A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU (QUE NOUS NE PERDRONS PAS)
LETTRE OUVERTE AU DIRECTEUR Pdf
C'est en toute conscience que les représentants de Solidaires Finances Publiques se refusent à assister à la réunion d'auto-satisfaction de ce jour. Le Président de la République nous l'avait affirmé à plusieurs reprises : ce ne sera plus comme avant!!! Fallait-il être une fois de plus naïfs, pour croire à ce discours? L'espoir qu'enfin les agents, les élus locaux, les élus nationaux, les professionnels, les particuliers allaient être écoutés n'a pas duré bien longtemps. La démocratie sociale en est menacée. Aujourd'hui, avec la fin des CAP de mutation, la Direction voudrait tout simplement fouler au pied les résultats des élections professionnelles de 2018, en faisant fi de cette représentativité issue des urnes. Pour mémoire, les élus en CAPL l'ont été sur la base de 82,5% de votants. Elle nous propose des groupes de travail informels pour évoquer les mutations locales, dans lesquels tous les secrétaires de section seraient indistinctement conviés. C'est mépriser la démocratie sociale! Un comble pour un directeur qui répète à l'envi que les décisions gouvernementales s'imposent à nous parce qu'elles sont issues d'un gouvernement démocratiquement élu. Nous le constatons dans notre département, où au fil des réunions, les documents s'amenuisent jusqu'à disparaître. Notamment, concernant les mouvements locaux C et B, qui se sont déroulés hier, pour lesquels aucun document ne nous a été fourni, alors que nous l'avions demandé précédemment. Demande identique pour les réunions au sujet de l'intégration des collègues du CIS dans la DDFIP 54 au premier septembre, et restée lettre morte. La DGFIP a vite rattrapé le temps perdu et remis sur la table sa mixture. Plat juste réchauffé, tellement il rappelle l'ancienne potion chargé de transformer ce qu'il restait de fraîcheur dans le Service Public en viande froide. Un service qui laisse à désirer non seulement pour le public, mais de même pour les agents. Vous reprendrez bien une louche de prime au mérite, de géographie revisitée, de mobilité géographique, de mobilité professionnelle. Une cuillère pour Macron, une pour Philippe, une pour Darmanin. M le Directeur nous en avons une indigestion, et un haut le cœur de ce menu qui recycle des recettes avariées sous couvert de cuisine nouvelle. Ne soyons pas mauvais client. Il y a bien dans cette cuisine un objectif stratégique, dont la saveur ne nous était pas complètement connue. Faut-il saliver sur l'accès au numérique? Un véritable feuilleté numérique dont la croûte dorée cache une mauvaise farce.
En aparté, allez jeter un œil non dans le guide Michelin, mais dans Le journal officiel pour constater que tout le monde ne dîne pas à la même cantine. Il est de bon aloi de prendre quelques nouvelles de nos anciens. Souvenez- vous de celui qui nous vantait son régime amaigrissant destiné à la DGFIP. S'il en faisait ses choux gras, aujourd'hui il a de quoi mettre du beurre dans ses épinards. Ce Bocuse tranchant les coûts et lardant les effectifs, a demandé le jour même de sa retraite, à bénéficier d'un droit acquis au bénéfice des inspecteurs généraux des finances. Un codicille datant du siècle dernier lui permettant de rester en activité après sa mise en retraite, en étant rémunéré et en constituant une confortable surcote, le temps d'atteindre la limite d'âge antérieure à celle modifiée en 1986. Pour ceux qui n'aurait pas reconnu à qui profite cette petite cuisine, il s'agit de Bruno Parent. Celui qui faisait le beau et moins beau temps à la DGFIP (extrait du journal des Directeurs de Solidaires).
Météo France avait prévu un été chaud et ne s’est pas vraiment trompé. Le monde syndical de la DGFiP, dans son ensemble, constate que de gros nuages noirs alimentés par la diffusion des orientations du contrat objectifs et moyens 2022, s’amoncellent progressivement sur notre direction. La DGFiP est clairement à la veille d’évolutions majeures qui s’imposeront à elle au regard de la pression qui s’exerce et s’exercera encore sur elle en matière d’emplois. Quid de la méthode qui ressemble de plus en plus à celle du guet-apens ? Des spécialistes qui travaillent dans l’ombre pour établir un rapport dont la publication est maintes fois repoussée… Ce laps de temps est mis à profit par la Cour des comptes pour sortir un rapport totalement négatif à l’encontre de la DGFiP et qui préconise d’aller encore plus vite dans les réformes comme un écho parfait au chantier CAP 2022. En retour, silence assourdissant de notre DG qui ne répond pas aux affirmations les plus douteuses de la Cour… Dernièrement, le Ministre des comptes et de l’action publique sort du bois dans un long discours qui au final reste encore très abstrait quant aux futurs contours de la DGFiP. Ce discours ainsi que la lettre aux agents permettent toutefois au Ministre de valider les cases "communication" et "association des agents" prévus dans le petit livre rouge de la conduite du changement. Comme le Ministre est habile, les transformations de fond de notre action sont mélangées (noyées) avec des sujets plus ludiques comme celle de la géographie revisitée ou encore même la fin du numéraire, cette dernière ne pouvant être considérée comme l’alpha et l’oméga des activités de la DGFiP. À cet égard, les mois qui s’annoncent vont être déterminants pour la réputation et le savoir-faire de la DGFiP. Après des péripéties pitoyables, le PAS passe. Cette réforme dont la facilité de mise en œuvre a été fortement mise en avant par notre Directeur Général va s’avérer périlleuse aussi bien dans nos services, qu’auprès de l’opinion publique. Les acteurs du terrain de tous grades font de leur mieux pour garantir la réussite de ce projet mais force est de constater que la simplicité tant vantée a laissé place à l’émergence de procédures dérogatoires qui seront extrêmement complexes à mettre en œuvre par nos services et parfois difficilement compréhensibles par les contribuables. Les agents, déjà fortement sollicités, vont l'être plus encore. Pour rester dans le domaine de la météorologie, un coup de chaud est à prévoir dans nos services et si ce coup de chaud se transforme en insolation, il restera à savoir qui ouvrira le parapluie et qui portera le chapeau… En tout état de cause, les agents de la DGFiP n’auront rien à se reprocher tant leur investissement au quotidien a été, est et sera intense sur le sujet.La DGFIP, administration efficace, dynamique, moderne, qui se réforme sans cesse… et qui reste la cible idéale ! La DGFiP a été forcée de se transformer depuis 10 ans, tout d’abord en absorbant plus de 25 000 suppressions d’emplois. De fait, la DGFiP a mis en œuvre un plan de suppression d’emplois d’une ampleur inédite, sans commune mesure avec des plans bien moins ambitieux préparés dans de grandes entreprises publiques et qui défraient néanmoins les chroniques quand ils sont annoncés. Cette transformation génèrent de nombreux mécontentements (élus, agents…). Voici nos analyses sur les réformes qui conduiront inévitablement vers un démantèlement de la DGFIP : En 6 étapes : le recours aux contractuels, la création d’agences, la nouvelle gouvernance de l’état déconcentrée et la suppression de la responsabilité des comptables, détachement d'office des agents sur les missions transférées, mobiliser l'action sociale en transformant les compte épargne- temps en CESU. Reconnaissons là une constante entre l’ancien et le nouveau monde: il est toujours populaire de taper sur l’administration des finances publiques.