photo tête manif du 11 janvier 2019

Plus de 1000 personnes ont défilé dans les rues de Chartres samedi après-midi au sein d’un cortège festif et musical, pour réaffirmer leur refus d’une réforme qui appauvrira l’ensemble des retraité·es.

Vous trouverez ci-dessous le contenu de la prise de parole de Solidaires à l’issue de la manifestation.

 

Intervention Solidaires 28, Prise de parole, Chartres, manifestation du samedi 11 janvier 2020

Nos camarades cheminot·es sont dans la grève et dans l'action depuis le 5 décembre 2019. 38 jours de grève reconductible… Honneur à eux !

Dans tous les autres secteurs d'activité nous cherchons à organiser la grève reconductible depuis la même date avec des résultats mitigés. Nous avons néanmoins réussi à remobiliser la semaine passée.

Nous allons continuer à expliquer et à convaincre. Non que la réforme soit désastreuse pour les salarié·es et les retraité·es de ce pays. Aujourd’hui toutes et tous l’ont compris !

Mais à convaincre que ce n’est que la mobilisation massive et la grève qui soient à même de faire plier ce Gouvernement.

La période des fêtes de fin d'année n'y a rien fait : Nous sommes toujours là, déterminés à nous battre jusqu’au retrait inconditionnel d'une contre-réforme qui vise à détruire une des plus grandes conquêtes sociales du XX ème siècle.

Le droit pour chacun et chacune de partir en retraite en bonne santé et avec une pension digne !

Le droit à une pension qui garantisse à chaque retraité de ne pas sombrer dans la misère !

Nos camarades cheminot·es ne se battent pas seulement pour eux. Avec nous, c'est un modèle de société qu'ils défendent et que nous défendons ensemble. Le choix d'une société de solidarité où l'on peut naître, grandir, vieillir dignement ; où l'on peut vivre et s'épanouir ensemble, sans s'opposer les uns aux autres, sans exclure les plus fragiles.

Cette mobilisation est historique par son enjeu : nous ne pouvons pas perdre. Nous ne devons pas perdre ! A défaut ce gouvernement néolibéral achèvera de dépecer ce qui reste de protection et de sécurité sociale, après avoir démoli le code du travail, après avoir démoli l'assurance chômage, et détruit une grande partie de ce qui reste des services publics.

Cette mobilisation est historique par sa durée. Près d'un mois et demi et nous sommes toujours dans la lutte.

Nous ne pouvons pas renoncer maintenant. Tant d'efforts ont déjà été consentis. Il faut au contraire généraliser la lutte dans tous les secteurs.

Ne vous y trompez pas camarades. Le gouvernement n'a jamais été aussi fragile. Les conditions sont en effet réunies pour que le parti présidentiel, dont le véritable visage est aujourd'hui connu de tous, est en passe de perdre les prochaines échéances électorales. Et ceci, et leur intérêt bien compris, leur importe bien plus que la situation des salarié·es et des retraité·es de ce pays.

Ce gouvernement et cette majorité n’ont aucune légitimité pour remettre en cause les droits du plus grand nombre !

Car non la démocratie, ce n’est pas seulement une mécanique institutionnelle formelle qui viserait à désigner, épisodiquement, des représentants qui seraient ensuite libres de faire n’importe quoi.

La démocratie c’est d’abord et avant tout les droits du peuple à respecter et à rendre véritablement effectifs.
Il n’y a rien à négocier dans ce projet. Ceux qui essaient vainement d’exister et de se rendre importants en prétextant le contraire ne sont pas seulement des traitres à la cause des travailleuses et des travailleurs. Ce sont les collaborateurs zélés du pouvoir néolibéral qui cherche à détruire les solidarités au profit d’une minorité, au profit de l’oligarchie financière…

Ceux qui veulent négocier ne sont rien parce qu’ils n’ont jamais appartenu à ce mouvement social, fort et puissant. Ils sont discrédités car ils ne représentent qu’eux-mêmes !

Alors continuons la semaine prochaine et multiplions les actions, les blocages, les grèves dans tous les secteurs, jusqu’au retrait… Nous allons les faire plier !

 

A la suite du message du premier ministre envoyé samedi après midi aux organisations syndicales, aux réunions des intersyndicales locales et nationales CGT-FO-FSU-Solidaires-CFE-CGC, la section Solidaires Finances Publiques 28 appelle tous les agents et les agentes de la DDFIP 28 à cesser le travail les mardi 14, mercredi 15 et jeudi 16 janvier 2020 et à participer aux manifestations et aux actions qui sont organisées par l'intersyndicale locale.


Manifestation

mardi 14 janvier à 14H30

Rond point de la route d'Orléans sur la rocade à Chartres. 

 

Les autres actions seront annoncées dès mardi soir.

Nous combattons une régression sociale qui anéantira un droit à la retraite digne et en bonne santé. Nous avons besoin de tous les salarié·es, fonctionnaires pour faire définitivement plier le Gouvernement. Les cheminots, en grève depuis 40 jours ne peuvent continuer sans que nous les rejoignions massivement. Leur détermination et leur courage les honorent. Mais il faut généraliser la lutte pour sortir rapidement victorieux de ce combat.


Nous ne devons pas perdre. La mobilisation de toutes et tous est indispensable. A défaut, nous porterons une lourde responsabilité, celle d'avoir laissé faire, d'avoir implicitement consenti à la disparition d'une retraite décente pour le plus grand nombre, d'un droit conquis par les luttes passées.

Il faut les faire plier!