La mise en place du « passe sanitaire » à marche forcée entraîne l’obligation vaccinale pour un certain nombre de professions.
Les soignant(e)s bien sûr, mais également les pompiers, les ambulanciers mais incompréhensiblement pas les policiers…
Aux Finances Publiques, cette obligation s’impose depuis le 15 septembre à l’ensemble des personnels travaillant dans une trésorerie hospitalière située dans l’enceinte d’un hôpital. Aussi, les agent(e)s devront présenter à leur chef(fe) de service des données aussi intimes que la preuve d’une vaccination, un test positif de moins de 72 heures ou un certificat médical de contre-indication à la vaccination... À compter du 15 octobre, seule une vaccination contre la COVID-19 permettra à l’agent(e) d’exercer ses fonctions.
Il aurait pu être envisagé que, pour des motifs parfaitement légitimes qu’il n’appartient pas à l’Administration de discuter, un(e) agent(e) refuse cette vaccination et soit placé(e) qui en télétravail, qui affecté(e) dans une autre structure.
Rappelons à cet égard que la circulaire du 10 août 2021 portant sur les mesures issues de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire applicables aux agents publics de l’État stipule page 3 §3-2-1 qu’en cas de refus de vaccination, il convient de « faire preuve de pédagogie, notamment dans le dialogue avec l’agent. (…)
Dans le cas de l'obligation de présentation du passe, l'entretien avec l'agent doit être l'occasion pour l’employeur :
• d'inviter l'agent à se conformer à ces obligations;
• de lui rappeler l'existence de barnums ou créneaux dédiés aux agents publics dans les centres de vaccination ;
• d'examiner les possibilités d'affecter l'agent sur un autre poste non soumis à l'obligation de passe. Dans le cas de l'obligation de présentation du passe, l'employeur examine, dans toute la mesure du possible, avec l'agent s'il est envisageable de lui proposer une autre affectation ou emploi, temporaire le cas échéant, dans le périmètre de la même collectivité publique comportant l'exercice d'autres fonctions qui ne sont pas soumises à l’obligation du passe sanitaire. La possibilité d'une autre affectation ne constitue pas, pour l'employeur, une obligation de reclassement. Toutefois, il est demandé aux employeurs publics d'examiner et de rechercher toutes les alternatives possibles. Avec l'accord de l'employeur et si les missions le permettent, le télétravail peut également être envisagé, le cas échéant. ».
À la DGFiP, il s’avère que l’on s’exonère allégrement et avec une désinvolture coupable de ces préconisations : un(e) agent(e) concerné(e), y compris en position de télétravail (!), qui ne présentera pas son passe sanitaire à compter du 15 septembre sera invité(e) à poser des congés.
À son retour et faute de présentation du dit sésame, la suspension de son salaire sera effective.
Il nous avait pourtant semblé lors du confinement de mars 2020, que notre DGFiP avait loué à juste titre la conscience professionnelle et l’investissement sans faille des agent(e)s des trésoreries hospitalières.
Un an et demi après, les voici maltraité(e)s et menacé(e)s, tout comme les soignant(e)s, d’être privé(e)s de revenus.
Rappelons toutefois à ces Important(e)s que, entre autres exemples, si les gouvernements successifs n’avaient pas supprimé 100 000 lits à l’hôpital public depuis 20 ans ou si le financement public des travaux engagés depuis 2003 par Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS afin de mettre au point traitements et vaccins contre les coronavirus avait été effectué, la syndémie de COVID-19 n’aurait jamais émergé.
En conséquence, il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser contre les lois liberticides et contraires à l’intérêt des salarié(e)s qui sont imposées.
Pour ce faire, Solidaires appelle, comme indiqué dans son communiqué du 23 juillet, à participer aux mobilisations sociales et de défense des libertés.
Et ce, dès samedi, comme dans plus de 200 villes en France, à Carcassonne, square André Chénier à partir de 14H30.