La direction est, comme nous, dans l'attente des annonces CAP22. Bien évidemment, les orientations que retiendra le gouvernement seront déterminantes pour les ASR (Adaptation des Structures et du Réseau) des années à venir. M. Galvain indique que les directeurs sont réunis à Paris le 22 juin et que ces annonces seront peut-être à l'ordre du jour.

Au sujet de l'ASR 2019, la « consultation » est lancée : la direction va rencontrer les élus locaux (pas tous) et nationaux. Le dossier doit remonter à la Direction Générale (DG) pour fin juin et la validation définitive devrait intervenir fin septembre.

Les taux de grève des 22 mars, 3 mai et 22 mai ont été évoqués, pour signaler que le Tarn est parmi les départements les plus mobilisés. Il faut donc que la direction et la DG en tienne compte !

Tableau de Bord de Veille Sociale (TBVS)

Nous vous renvoyons à notre compte-rendu du CT du 27 février pour les explications sur cet outil. La direction nous en livre un bilan extrêmement succinct : les services mis en lumière par le TBVS étaient déjà connus comme étant en difficultés.

Certes ! Cet outil a néanmoins le mérite d'objectiver les problématiques que les organisations syndicales signalent à chaque réunion.

Quels enseignements en tire la direction et pour quelles actions ? Sans surprise, les difficultés se concentrent sur les services en sous-effectif. Nous avons pousser l'analyse plus loin en signalant que ces sous-effectifs peuvent avoir plusieurs causes. On pense d'abord aux petites trésoreries, dans lesquelles le sous-effectif est ponctuel et/ou généré par les suppressions d'emplois, et où le moindre arrêt maladie, voire la moindre absence, peut poser problème : soyez bien certains que ces postes là seront dans les prochains ASR...

Pour ce qui est de la problématique de manque d'attractivité d'un site, tout se solutionnera, selon la direction, avec les nouvelles règles de mutations : les agents iront là où on leur dira d'aller !

S'agissant des problèmes d'encadrement ou « d'ambiance » qui peuvent pousser les collègues à fuir, la direction n'a de « réponses » que sur un temps long... si long, d'ailleurs, que les situations finissent parfois par pourrir et se dégrader à tel point que nous nous demandons bien comment certaines structures peuvent et pourront s'en sortir. Mais là aussi, les nouvelles règles de mutations permettront de contraindre les agents à aller sur des postes qu'ils ne demandent pas ! Nous avons donc demander au directeur ce qu'il ferait face à la montée des risques psycho-sociaux et aux arrêts maladies qui ne manqueront pas de se produire... et nous attendons toujours la réponse.

En définitive, les agents devront donc compter sur une défense syndicale encore plus solide en CAPL. Il faudra également en passer par une prise en charge systématique des problématiques « souffrance au travail » en CHSCT, qui ne se limite plus aux remontées des témoignages et interpellations des collègues, mais s'appuient sur des éléments concrets tels que fiches de signalement, annotations dans le registre santé et sécurité, déclarations d'accidents de services...

Budget

Comme chaque année, nous faisons le constat que la direction doit « fonctionner » avec des moyens plus que limités. Des abondements ont néanmoins permis que 2017 se termine moins mal que prévu et que 2018 début dans une situation à peu près saine. Mais l'équipe de direction n'en est pas moins réduite à faire des prières pour qu'il y ait le moins « d'aléas » possible.

Il est à noter cependant que la Dotation Globale de Fonctionnement 2018 est en légère hausse (4,41%) et qu'un abondement des crédits pour l'installation du pôle TAM (environ 46000 € au lieu de 10000 €) apporte un peu d'air.

En revanche, la DDFiP du Tarn est très en retard dans la « mise aux normes » des moyens d'impression : le coût a d'ailleurs explosé du fait d'une « sur-utilisation » et de la hausse du prix des consommables. Il faut donc s'attendre à une disparition rapide des imprimantes et espérer qu'il y ait suffisamment de mopieurs pour éviter d'avoir à traverser des services entiers pour aller chercher ses impressions.

Nous avons donc dénoncé ce manque de moyens perpétuels auquel nous devons faire face : manque de moyens humains, matériels, budgétaires... Nous sommes à l'aube de grands bouleversements dans notre administration : la moindre des choses, pour la DG, serait de les accompagner, pour rendre les choses plus faciles ! Mais non, on préfère nous couler un peu plus chaque jour. Il nous faut donc être dans la lutte et la mobilisation pour qu'on nous laisse respirer !

Déploiement de SIRHIUS et nouvelle organisation des RH

Parfaite illustration de ce que nous venons d'écrire : au lieu de rassurer les agents en les assurant d'un meilleur suivi de leur dossier, la DG explose tout et délocalise. A compter du 1er janvier 2019, en local, les RH perdent la main sur à peu près tout. Le CSRH (Bordeaux) gère nos dossiers, à commencer par la paye, mais il est interdit de s'adresser directement à ces collègues. Le SIA (Melun) est là pour répondre à nos questions... mais ne gère rien. Il faudra donc se munir de patience et espérer qu'il n'y ait pas de problème. Nous savons pouvoir compter sur nos collègues RH tarnais ; mais, d'une part, il ne faut pas oublier que des emplois y sont supprimés pour alimenter le CSRH, ils seront donc moins nombreux pour répondre à nos attentes, et, d'autre part, en perdant la main sur la plupart des actes de gestions, ils ne pourront servir que d'intermédiaires.

Avant cette nouvelle année anxiogène, d'autres inquiétudes existent : la plus immédiate est en lien avec la gestion des affectations par SIRHIUS. Il se pourrait que certains agents, notamment les EDR, se voient ainsi privés de leurs habilitations pour les applications... et ce pendant un certain temps, car même en cas d'intervention corrective, il semblerait que les batchs n'aient lieu qu'une fois par semaine !

Ensuite, à partir de la paye de juillet (qui sera la première gérée dans le nouvel outil), il faudra aussi espérer que tout le monde soit payé, et avec le bon montant.

Mise en place du pôle TAM

Le sujet ayant déjà été évoqué à travers nos comptes-rendus de CHSCT, nous ne revenons pas sur les aspects immobiliers.

Nous avions néanmoins fait une demande concernant la formation : quitte à créer un pôle régional et à accueillir une quinzaine d'agents non formés, il nous paraissait logique d'organiser les formations localement. Nous avons appris qu'il y aurait 3 jours de formations à... Montpellier, et 3 autres (2+1) à... Noisiel !

C'est encore une autre illustration de ce que nous écrivions plus haut : la DG réforme mais refuse d'accompagner les agents qui sont finalement sommés de se soumettre ou d'aller voir ailleurs. Quelle logique y a-t-il à envoyer tout un pôle (ce qui ne pourra pas se faire, ne serait-ce que parce qu'il n'est pas possible de vider le service) loin, au lieu d'essayer de faire ces formations sur place ? Quelle logique du point de vue humain ? Mais aussi du point de vue budgétaire : est-ce qu'il n'est pas plus économique de déplacer 2 formateurs plutôt que 18 agents ?

Travaux à Castres

La maîtrise d’œuvre arrive en phase de pré-projet : la direction espère publier les offres de marché publics vers le 11 juin pour des réponses avant le 27 juin, en espérant pouvoir démarrer les travaux mi-juillet.

L'accueil ne sera donc pas terminé pour la mi-août et le début de la campagne des avis d'impôt sur le revenu. Il faudrait compter sur début septembre. Pendant cette période, seule la moitié de l'espace d'accueil serait utilisable. Si cela doit se passer ainsi, nous avons demandé à ce que des EDR soient prévus pour renforcer et fluidifier la prise en charge des usagers.

Mais tout cela est très hypothétique. En effet, la reprise économique est au rendez-vous dans le secteur du bâtiment : les entreprises sont donc moins disponibles et revoient les tarifs de leurs prestations à la hausse. Au cas présent, elles sont sensées répondre à l'offre courant juin et être disponibles dès mi-juillet : nous pouvons légitimement nous demander combien d'entreprises seront candidates dans de telles conditions, et quel sur-coût cela entraînera au vu de l'urgence des travaux !

Nous avons donc demandé si la direction envisage un report des travaux, avec un nouveau calendrier s'étalant jusqu'à 2019. Castres-ville n'est pas menacé à court terme d'expulsion : le déménagement peut attendre. En revanche, le SPFE devrait pouvoir être opérationnel dès le 1er septembre... mais cette seule opération repose sur des travaux moins lourds.

Bref, la direction espère encore un miracle, mais se prépare aussi à changer ses plans. Nous serons donc d'autant plus vigilants, pour que rien ne se fasse au détriment des conditions de travail des agents !

Lors du dernier CHSCT (12 avril), nous avions fortement critiqué la conception de l'accueil qui s'était faite sans réelle réflexion sur son organisation. La direction a rencontré les chefs de service concernés fin avril... mais n'a pas associé les agents, contrairement à ce que nous avions demandé. De fait, rien ne change sur les plans et nos craintes sur la gestion des flux d'usagers restent entières (même s'il y a un progrès dans l'organisation du lien entre service gestionnaire et caisse via les opérations de quittancement). Nous avons donc à nouveau demandé à ce que les agents soient associés à l'organisation, à commencer par ceux du SIP qui sont et seront en première ligne !

Une inquiétude subsistait quant au service qui aurait la charge de la caisse : c'est bien la trésorerie qui assumera cette responsabilité... si son effectif le permet. La direction attend la fin des mouvements de mutations pour confirmer.

Recrutement des volontaires du service civique

18 candidatures pour 7 postes et déjà 1 démission (Albi). Il semblerait que notre administration ne soit pas la plus attractive ! La direction nous a signalé qu'une autre démission est à craindre.