Le Premier ministre a écrit aux organisations syndicales représentatives de la fonction publique le 13 mars pour inviter à une réunion au sujet de la réforme des retraites le 19 mars prochain.
Cette réunion est dépourvue d’ordre du jour précis. Le courrier du Premier ministre n’est accompagné d’aucun document. Il s’agit juste de recueillir des “points d’attention”.
Il s’agit pour le Gouvernement d’organiser les apparences d’une consultation, alors même qu’il verrouille l’objet de la discussion.
Le Premier Ministre a en fait fixé un cadre extrêmement contraint : il faut un régime à l’équilibre à horizon 2030, ne pas occasionner de dépenses supplémentaires pour les finances publiques et ne pas augmenter les cotisations patronales, ce qui revient à supprimer toute marge de manœuvre possible à une négociation.
Pour Solidaires fonction publique, il appartient au Gouvernement de mettre sans délai sur la table des propositions d’amélioration de la retraite des fonctionnaires et des agent·es en général. La précarité en hausse, la stagnation salariale et la dégradation des conditions de travail conduisent les travailleurs et travailleuses à se détourner du service public. La faiblesse des effectifs est en effet l’un des facteurs qui conduit à déséquilibrer le financement de la retraite des fonctionnaires.
On est aujourd’hui bien loin de propositions sérieuses et concrètes.
En conséquence, Solidaires fonction publique ne se rendra pas à cette réunion, et appelle les personnels à construire une mobilisation à même d’imposer ces sujets au Gouvernement.