Gel des salaires des fonctionnaires

Le dispositif de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) est régulièrement reconduit depuis sa création en 2018, souvent en réponse à des contextes économiques marqués par une faible augmentation des salaires dans la fonction publique. Pour 2024, le très libéral ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique (Orwell on t’a reconnu !) Guillaume Kasbarian s’apprête carrément à la supprimer, après l’avoir annoncé dans son agenda social et à travers le projet de loi de finances.

Cette garantie individuelle de pouvoir d’achat avait depuis 2008 l’objectif de compenser le gel du point d’indice des fonctionnaires. Elle était réservée aux agent·es dont l’évolution du traitement indiciaire brut sur les 4 dernières années était inférieure à l’évolution de l’indice des prix à la consommation.

La suppression de la GIPA est annoncée alors même qu’aucune nouvelle évolution des carrières ou qu’aucune augmentation du point d’indice n’est prévue. L’année 2024 a été une année blanche pour l’évolution salariale des agent·es publics sans même un rattrapage de l’inflation annuelle.

Ainsi les collègues en fin de grille, sans perspective de montée d’échelon, n’ont plus aucune possibilité de maintenir ne serait-ce que l’incidence de leur salaire. Une fois de plus, aucune réponse n’est apportée à la problématique salariale des agents publics. Au contraire, le gouvernement décide de les continuer à les appauvrir.

Nous, les agent·es publics, sommes une fois de plus (saison 35, épisode 852) présentés·es à l’opinion publique comme un coût qu’il faudrait réduire, une variable d’ajustement pour endiguer une dette dont nous ne sommes en rien responsables ! Nous sommes au contraire une richesse, tout comme les services publics que nous faisons vivre ou survivre au quotidien, qui sont des facteurs de solidarité, de justice et de cohésion sociale.

Face à l’urgence salariale dans la fonction publique, imposons nos revendications :

  • Attribution d’un nombre supplémentaire de points d’indice identique pour toutes et tous, a minima 85 points supplémentaires.

  • Revalorisation significative du point d’indice

  • Indexation de la valeur du point sur l’inflation

L’argent existe, nous le savons à la DGFIP, et LEUR dette n’est un outil de pression sociale culpabilisante !

Ne nous résignons pas à avaler leurs couleuvres !