Ce matin-là, nous étions convoqués en CSAL pour aborder entre autres sujets le budget de la dotation globale de fonctionnement, les travaux dans la cité, les prémices de réorganisations dans les services pour 2026 (disparition de l’antenne du SDIF à Orange et dislocation programmée du PCE) et surtout les suppressions d’emplois 2025.
Pas question pour nous d’aller discuter de savoir où allait tomber le couperet ; pour autant, une vingtaine de courageux sont venus interpeller le Directeur.
En particulier sur l’absurdité de ces suppressions purement dogmatiques et comptables.
Mais aussi sur l’incohérence d’envisager de saucissonner l’activité des PCE à peine 1 an après avoir forcé l’équipe Carpentrassienne à « prendre la route » pour avoir la joie de venir rejoindre l’équipe avignonnaise au beau milieu des travaux du chantier Cité.
L’occasion également d’évoquer le manque de vision à moyen terme concernant l’activité du SPFE qui connaît actuellement une baisse d’activité en flux, mais rien ne dit que le marché immobilier ne va pas reprendre rapidement….
De plus, le coup de projecteur sur le SIP SUD-Vaucluse a permis de mettre en lumière l’absence d’action concrète depuis le CSAL emploi de janvier 2024.
Enfin, l’évocation de la suppression pure et simple de l’équipe EDR (inédit en France, il faut le souligner), à peine 2 ans après l’acte manqué de 2023. On pensait que le Directeur de l’époque avait tenu compte de nos arguments qui démontraient la grande utilité des EDR… Las, par une terminologie assassine, le Directeur de la DDFIP de Vaucluse en 2025 (damned, c'est le même qu'en 2023, on n'y compren plus rien...) a signé l’arrêt de mort de l’équipe de dépannage en ces termes : « mise à zéro de la ligne EDR au TAGERFIP » . Belle illustration du degré d’humanité qui guide chaque décision prise à la DGFIP.
Une fois que chacune et chacun a pu s’exprimer, chaque organisation syndicale (OS) a lu sa motion de boycott, dont la nôtre consultable ci-dessous ou en cliquant ici, au grand dam du Directeur qui a ravalé sa rancœur pour finalement écouter de mauvais gré les doléances des représentants du personnel.
Motion_SFP__Boycott_CSAL_suppression_emplois.pdf
L’après-midi a été occupée par les discussions autour du budget 2025 de la Formation Spécialisée.
Avant d'aborder les sujets à l'ordre du jour, la déclaration liminaire ci-dessous ou en cliquant ici a été lue :
DECLARATION_LIMINAIRE_SOLIDAIRES_formation_spécialisée_de_Vaucluse_29-04-2025.pdf
Suite aux atermoiements liés au vote tardif de la Loi de Finances 2025, notre budget arrive en décalé et, comme pressenti, allégé de 5 000 € par rapport à 2024, soit une baisse de plus de 10 %: mais non, on n’est pas du tout en période d'austérité budgétaire….
Un des postes principaux (env. 17 000 €) est la formation en matière de santé-sécurité au travail, avec les classiques formations aux premiers secours, exercice-incendie, etc. mais aussi des actions plus novatrices avec la formation aux premiers secours en santé mentale (le millésime 2025 étant réservé aux encadrants), mais aussi une action avec un orthoptiste pour le travail sur écran, ainsi qu’une action sur les violences sexistes et sexuelles.
Divers achats de matériel ergonomique sont provisionnés à hauteur de 20 000 € (conditionné à une prescription de la Médecin du Travail pour le gros matériel).
En raison des contraintes budgétaires, des choix ont dû être faits en annulant ou reportant certaines formations (par exemple, gestion de l’agressivité, habilitations électriques).
De plus, suite à la Formation Spécialisée du 20 mars dernier, une action expertise-diagnostic a été décidée au CCPRO de Carpentras (15 000 €). Une délibération a été mise au vote pour la mise en œuvre de cette action : Solidaires Finances Publiques et la CGT Finances Publiques ont voté pour, FO DGFIP contre. Par ailleurs, cette action devra être intégralement financée par le budget local de la Formation Spécialisée, la DDFIP ayant refusé de s’associer au financement sur son budget propre comme le prévoient normalement les textes réglementaires en la matière, et malgré aussi notre insistance sur une demande de cofinancement.
Suite également à la Formation spécialisée du 20 mars dernier pendant laquelle la situation de 2 autres services (SIP Sud Vaucluse et SIP Nord Vaucluse) avait été évoquée, le Directeur a maintenu sa position initiale en affirmant qu’il n’y avait pas d’urgence et que les explications, notamment statistiques, suffisaient pour l’instant. Par conséquent, deux délibérations ont été déposées et votées par Solidaires Finances Publiques et la CGT Finances Publiques demandant une médiation interne, en proposant entre autre sa mise en œuvre via la Cellule interne de médiation spécifique mise en place à la DGFIP, n’ayant pas d’impact en matière de financement sur le budget DGF et/ou de la FS.
Enfin, une action de solidarité à titre exceptionnel (et c’est une 1ère) proposée par Solidaires Finances Publiques envers nos camarades de Mayotte a été décidée afin de leur permettre d’acquérir du matériel pour obtenir ou stocker de l’eau potable suite au cyclone Chido (1 500 €) pour les aider à faire face au mieux à la terrible crise de l’eau à laquelle ils sont encore plus confrontés. La CGT Finances Publiques s’est associée à notre initiative en votant favorablement le montant de cette aide exceptionnelle, pas FO DGFIP.
Ce n’est peut-être pas grand-chose ou suffisant, mais si tout le monde s’y met, cela sera toujours ça de pris ! Une chose est sûre, c’est que la démarche et sa réalisation ont été appréciées à la DRFIP de Mayotte.
Alors, un peu de solidarité dans ce monde de brutes, cela fait toujours du bien...