Partout en France et dans le monde, les mobilisations naissent et s’amplifie autour des revendications d’augmentation des salaires. Dans le même temps, les annonces de bénéfices faramineux des plus fortunés ou des entreprises du CAC40 ont continué : 237 milliards de plus pour les 5 personnes les plus fortunées de France pendant la pandémie…(rapport Oxfam) !
Le retour de l’inflation n’est plus une hypothèse mais une réalité !
c’est maintenant 5% d’inflation prévisionnelle sur un an (INSEE)- et rien ne se passe ou si peu. Des millions d’entre nous doivent faire chaque jour des choix de plus en plus tendus sur l’alimentation, les déplacements, les loisirs, le logement, les factures…
Que l’on soit salarié.e, au chômage, en étude ou à la retraite, la situation devient plus dure de semaine en semaine. Plus de 7 millions de personnes dont des enfants ont besoin de l’aide alimentaire pour vivre dans un des pays les plus riches du monde. Tout cela à la suite de la crise COVID qui a enfoncé sous l’eau les plus précaires. Tout cela à la suite de la réforme de l’assurance chômage qui a cassé l’accès aux allocations et diminué leur montant pour des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs.
On nous dit que l’inflation et l’explosion des prix est liée à la guerre en Ukraine, qu’il n’y a pas grand chose à faire. Pourtant la période n’est pas difficile pour tout le monde : en France, de mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires français a augmenté de 86% ! Pour 2021, selon l’Observatoire des multinationales, les entreprises du CAC 40 ont distribué 80 milliards d’euros aux actionnaires ! Et plus de 1 000 milliards de dollars sont cachés dans des paradis fiscaux, dont 40 milliards de dollars pour la France (Global Taxe Justice Alliance).
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Bénéfices des banques françaises en 2021 : 31 milliards d’euros !
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Bénéfices de Total énergie en 2021 : 15 milliards d’euros !
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Bénéfices de LVMH en 2021 : 12 milliards d’euros
Définitivement, de l’argent il y en a ! Il faut juste que l’État se donne les moyens d’aller le chercher !
Ces résultats ont été obtenus uniquement grâce aux travailleuses et travailleurs et pendant une période de pandémie pendant laquelle ce sont les entreprises qui ont très largement bénéficié du fameux « quoi qu’il en coûte » sans aucune condition sociale ou environnementale en contrepartie. Après le CICE et autres subventions ou allégements de cotisations sociales aux entreprises, ce sont des milliards d’euros qui ont été subtilisés à la population.
Le problème est bien celui de la répartition des richesses. Il n’est pas acceptable que certains se gavent pendant que des millions de personnes survivent. Le gouvernement et le patronat ont évidemment une lourde responsabilité, sur le SMIC, sur la rémunération des agent.es de la fonction publique, sur les NAO (négociations annuelles obligatoires) avec des miettes dans les entreprises. Il est temps d’une revalorisation massive des salaires, pensions et minimas sociaux.
L’augmentation des salaires c’est urgent !
Et ce ne sont pas les indemnités, chèques, revalorisation de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux et bourses étudiantes !
De même, la réforme des retraites, annoncée par la macronie, n’entraînera que l’augmentation de la paupérisation des retraité.e.s. Puisque, La retraite minimale à 1100 euros pour une carrière complète, que promet Macron comme si c’était un cadeau, c’est en fait le seuil de pauvreté ! Que deviendra la retraite pour tous/toutes ceux qui ont eu des carrières heurtées, incomplètes comme les parents en temps partiel ou en congé parental ou salarié-es ayant subi des périodes de chômage ? N’ayant pas réussi à atteindre le nombre d’annuités requis pour une retraite à taux plein, avec en plus l’impact de la décote, ce seront des retraité-es pauvres, plus nombreux/euses encore qu’aujourd’hui.
Ce gouvernement a par ailleurs validé sa feuille de route : continuation de la liquidation du droit du travail et de l’assurance chômage, RSA conditionné au travail, continuation de la fiscalité en faveur des plus riches sous couvert d’efficacité économique au détriment du financement des services publics et de la transformation sociale et écologique.
Même si le gouvernement n’affiche plus les 65 ans comme âge de départ à la retraite, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre une réforme injuste des retraites, en nous faisant travailler plus longtemps.
Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale.
Face à la crise sociale, à l’augmentation des prix de l’énergie, de l’essence, des produits alimentaires...
l’Union syndicale Solidaires lance une campagne pour la hausse des rémunérations :
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l’abandon de la réforme pour une réforme plus juste
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l’augmentation à 1 700 euros net du SMIC, des pensions et des indemnités chômage
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la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
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l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés
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des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
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un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les
entreprises, administrations) -
la semaine de 32H sans perte de salaire ni flexibilité pour le partage du travail
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le RSA pour les moins de 25 ans
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La retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, 5 ans de départ anticipé sur cet âge légal pour pénibilité