Lors de la formation spécialisée du 29 avril dernier, il avait été décidé de faire appel à un prestataire externe pour une expertise-diagnostic du CCPRO de Carpentras compte tenu du contexte et de la situation au sein de ce service faisant suite à des remontées auprès des organisations syndicales mais aussi de la médecin du travail.

Cette expertise s'est déroulée dans la 2ème quinzaine de juin et a fait l'objet d'une restitution par le consultant en 2 temps: lors d'une formation spécialisée dédiée le 4 juillet matin dernier et au collectif de travail le 4 juillet après-midi.

Voici le compte-rendu et la déclaration liminaire de cette formation spécialisée en cliquant sur l'image ou sur les fichiers joints en-dessous.

Bonne lecture !!

SFP Compte rendu FS expertise CCPRO 

 

pdfSFP_Compte-rendu_FS___expertise_CCPRO.pdf

pdfLiminaire_Solidaires_Fip__FS_du_4_juillet_2025__expertise_CCPRO.pdf

Les notes DG de lancement de la campagne de liste d'aptitude 2026 de C en B et de B en A  (cliquez sur les liens pour y avoir accès), ont été publiées les 15 et 10 juillet 2025 avec les pas à pas Sirhius (pas à pas sirhius C en B et pas à pas sirhius B en A). Les dates limite de candidature sont fixées au mercredi 10 septembre 2025 pour les C en B et vendredi 12 septembre 2025 pour les B en A, délais de rigueur.

Chaque agent·e doit postuler obligatoirement dans son espace libre-service sur Sirhius.

Nous conseillons à tous les collègues qui sont candidats de faire des copies d'écran. Cela permettra d'avoir la preuve de la demande de promotion en cas de bug.
Les collègues ne disposant pas d'un accès à SIRHIUS (absents pendant toute la période de l’appel à candidature pour cause de maladie, maternité, etc.) doivent candidater en produisant une demande écrite auprès de leur direction d’affectation (ou de rattachement) au 1er septembre 2025.

Pour rappel, la loi du 6 août 2019 a supprimé l'avancement et les promotions des compétences de CAP depuis 2021. Parallèlement, les lignes directrices de gestion (LDG), ont fixé les orientations générales relatives aux avancements et promotions. Les décisions individuelles au titre de l'année 2026 seront prises sur le fondement des LDG: la sélection des meilleurs candidats doit être effectuée parmi les candidats les mieux évalués particulièrement motivés et méritants, dotés de qualités professionnelles durablement avérées.

La valeur professionnelle et les acquis de l'expérience professionnelle sont donc notamment appréciés sur la base des critères suivants :
• prise en compte des évaluations formalisées dans les comptes-rendus d’entretien professionnel des années antérieures à 2024 et de l’avis du directeur. L’évaluation (appréciations et évolutions chiffrées) des agents proposés au meilleur niveau doit traduire sans ambiguïté les mérites et les aptitudes au grade postulé.
• l’aptitude à exercer les fonctions du corps supérieur ;
• le parcours du candidat et/ou le niveau d’expertise technique doivent permettre d’apprécier ses qualités professionnelles et sa capacité d’adaptation pour pouvoir exercer au grade supérieur, et, le cas échéant, de l'aptitude à l'encadrement d'équipes.

Le 8 juillet, le journal Le Monde a publié un article concernant la vague de suicides qui secoue depuis le début de cette année notre administration prouvant ainsi que nul ne doit et ne peut désormais ignorer que le mal être est de plus en plus grandissant à la DGFIP. Nul ne peut et ne doit ignorer le nombre important de suicides et de tentatives de suicides (13 suicides, 9 tentatives depuis le 1er janvier) dans notre administration.

Si nous sommes conscients que ces drames sont dus à de multiples facteurs, il nous paraît choquant de vouloir écarter d’office la responsabilité de l’administration en partant systématiquement du principe que le suicide ou la tentative de suicide ne relève que de raisons personnelles ou de facteurs liés à une pseudo-fragilité des agentes et agents. Et c'est à nouveau ce que vient de faire Eric Lombard, Ministre de l'Économie et des Finances, en déclarant, sans aucune enquête préalable, que « (ces situations) ne sont pas liées à des raisons ni d’organisation, ni de charge de travail, ni de management ».

Nous estimons que chaque cas, que l’événement se soit déroulé sur le lieu du travail ou en dehors, doit interroger l’Administration sur les conditions de travail de l’agent en toute transparence et objectivité et donner lieu à une enquête par l'instance en charge de la santé et sécurité au travail, la formation spécialisée. 

Il ne s’agit pas de trouver des coupables mais des solutions !

Solidaires Finances Publiques souhaite travailler avant tout à la prévention primaire. Il faut, sans aucun tabou, questionner le travail, son organisation, mettre en débat le management et trouver des pistes pour que ces drames humains ne se produisent pas. La formation aux premiers secours en santé mentale ne saurait être la seule réponse, sauf pour l'Administration a vouloir se dédouaner en faisant peser la responsabilité sur les personnels.

Comment prétendre agir sur la prévention des actes suicidaires en refusant d’assumer les responsabilités structurelles de l’administration ? À cette question, la DGFiP oppose une stratégie limpide : l’individualisation à outrance. Si l’on souffre, c’est qu’on ne sait pas gérer son stress. Qu’on s’organise mal. Qu’on a, au fond, des fragilités personnelles. Le problème, c’est l’agent - jamais le travail, jamais son environnement, jamais le management, jamais les politiques publiques, jamais les suppressions d’emplois. L’administration, prise dans une loyauté verticale envers les gouvernements successifs, assume un double discours : elle prône la bienveillance tout en déployant les politiques d’austérité qui désorganisent les services et épuisent les agents.

A ce stade, nous refusons par contre le parallèle, qui est parfois fait dans la presse, avec le management violent institutionnalisé pratiqué lors du plan NEXT à France Telecom à partir de 2004. Par contre, nous ne sommes pas dupes, le manque de moyens fait le nid de ce type de management, et nous sommes extrèmement vigilants sur ce sujet.

Nous rappelons fermement que l’employeur a pour responsabilité de protéger ses agents y compris contre les risques psychosociaux.

Solidaires Finances Publiques et l’ensemble des organisations syndicales représentatives, face à l’augmentation de ces drames, ont demandé une réunion spécifique sur le sujet. L’administration y a répondu favorablement mais n’a adressé qu’un seul document préparatoire à cette réunion : une synthèse des statistiques sur le nombre de suicides en France… une nouvelle tentative sans doute de s’exonérer, sans même s’interroger, sur sa responsabilité. Même si nous avons obtenu quelques avancées (enquêtes systématiques proposées aux représentantes et représentants de la Formation spécialisée, la centralisation des rapports d'enquêtes à la FSR) nous sommes restés sur notre faim concernant l'urgence du moment : celle de la prévention. Une nouvelle réunion aura lieu début septembre, nous espérons obtenir de véritables actions de la part de la direction générale.  

Pour Solidaires finances publiques, il est temps de cesser de se voiler la face.

Dans la presse, les articles sur la "vague de suicides à la DGFIP" :

L'été sera chaud, n'en doutons pas ! Mais avec un beau bob sur la tête et les pieds dans une bassine d'eau fraîche, vous serez parés pour lire ce nouvel opus de l'Invraicroyable dans les meilleurs conditions !

Bonne lecture et bonnes vacances !

pdfinvrai_juin_2025.pdf