Le plan social s'accélère : déjà 25.000 emplois supprimés à la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) en 10 ans, et maintenant 18.000 à 30.000 nouvelles suppressions annoncées sur les 3 prochaines années !
Les agents de la Fonction publique et leurs missions sont au coeur des visées régressives du pouvoir exécutif.
Après le retour du gel de la valeur du point qui entraîne des pertes de pouvoir d’achat sans précédent, la mauvaise compensation de la hausse de la CSG, le rétablissement du jour de carence... voici quelques exemples du projet de loi en cours, dévastateur pour le statut de la Fonction publique:
-démantèlement des organismes consultatifs de la Fonction publique(suppression des CAP et des CHS)
-remise en cause les mandats des représentants des personnels
-recours encore plus massif aux contractuels,synonyme de précarité accrue et d’affaiblissement de la garantie de neutralitédes agents publics
- mise en place du RIFSEEP (rémunération au mérite)...
Pire, en organisant la mobilité forcée, pour accompagner de nouvelles et massives suppressions d’emplois et favoriser l’abandon ou la privatisation de missions publiques, le projet de loi Fonction publique aggrave encore les inégalités pour l’ensemble de la population.
Les services informatiques :
Organisées initialement en 9 directions inter-régionales à compétence nationale, les Directions des Services Informatique (DISI) connaîtront en septembre 2019 une restructuration profonde en passant de 9 à 7 ! Une partie du personnel devra choisir entre une mobilité géographique forcée pour suivre la mission, ou y renoncer et être détachée dans un service administratif.
L’informatique de la DGFIP est confiée à des contractuels non assermentés en emplois souventprécaires, alors qu’elle dispose en interne du plus gros contingent d’informaticiens qualifiés de la fonction publique d’état.La confidentialité des données personnellesdes citoyens pourrait être à terme ne plus être garantie.
Des rumeurs de mises à dispositiond'agents informaticiens de l'assistance de proximité, et des services de développement, à destination des services de la préfecture, des collectivités territoriales, ou des hôpitaux courent : avec pour conséquence directe une baisse de 10 à 20 % de notre rémunération !
Les choix politiques et idéologiques actuels ont des conséquences directes sur les emplois et les moyens budgétaires dans la sphère informatique.Solidaires Finances Publiques combat toute forme de dépossession de l’outil informatique au sein de la DGFiP, mis à mal par la politique du « tout numérique » mise en œuvre par le SGMAP(Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action Publique) et de la DINSIC(Direction Interministérielle du Numérique et du Système d’Informations et de Communications de l’État) et en revendique la pleine maîtrise au service de la mission régalienne qui est la sienne.
Solidaires Finances Publiques réclame que les missions liées à l’informatique au sein de la DGFiPsoient accompagnées de moyens matériels et humains ambitieux, et revendique une politique de recrutement à hauteur des besoins réelsdes services et des projets en développement.
La DGFiP est dans la ligne de mire du gouvernement, alors même la fraude fiscale représente un manque à gagner de plusieurs milliards d'euros chaque annéepour l'État français, et que la complexité de la fiscalité française s'est encore accrue avec le passage au Prélèvement à la Source.
Nous revendiquons le libre choix pour les usagers entre un service public de proximité, et l’accès à des services numériques fiables, réactifs et maîtrisés.