Ni blanche, ni noire, le conclave n’aura finalement dégagé aucune fumée. Son échec était programmé depuis le départ. Ni le gouvernement ni le patronat n’entendaient concéder quoi que ce soit aux travailleur·euses. Encore moins revenir sur les 64 ans d’âge légal de départ. Au contraire, tous deux souhaitent reculer encore et encore cet âge légal pour éviter la catastrophe financière alors que le rapport du COR est loin d’être aussi alarmiste que ce que son président a tenté de faire croire. Pour ne pas dire qu’il a tout simplement menti.
Pour imposer sa réforme des retraites en 2023, le gouvernement a utilisé le passage en force institutionnel sans compter la police pour réprimer le mouvement social sans jamais entamer à l'époque la moindre discussion. Ce conclave n’était comme prévu que de la poudre aux yeux, histoire de faire croire (aux organisations qui l’ont cru) que la balle était à nouveau dans notre camp social en l’absence de rapport de force social.
Les choses sont donc claires. Pour obtenir satisfaction, notre camp social n’a d’autres choix que de construire le rapport de force pour pouvoir imposer ses revendications. C’est donc aux travailleur·euses de se mettre en grève et manifester pour contraindre les pouvoirs publics et le patronat à écouter la population massivement opposée à sa réforme.
Voilà une manière de fêter le 80ème anniversaire de la sécurité sociale à la hauteur des enjeux.
Toutes et tous dans les futures manifestations, n'hésitez pas à consulter sur l'ENSAP le simulateur de calcul de votree retraite et les dégats liés à cette reforme.