On a lu le message sur MOUV' RH et on en a gros
Cet article a pour but de vous éclairer sur les conséquences qu’aura la décision de l’administration de reporter à nouveau la mise en place de Mouv RH.
Ce jeudi 15 décembre, les bureaux RH ont publié un message indiquant que la campagne sur les mutations débuterait le 10 janvier 2023, sans en préciser la fin.
Par ailleurs, il est indiqué que, contrairement à ce qui était annoncé, et ce pour la seconde année consécutive, l’applicatif MOUV' RH, n’était toujours pas prêt (traduire « pas fiable ») et ne serait pas mis en place pour le mouvement de mutation 2023.
Il est vrai que la campagne de mutation des postes comptables, qui devait essuyer les plâtres de MOUV' RH, s’est terminée en crash test. Et ça a été un désastre sans nom, tant pour les concernés, que pour les agent·es des bureaux RH.
Et ça a été un tel désastre que l’administration a décidé de revenir à Sirhius demande de vœux pour le mouvement national de mutation pour les mouvements prenant effet au 1er septembre 2023.
Nous avons interrogé le sous-directeur RH sur les conséquences de l’abandon provisoire de MOUV' RH.
S’agissait-il d’un simple report, et les données renseignées par les agent·es dans Sirhius demande de vœux seraient-elles converties en priorités et ou critères supplémentaires prévus dans les LDG ?
Sur un ton laconique, la réponse est claire : Ce sont les anciennes règles qui s’appliqueront.
« La mise en œuvre pleine et entière des priorités légales, des critères supplémentaires et de leur cumul prévues par les lignes directrices de gestion repose sur MOUV' RH. Elle ne pourra donc être effective que lorsque cette application sera utilisée. »
Traduire, on jette les LDG entérinées au CTR à la poubelle, et on attend gentiment que l’informatique fonctionne pour pouvoir se conformer à la Loi.
Pourtant nous, Solidaires Finances Publiques, nous étions prêts, et les collègues des bureaux de gestion des agentes et agents de catégorie A et A+, B, et C aussi…
Quelles sont les conséquences?
MOUV' RH devait remplacer tous les autres applicatifs de gestion des mutations (Sirhius demande de vœux, ADEL, Aloa, Tampico etc) et intégrer toutes les priorités et les critères supplémentaires qui ont été entérinés au dernier comité technique de réseau (CTR).
Rappelons que conformément à la Loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, les LDG, une fois entérinées en CTR deviennent « la Loi » en matière de mobilités à la DGFiP pour un an.
Rappelons également que les modalités de prise en compte des priorités légales de mutation sont prévues à l’article L512-19 du Code général de la fonction publique (dispositions anciennement prévues à l’article 60 et 62 bis de la loi du 11 janvier 1984).
Pour Solidaires Finances Publiques, c’est inacceptable. Ce sont les LDG telles qu’elles ont été entérinées en CTR qui doivent s’appliquer !