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LIMINAIRE CSAL DE HAUTE SAVOIE DU 06 NOVEMBRE 2025

 

Les débats sur le budget 2026 débutent et le constat est déjà sans appel : la fonction publique et ses agentes et agents seront, une nouvelle fois, sacrifiés sur l’autel de l’austérité ! 3119 suppressions d’emplois, gel des salaires, suppression de nombreux opérateurs : voilà en quelques mots ce que nous prépare le nouveau gouvernement.

Avec ce nouveau budget, la rémunération des personnels publics reste figée dans une hibernation durable, alors que notre rémunération depuis 20 ans a baissé de 23 % en euros constants !

Une fois encore, le ministère des Finances est mis à contribution et voit le nombre de ses emplois corrigé… à la baisse ! Et c’est la DGFiP qui paie le prix le plus lourd, avec 558 suppressions d’emplois prévues pour 2026. Des nouvelles suppressions de postes qui se rajoutent aux plus de 30 000 subies ces dernières années. Derrière ces chiffres, ce sont des équipes fragilisées, des services publics affaiblis, des usagers délaissés. Solidaires Finances Publiques dénonce avec force cette politique d’asphyxie.

La charge de travail explose, les conditions se dégradent, le sens du travail s’effrite. Combien de drames faudra-t-il encore ? Les suicides et tentatives de suicide qui ont endeuillé la DGFiP en 2025, les alertes du rapport de la Cour des Comptes, les témoignages de collègues épuisés : tout cela devrait suffire à stopper cette fuite en avant. Mais rien ne semble freiner cette mécanique infernale qui broie les personnels et détruit le service public.

Comment continuer à assurer nos missions dans ces conditions ?

Surtout qu’en ce moment le grand chantier de la Protection Sociale Complémentaire inquiète et désespère les collègues.

Alors que c’est l’administration qui a imposé cette réforme de la PSC et l’Adhésion obligatoire aux garanties de base en santé et prévoyance pour tous les agents actifs, quel que soit leur statut, elle laisse les agents se débrouiller tous seuls avec les opérateurs, à charge pour eux de se battre avec la jungle des FAQ et les réponses contradictoires données par les différents opérateurs.

Les affiliations en prévoyance sont plus que laborieuses compte tenu des dysfonctionnements de la plateforme GMF et du peu de réactivité de ce prestataire.

Annoncé pour le 19 octobre puis au plus tard au 31 octobre, on voyait la date limite s’approcher

sans nouvelles du fameux mail de la GMF-VIVINTER pour l’adhésion à la prévoyance.

Puis le 30 octobre un mail nous demande d’aller rechercher un mail à date d’envoi du 24 octobre qui serait venu subrepticement s’intercaler sur nos messageries pour nous permettre l’affiliation !

Encore une fois impréparation, fiasco de communication et inquiétude pour les agents qui n’ont pas besoin de ça en plus !

 

C’est sans parler des mails de confirmation d’affiliation qui arrivent une fois sur deux, des mails de confirmation de choix d’option que certains agents n’ont jamais reçu !

 

Que dire de la problématique des agents en mi-temps thérapeutique et des agents en arrêt, qui sont aujourd’hui privés de la possibilité de souscrire une option en prévoyance. L’administration s’est bien gardée de communiquer sur le sujet !

Cette situation est particulièrement dramatique pour ces personnes qui risquent de se retrouver à mi-traitement en cas de nouvelle maladie en 2026  et ce alors que l’article 6-3 de l’accord ministériel aux finances dispose pourtant que « la souscription de garanties additionnelles n'est soumise à aucune condition d'âge ou d'état de santé lorsqu’elle intervient pendant les six premiers mois qui suivent la date de prise d'effet du contrat souscrit par l'Employeur, la date d'embauche de l'agent, si cette date est postérieure à la date de prise d'effet du contrat » !

Combien d’agents, l’administration pas ses choix iniques, va t elle laisser dans une grave précarité financière en 2026 ?

 

Que dire du couac de la caution immobilière : Le ministère a annoncé que la caution immobilière souscrite au moment de l’achat immobilier demeure sans avoir besoin de souscrire la moindre cotisation de maintien malgré la résiliation de l’ensemble des contrats auprès des opérateurs historiques.

A contrario, la MASFIP a envoyé un mail aux personnes concernées affirmant le contraire.

 

Face à ces contradictions, Solidaires Finances a dû demander au Ministère de saisir l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution afin de résoudre ces oppositions. Mais nous n’aurons pas la réponse avant la date fatidique de la résiliation obligatoire, obligeant les collègues à payer des frais supplémentaires de cotisation de maintien afin de se prémunir !

 

Nous dénonçons cet abandon des agents par la DGFIP qui n’a pas répondu présente dans l’accompagnement des collègues alors que la mise en place de la protection sociale complémentaire nous a été imposée.

 

GMBI et son impréparation n’ont pas servi de leçon à l’administration centrale qui persiste et signe à imposer aux personnels des réformes mal ficelées et sans accompagnement des agents .

Solidaires finances Publique continuera à dénoncer haut et fort ce que l’administration essaie de passer sous silence et continuera de se battre avec et auprès des agents.