Le 7 octobre 2020, dans la circulaire NOR TFPF20206803C, Amélie de MONTCHALIN, Ministre de la transformation et de la fonction publique indique que la mise en place du télétravail doit être incitée très fortement dans les zones d'alerte renforcée et maximale dans les conditions prévues par le décret 2016-151 du 11/02/2015 modifié, que les interactions sociales et la présence dans les transports en commun doivent être réduites en organisant différement le service en intégrant 2 à 3 jours de télétravail, qu'une attention particulière doit être portée aux conditions matérielles du télétravail, au respect des bonnes pratiques, à l'information des agents, que cette pratique devra être encouragée tant que la situation sanitaire l'exigera et jusqu'à ce qu'il en soit décidé autrement.

C'est pour nous très clair, et de surcroît impératif pour ne pas dire militaire : "Vous le faites jusqu'à ce qu'on vous dise de ne plus le faire !".

 

Ce 16 octobre, le SG nous a envoyé un mail rappelant les modalités de télétravail et de déplacements, et le DG a par ailleurs pris son clavier et son écran pour secouer un peu le cocotier dans lequel s'accroche les directeurs.

Concernant la sphère informatique la mise en place du "télétravail de crise" (d'autres diront "télétravail dérogatoire") a permi de maintenir l'activité prioritaire (PCA) dans un premier temps et de reprendre l'ensemble des missions plus recemment (PRA).

Tout n'aura pas été rose durant cette période : la définition des missions prioritaires, le matériel mis à disposition ont connu des "fluctuations" de nature à déséquiper certains pour équiper d'autres, à gérer la carence.


Lors du dernier CT, la DISI nous a indiqué qu'au total 92 personnes (sur un total de 410) exercent en télétravail quels qu'en soient la durée hebdomadaire et la raison (convention / suspicion COVID / médical).

A l'évocation d'une demande d'élargissement du télétravail dans nos services elle reprend le discours de la centrale : "Attendons le résultat des groupe des travail pour l'exploitation et l'assistance".

Espérons que Sars-CoV-2 soit assez gentil d'attendre également ces conclusions !

 

Alors au final, que fait-on ?

Le DG le dit : 2 à 3 jours de télétravail dans les zones sous couvre-feu sous conditions de volontariat et de nécessité de service, et augmentation du télétravail dans les autres zones.

Sachant qu'il n'y a pas (et qu'il n'y aura plus) de campagne de télétravail comme les années précédentes, rien ne vous interdit de demander (PAR ECRIT !) à votre chef de service à bénéficier du télétravail.
Sa réponse motivée (PAR ECRIT !) pourrait ne pas vous être favorable (refus total ou partiel, influence, "télétravaillabilté" des tâches, ...).
Ce n'est pas la fin de l'histoire. Il vous reste encore une possibilité d'argumenter : la CAP locale !

L'administration démonte peu à peu les outils du dialogue social, mais le recours à une CAP local en cas de refus de télétravail est toujours possible.

La demande pourra être défendue par vos représentants face à l'administration, mais vous l'aurez compris avec DES ECRITS à l'appui.