Après consultation de ses sections, Solidaires Finances Publiques appelle l’ensemble des agentes et agents des Finances publiques à être en grève dès le 10 septembre.

Cette date est plus que jamais une nécessité, y compris après l’annonce d’hier d’engager la responsabilité du gouvernement le 8 septembre prochain. En effet, le 1er ministre n’est aucunement revenu sur le fond de sa politique consistant à réduire massivement les dépenses publiques, mettre à mal notre modèle social, nos services publics et notre sécurité sociale.

L’austérité, les politiques fiscales favorisant les plus grandes entreprises et les plus fortunés restent au cœur de son projet budgétaire, et ce au détriment de la majorité de la population.

Notre administration va continuer à subir les coupes budgétaires via de nouvelles suppressions d’emplois, comme l’ensemble de la fonction publique, avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.

Pour Solidaires Finances Publiques, le budget est une question avant tout citoyenne. C’est dans ce sens que nous devons nous mobiliser le plus largement possible et dans l’unité la plus grande.

Imposons dans la rue un budget de justice fiscale, sociale et environnementale !

Le 10 septembre est une première étape.

Nous relayons la Pétition intersyndicale adressée au premier Ministre par l’intersyndicale et notamment l’Union syndicale Solidaires.

Si la pétition permet d’exprimer son opposition au budget envisagé, il reste plus que jamais indispensable de se mobiliser massivement. Le recul du gouvernement face à toutes ces attaques ne pourra intervenir sans grèves, sans manifestations, sans la présence de toutes et tous dans la rue.

petition budget bayrou

Pétition intersyndicale adressée au premier Ministre par l’intersyndicale :

CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES

 

Ce projet de budget s'attaque une fois de plus au monde du travail (actifs, chômeurs et retraités), à la fonction publique, aux services publics, aux malades et aux plus précaires. Il épargne comme d'habitude les entreprises et les plus privilégiés alors que selon l'étude de l'INSEE "Niveau de vie et pauvreté en 2023 - le taux de pauvreté et les inégalités s’accroissent fortement" publiée le 7 juillet 2025, les inégalités en France métropolitaine sont au plus haut depuis 1971 et le taux de pauvreté bat des records.

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Lors de la nuit du 4 août 1789, l’Assemblée nationale constituante votait la suppression des privilèges féodaux. En ce 4 août 2025, nous appelons à abolir les privilèges fiscaux des ultra-riches et des entreprises multinationales !

La Révolution française a renversé l’Ancien régime et, lors de la nuit du 4 août 1789, l’Assemblée nationale a aboli les privilèges de la noblesse et du clergé, dont leurs exemptions fiscales. On l’oublie souvent, mais l’injustice fiscale a été l’une des causes majeures de la Révolution. Dans les cahiers de doléances de 1789, la réforme de l’impôt figurait parmi les revendications principales. La Révolution a consacré le principe d’égalité devant l’impôt, pensé comme étant le socle de l’indispensable consentement à l’impôt. Ainsi, dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, aujourd’hui intégrée dans la Constitution, l’article 13 indique que « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ».

Le parallèle entre la situation actuelle et celle de 1789 nous semble frappante. Aujourd’hui, ce ne sont plus la noblesse et le clergé qui échappent à l’impôt, mais les ultra-riches et les entreprises multinationales. Ainsi, en proportion de leur revenu, les milliardaires payent moins d’impôt que le reste de la population. En effet la population française dans son ensemble paie en moyenne environ 50 % de ses revenus en impôts et cotisations sociales, contre 27 % pour les milliardaires, tandis qu’en pourcentage de leur chiffre d’affaires, les grandes entreprises, et notamment les multinationales, payent moins d’impôt que les PME.
Lors du mouvement des Gilets jaunes en 2018-2019, 20 000 cahiers de doléance ont été rédigés, soit 220 000 doléances. Il est ressorti de leur analyse un fort sentiment d’injustice fiscale, avec des propositions consensuelles pour rétablir la justice fiscale, notamment autour d’un rétablissement de l’ISF, d’une meilleure taxation des multinationales, ou de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.

Alors que le gouvernement dit rechercher 44 milliards d’économies dans le budget 2026 et, pour cela, s’apprête à demander des sacrifices à l’ensemble de la population (salarié·es, fonctionnaires, retraité·es, chômeur·ses, allocataires des prestations sociales, malades...), nous disons qu’il est inconcevable de demander à celles et ceux qui ont des difficultés pour boucler leurs fins de mois de se serrer encore la ceinture alors que celles et ceux qui peuvent le plus contribuer à l’impôt ne paient pas leur juste part !

Rappelons que depuis 2017, les plus riches ont vu leurs impôts baisser du fait de la suppression de l’ISF ainsi que du Prélèvement forfaitaire unique (PFU), appelé « flat tax », qui a mis fin à la progressivité de l’imposition des revenus financiers, si bien qu’aujourd’hui ceux-ci sont moins taxés que les revenus du travail. Comme l’ont montré les quatre rapports du Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital, cela n’a produit aucun ruissellement mais a contribué à enrichir les plus riches. Alors que les taux de pauvreté battent des records historiques en France (15,4% de la population en 2023 en France métropolitaine, selon l’INSEE, soit un pic sans précédent depuis le lancement de l’indicateur en 1996), les riches n’ont jamais été aussi riches : selon le classement annuel des 500 plus grandes fortunes de France, publié en juillet 2025 par Challenges, le nombre de milliardaires en France est passé de 16 à 145 entre 1996 et 2025 et leur patrimoine total a été multiplié par 14, passant de 80 à 1128 milliards d’euros.

Dans ce contexte, comment tolérer qu’on demande des efforts à l’ensemble de la population tout en maintenant les privilèges fiscaux ?
Il est urgent de rétablir la justice fiscale par des mesures qui permettraient de faire payer à chacun sa juste part d’impôt tout en restaurant le consentement à l’impôt : taxe Zucman sur les 1800 foyers fiscaux les plus riches, révision des niches fiscales injustes et inefficaces, mise en place d’un ISF rénové, suppression de la flat tax pour mieux taxer les dividendes, taxation unitaire pour mettre fin à l’évasion fiscale des multinationales, réduction des aides publiques aux entreprises qui sont devenues le premier budget de l’État avec un montant record de 211 milliards d’euros.

L’austérité que veut nous imposer le gouvernement n’a rien d’une fatalité, à condition d’abolir les privilèges fiscaux : aux ultra-riches et aux grandes entreprises de faire des efforts ! Mobilisons-nous pour imposer l’idée qu’un autre budget est vital.

Les Résistantes, qu'est-ce que c'est ?

C'est LA rencontre des luttes locales et globales.

Quand ? Du 7 au 10 août.

Où ? A Saint-Hilaire de Briouze (Orne).

Si l’édition de 2023 dans le Larzac a permis de rendre hommage à une lutte emblématique et victorieuse du passé, cette année nous serons sur un territoire actuellement en prise avec les problématiques contre lesquelles nous luttons : la lutte contre la 2×2 voies 924 dans l’Orne autour de Briouze.

Pour cette nouvelle édition, nous gardons un prisme fort autour des luttes locales, mais tenons à avoir une attention à ce que de nombreuses thématiques liées soient traitées et mises en avant : luttes sociales, paysannes, syndicales, écologistes, pour nos droits, luttes féministes et queer, luttes antiracistes … Nous souhaitons favoriser les alliances entre luttes variées autour de thématiques de terrain communes !

Concrètement, ces 4 jours seront l’occasion d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de se former, de célébrer nos victoires, de voir comment s’entraider et de renforcer les coalitions de luttes géographiques ou thématiques qui se montent un peu partout.

Retrouvez ici toutes les infos pratiques, bientôt le programme, et les modalités d'inscription.

Solidaires aux Résistantes

Il sera possible de rencontrer des camarades de Solidaires et de l'Alliance écologique et sociale sur toute la durée des Résistantes :

  • Sur le stand de Solidaires.pdfles_Resistantes_prog-1.pdf
  • Le vendredi 8 août matin dans la table ronde "Retours et perspectives des derniers grands mouvements sociaux".
  • Le vendredi 8 août à 14h dans l'assemblée "Préserver le service public et quel futur pour nos services publics". Nous y présenterons notamment la campagne "Moins de routes, plus de trains" de l'Alliance écologique et sociale, de la Déroute des routes et de SUD Rail.
  • Le samedi 9 août à 17h dans la table ronde "Se réapproprier les moyens de production et repenser nos alternatives économiques".
  • Le dimanche 10 août de 9h à 10h30 avec la CGT 61 pour l'atelier "Se syndiquer aujourd'hui, pourquoi et comment".

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