Les mouvements de mutations locales ont été publiés le 7 juin avec 2 semaines d’avance et nous restons à ce jour éberlués par les moyens mis en œuvre par la direction pour parer à une situation catastrophique pour le cadre B.


Environ 30 postes étaient vacants en mars 2024 avant mouvement et la situation projetée à mars 2025 fait à nouveau état de 37 vacances équivalent temps plein. Déjà, après le mouvement 2022, 17 vacances étaient estimées. La situation n’est donc pas nouvelle.


Première stratégie, répartir la pénurie ! Pour cela, il a été procédé au gel de 4 postes, c’est une première mais pourquoi se priver. Ainsi 1 poste à la BCR, 1 poste au SPFE, 1 poste à l’EDR et 1 poste au SGC de métropole se retrouvent dans cette situation. C’est-à-dire qu’il existe bien une « chaise disponible » mais la direction n’affecte personne, passe outre les règles qui régissent les affectations et prive les collègues d’un poste qu’ils risquent de ne jamais obtenir et qu’ils attendent peut-être depuis des années. En effet, s’ils obtiennent un vœu moins bien classé ils seront tenus par un délai de séjour de 2 voir 3 ans et le poste leur échappera au mouvement suivant !


La menace du positionnement d’un.e stagiaire avant le mouvement 2025 ou alors la suppression de poste au 01/01/2025 plane également.


Deuxième acte : la direction locale vient d’obtenir de la direction générale l’autorisation de recruter 17 contractuels. Plus précisément 13 équivalents cadre B et 4 C dont 2 recrutements sans concours. Avec la possibilité semble-t-il de choisir des contrats de 3 ans renouvelables pour 3 ans !

Elle a décidé leur répartition comme suit :

3 B au SIE

1 B au SIP Chartres antenne Chateaudun

1 B au SIP Chartres antenne Nogent

1 B au SIP Dreux

3 B au SGC Dreux

2 B au SGC Nogent le Rotrou

2 B au Centre de Contact

4 C au centre de Contact

Si vous souhaitez aller jusqu’au bout de l’histoire, la direction aurait quand même demandé 8 stagiaires pour avril 2025 !

Ce niveau de recrutement contractuel est inédit dans le département et nous pousse légitimement à nous interroger sur ses conséquences ! Est-ce que les postes sur lesquels seront affectés les futurs contractuels resteront ouverts aux titulaires ? Ne soyons pas dupes, des jours noirs s’annoncent.

Pour Solidaires Finances Publiques, le recrutement contractuel traduit le passage d’une fonction publique de carrière à une fonction publique d’emplois. L’emploi public et les missions exercées sont banalisés.

Il est donc indispensable de mettre fin au recrutement par la voie du contrat qui porte atteinte au statut de la Fonction publique et introduit de l’emploi précaire au sein de notre administration.

Cette lutte s’inscrit à la fois dans la défense des missions de service public (les agents doivent être formés afin de répondre aux attentes), des emplois de fonctionnaires, et des conditions de travail de l’ensemble des agentes et des agents.

Même si nous pouvons concevoir l’embellie que l’arrivée de collègues procure au quotidien, il nous faut avoir une vision à plus long terme et rester conscient des enjeux.

Il est urgent que nous nous mobilisions pour montrer notre désaccord avec tous ces choix arbitraires.

Il ne s’agit pas de vilains concours de circonstances liées à l’état du marché de l’emploi ou à la capacité des écoles de la DGFIP.

Des candidats à la fonction publique, il y en a. Si l’on souhaite vraiment les accueillir, il faut tout simplement mieux les payer et assurer leur formation. Rien d’infaisable !

Cette situation est le résultat de la politique de lente dégradation voulue par les décideurs pour nous fragiliser, alors restons déterminés et solidaires dans notre réponse.