« L'histoire ne se répète pas mais elle bégaie », a écrit Karl Marx. Alors que les inégalités ont atteint des niveaux record et des seuils insupportables, alors que les droits des travailleuses et des travailleurs reculent à force de contre-réformes passées sans démocratie, ceux qui se gavent sur notre travail en exigeant toujours plus de nous comptent une fois encore sur leur meilleure alliée : l'extrême-droite.
Oui, l'histoire bégaie et parfois même elle vomit : l'extrême-droite est de retour, bien aidée par ceux qui possèdent tout mais qui ne veulent rien partager.
Le but de l'extrême-droite ? Sauver le capitalisme quand il est en crise et qu'il pousse sa logique de destruction à la planète entière, jusqu'à vouloir la guerre pour s'engraisser encore et encore.
En faisant croire aux travailleurs que si tout va mal c'est la faute de l'« autre » : l'immigré, le noir, le musulman, le soit-disant assisté à 600 € /mois, et à la fin tout ce qui n'adhère pas à son projet raciste et réactionnaire. Même les juges sont visés ! On sait comment tout cela finit : Le monde du travail au garde-à-vous et les syndicalistes au trou, un triangle rouge sur la poitrine.
Oui, l'histoire bégaie et elle rote. Je cite Louis Aliot, maire FN-RN de Perpignan et ex-compagnon de la délinquante Le Pen (et lui-même condamné) : « Les syndicats sont les croque-morts du monde du travail […], les syndicats ne servent à rien ». Les camarades territoriaux de Perpignan que j'ai rencontrés vous diraient à quel point ça craint, depuis que l'extrême-droite est là-bas.
Que ce soit clair : depuis qu'elle existe et partout dans le monde, l'extrême-droite est l'ennemie du progrès social et de nos revendications. Elle distille le poison de la division, en triant par origine, religion, nationalité, genre, orientation, etc, car il ne faudrait surtout pas qu'on se rassemble, il ne faudrait surtout pas qu'on ait une conscience de classe. Nous ne voulons pas de son corporatisme ! Je suis fonctionnaire et « français de souche » comme disent les imbéciles sur CNews, et pourtant je suis le camarade de l'ouvrière noire ou du livreur étranger autant que de mes collègues de bureau. Je ne suis pas le camarade de ma direction, je ne suis pas le camarade de mon ministre !
Alors NON : l'extrême-droite n'a pas sa place dans le monde du travail ! Nous y avons déjà des adversaires, nous ne voulons pas y croiser des ennemis.
NON, nous ne la laisserons pas nous diviser ! Le racisme est une plante vénéneuse qui finit par empoisonner toute la société si on ne l'arrache pas. La « priorité nationale » de l'extrême-droite c'est le cache-pot de cette plante, c'est le cache-pot du racisme.
Celles et ceux (y compris dans un certain syndicalisme), qui considèrent qu'un syndicaliste ne devrait pas se mêler de ça, n'ont rien compris au danger absolu que représente l'extrême-droite.
La vraie richesse du pays, c'est nous toutes et tous, au quotidien dans les ateliers, les bureaux, sur les chantiers, sur les routes, et partout ailleurs, dans le privé comme dans le public.
C'est nous toutes et tous, dans toutes nos diversités. Restons uni·es, nous sommes le nombre !
Vive l'union des travailleuses et des travailleurs, vive nos luttes, vive notre résistance !