"Inflation : ces salariés se mettent en grève pour une hausse des salaires car "le prix de la vie explose littéralement"
Alors que l'inflation a augmenté de 5,2% entre mai 2021 et mai 2022, certains salariés se mettent en grève pour réclamer des hausses de salaire. Côté patronat, on oscille entre compréhension et nécessité économique." France info 01/06/2022
"C'est une vague qui déferle sur la France, celle des mouvements de grève. Un peu partout dans les entreprises, les salariés entament des mouvements de protestation pour réclamer des hausses de salaire.
En cause, l'inflation qui atteint des sommets depuis plusieurs mois. La hausse des prix a, en effet, continué à grimper en mai, à 5,2% sur un an, selon les derniers chiffres de l'Insee. Elle dépasse désormais les 5% pour la première fois depuis septembre 1985. En avril, la hausse des prix atteignait 4,8% sur un an, ce qui constituait déjà un record, depuis, cette fois, le mois de novembre 1985. Elle s'explique largement par l'accélération des prix de l'énergie (+27,8% en mai après +26,5%), des services (+3,2% après +3%), de l'alimentation (+4,3% après +3,8%) et des produits manufacturés (+3% après +2,6%)." latribune.fr 21 Juin 2022
"Du ciel au rail, en passant par les stations-service, l'économie européenne est traversée par une vague de grèves en vue d'obtenir des hausses de salaires. La France, confrontée pour l'instant à un niveau d'inflation relativement moins important que chez ses voisins, connaît des mouvements sociaux malgré de premières hausses des salaires accordés.
Les grèves se multiplient à travers l'Europe. Avec une revendication unanime chez les syndicats : des hausses de salaires dans un contexte de flambée inflationniste et de hausse du coût de la vie. La situation est particulièrement spectaculaire au Royaume-Uni, qui connaît cette semaine la plus grosse grève du rail en trente ans. Outre-Manche, d'autres débrayages sont prévus ou évoqués chez le personnel aéroportuaire, les avocats, mais aussi les enseignants, les postiers ou dans la santé.
Le transport aérien est particulièrement concerné par les grèves. Dans les compagnies aériennes comme Ryanair, Brussels Airlines ou Easyjet, plusieurs appels à la grève ont été lancés en ce début d'été en Espagne, en Italie et au Portugal. L'aéroport Bruxelles-Zavantem a été forcé d'annuler tous ses vols en début de semaine suite à une mobilisation nationale des syndicats belges.
La France n'est pas épargnée par ces revendications salariales. Toutes les industries sont ponctuellement touchées par des grèves aussi bien à la SNCF, dont les syndicats préparent une grève nationale le 6 juillet, qu'à la RATP ou chez TotalEnergies ce vendredi. L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle a déjà connu des grèves le 9 juin dernier ou les magasins Marionnaud le 24 mai." latribune.fr 24 Juin 2022
"A la veille des départs en vacances, la France connaît une série de mouvements sociaux notamment dans les transports. Les syndicats réclament une augmentation des salaires pour faire face à l'inflation." Les échos 5 juillet 2022
Et nous, et nous, et nous ?
Les luttes sur les salaires continuent, et ce ne sont pas les indemnités, chèques, revalorisation de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux et bourses étudiantes !
Ce gouvernement a par ailleurs validé sa feuille de route : continuation de la liquidation du droit du travail et de l’assurance chômage, RSA conditionné au travail, continuation de la fiscalité en faveur des plus riches sous couvert d’efficacité économique au détriment du financement des services publics et de la transformation sociale et écologique.
Même si le gouvernement n’affiche plus les 65 ans comme âge de départ à la retraite, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre une réforme injuste des retraites, en nous faisant travailler plus longtemps.
Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale.
L’Union syndicale Solidaires, mène sa campagne « Partageons le travail » avec des revendications concrètes sur les salaires, la protection sociale, les services publics, à faire partager à l’ensemble des salariées, et de la population.
Elle s’appuie et s’appuiera sur toutes les luttes sectorielles pour construire le rapport de force large et efficace pour faire aboutir ces revendications.
Ce sont des mesures urgentes, structurelles qu’il nous faut collectivement imposer :
Solidaires revendique :
- un SMIC à 1 700 euros net
- une réelle revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
- l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés
- des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
- un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les entreprises, administrations)
- le RSA pour les moins de 25 ans
- la retraite à 60 ans max avec 37,5 annuités
- l’arrêt de la casse des services publics
SOLIDAIRES APPELLE À UNE GRÈVE ET UNE MOBILISATION D’AMPLEUR À CONSTRUIRE DANS LA DURÉE DÈS LE 29 SEPTEMBRE
Pour les salaires
- En raison des mesures gouvernementales annoncées sur le pouvoir d’achat qui sont en dessous de la situation de paupérisation de la population,
- En raison de l’annonce de la poursuite d’une politique qui va à l’encontre du droit des travailleur-euses, de la possibilité d’avoir des indemnisations chômages justes,
- En raison de l’annonce d’une poursuite d’une réforme des retraites injuste qui exige de travailler plus, ainsi que la poursuite d’une fiscalité qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation...) et du financement de la transformation écologique,
- La CGT et l’Union syndicale Solidaires appellent dès à présent à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 29 septembre, et qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée.
Le 7 juillet 2022
2022-07-07_-_Communiqué_commun_CGT_-_solidaires_7_juillet.pdf