Usagers Normands, Hervé Morin vous prend pour des pommes !
Le secteur ferroviaire en Normandie, comme partout en France, est en danger !!!
Les politiques libérales menées depuis des décennies ont affaibli ce service public essentiel, privant les voyageurs de trajets sûrs, abordables et respectueux de l’environnement. La privatisation et la logique de rentabilité à tout prix menacent de démanteler un système qui devrait avant tout servir l’intérêt général.
L’ouverture à la concurrence n’est pas gage d’efficacité et de développement pour le mode ferroviaire. Les exemples multiples dans d’autres pays le démontrent (Suède, Allemagne, Angleterre…).
Le règlement européen OSP (Obligation de Service Public), cité à maintes reprises par le Gouvernement, n’oblige en rien d’ouvrir à la concurrence.
Le gouvernement et les Autorités organisatrices ne sont pas face à une « obligation européenne », mais font un choix délibéré d’ouvrir à la concurrence, coûteux et dangereux pour le service public ferroviaire. D’ailleurs, les Régions Occitanie et Bretagne ont fait le choix de ne pas ouvrir leurs lignes à cette concurrence.
AVENIR DU FRET SNCF
Malgré une situation catastrophique après plus de 10 ans d’ouverture à la concurrence dans le transport de marchandises, sa liquidation est effective depuis le 1er janvier 2025.
Hélas, cela se traduit sur le territoire normand par une sous-utilisation des capacités ferroviaires et portuaires pour transporter les marchandises.
Les conséquences de l’ouverture à la concurrence pour les voyageurs Normands :
Des tarifs en hausse : La mise en place de la concurrence future entre opérateurs risque de faire flamber les prix des billets, rendant les trajets en train inaccessibles pour de nombreuses familles. Ce fut déjà le cas en 2023 et 2024 où la hausse cumulée du prix des billets atteint près de 10 % sur les lignes Normandes.
Une dégradation du service : Les suppressions des personnels dans les gares et dans les trains diminuent les services et dégradent la sûreté pour les usagers.
Une dégradation de la ponctualité observée entre 2023 et 2024 :
- Hausse de 30 % des trains supprimés, 354 en 2024 pour 269 en 2023.
- Hausse de 31 % des retards supérieurs à 30 minutes, 735 en 2024 pour 561 en 2023.
La sécurité sacrifiée : Les coupes budgétaires dans l’entretien et le personnel mettent en péril la sécurité des voyageurs et du personnel ferroviaire.
Hervé Morin se targue d’avoir développé l’offre ferroviaire en Normandie depuis le lancement des Lignes Nomad, mais il n’en est rien, le nombre de trains entre 2019 et 2025 n’a pas augmenté, notamment avec la fermeture des lignes Le Havre-Rolleville et Gisors- Serqueux. Les annonces de trains supplémentaires (70 par semaine) ne sont qu’un retour au plan de transport d’avant COVID.
De plus, il s’obstine à ne pas vouloir appliquer aux entreprises de plus de 11 salariés, le Versement Mobilités (VM) qui l’autorise à prélever 0,15% de la masse salariale de ces entreprises pour financer les mobilités régionales, manque à gagner estimé à 45 millions d’euros ! Cela représente 25 % du budget total de 180 millions d’euros dédié à l’exploitation des lignes Normandes, somme qui permettrait d’améliorer les mobilités des Normands !!!!!
Unissons-nous pour une alternative solidaire et écologique !
Pour un service public de qualité : Défendons un réseau ferroviaire fiable, accessible à toutes et à tous, avec des tarifs justes et des services de proximité.
Pour l'emploi : En réhumanisant nos gares et nos trains pour lutter contre l’insécurité mais aussi contre la précarité en exigeant des embauches pérennes et des conditions de travail dignes pour tous les Cheminots.
Pour l'écologie : En développant le plan de transport des trains en Normandie (TER mais aussi TGV). Le train est un mode de transport durable. Promouvons le ferroviaire et notamment le transport de marchandises pour réduire notre empreinte carbone, protéger notre environnement et les générations futures.