pour cela, les militants ont envoyé une lettre aux députés de Haute-Garonne et une « mise en demeure de régulariser les emplois » au directeur général adjoint de la DGFiP. Ils ont réussi à attirer leur attention puisque plusieurs personnalités politiques étaient présentes hier. Le syndicat a également obtenu une audience en fin de journée avec les directeurs.
Les militants ont dormi sur place la nuit pour marquer le coup
« Nous voulions obtenir des engagements, des réponses et montrer le blues des services », précise Régis Lagrifoul. Après ces échanges avec la direction, certains militants sont restés dormir dans les locaux de la direction régionale des finances publiques à Toulouse. « Le but était de marquer le coup », déclare le secrétaire.
Il annonce : « Nous allons remettre ça dès la rentrée. » Les militants de Solidaires Finances Publiques 31 comptent effectivement organiser une réunion de travail avec les élus. Régis Lagrifoul prévoit : « Nous ferons un état des lieux de la DGFiP à la fin du mois d’août ou début septembre. »
Héloïse Thépaut