Le 10 mai 2024, cessons de subir !
Solidaires Finances Publiques 54 dénonce les attaques incessantes contre l’ensemble de la fonction publique : réformes destructrices, réductions des moyens matériels, suppressions d’emplois, transformations régressives des instances sociales.
Au-delà des réformes sectorielles, la loi de transformation de la fonction publique et ses impacts nocifs n’en sont que l’exemple le plus récent et parmi les plus destructeurs. Les conséquences qui en découlent sont et seront particulièrement néfastes pour les conditions de travail de tous·tes les agent·es notamment depuis la mise en place au 1er janvier 2023 des Comités Sociaux dans les trois versants de la fonction publique. Les pertes de compétences des CAP (mobilité et promotions) issues de la LTFP génèrent opacité et arbitraire : elles doivent être rétablies.
De la pandémie aux périodes plus récentes, la population a pu exprimer le besoin absolu de services publics. Les agent·es publics ont elles et eux été bien souvent en première ligne. Alors que l’été passé et ce début de printemps montrent les conséquences dramatiques du réchauffement climatique (canicules, inondations), résultante d'un système économique productiviste prédateur sans regard sur ce qu'il entraîne (notamment la montée des émissions de CO2) le gouvernement persiste à n’annoncer aucun changement pour redonner enfin aux services publics (transport public, urbanisme …) les moyens de fonctionner correctement, tant en termes humains que budgétaires. Alors même que les exonérations sociales et fiscales et les aides publiques sont toujours distribuées aux entreprises sans éco-conditionnalité ni condition d'emploi, la fonction publique reste oubliée, abandonnée.
Le 19 mars 2024, plus de 100 000 agent·es publics ont participé à plus de 100 manifestations partout dans les territoires.
Preuve en est, s’il en était encore besoin, que les agent·es publics n’en peuvent plus de la situation salariale qu’ils et elles vivent au quotidien.
Le gel du point d’indice pendant 10 ans suivi de maigres revalorisations en 2022 et 2023 bien inférieures à une inflation galopante ont dégradé de façon constante la situation des agent·es publics.
Les agent·es publics ont bien montré par leur participation à cette journée de mobilisations et de grève leur refus de voir une nouvelle année blanche en 2024 s’imposer à elles et eux comme le prévoit le ministre de la fonction publique.
Le gouvernement doit maintenant entendre cette colère et y répondre sans attendre par des mesures salariales générales. Pour Solidaires, cela doit passer par l’attribution de 85 points d’indice pour toutes et tous, la revalorisation du point à hauteur des pertes intervenues, l’indexation de la valeur du point sur l’inflation, la reconnaissance des qualifications, la revalorisation des carrières féminisées.
La rémunération au mérite affichée par le ministre comme mesure phare de la future loi fonction publique n’est en aucun cas une réponse à l’enjeu salarial. Elle va même à l’encontre de la notion même de service public. Elle aggrave les inégalités salariales entre hommes et femmes.
Les orientations du gouvernement et les perspectives austéritaires ne sont pas entendables. Les mercis des années Covid et autres crises ne peuvent être suivis d’un néant salarial.
Les services publics tout comme les agent·es publics ne sont pas un coût mais créent de la richesse. Les rémunérations des agent·es publics doivent être revalorisées immédiatement.
On en a marre de voir notre pouvoir d’achat régresser,
on en a marre de nos conditions de travail dégradées,
on en a marre de subir des applicatifs non aboutis,
on en a marre de l’absence de dialogue social,
On en a marre de toujours subir, démontrons-le en étant massivement en grève le 10 mai prochain.
Ne LAISSONS PAS CE GOUVERNEMENT BRADER NOS DROITS SOCIAUX
Image tirée de la page Instagram de la photographe officielle de la Présidence de la République.
IMPORTANT
Avec les préavis des organisations syndicales, les agents de la DDFIP54 qui décideront d’être en grève le 10 mai 2024 seront couverts, et seule cette journée subira une retenue de salaire, tant que l’agent n’est pas à la fois en grève le 10 mai et une autre journée encadrant les jours fériés qui précèdent ou le week-end qui suit.
Lire ci-dessous le tract commun de la CFDT, de Solidaires et de FO DDFIP54