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Compte rendu de l'audience des agents du SIP/SIE D'Orthez

suite au mouvement de mutation locale

 

Le mouvement de mutation locale est sorti dans notre département mais le compte n’y est pas. En effet on constate que beaucoup de services sont particulièrement touchés par la pénurie d’emplois.

 La direction ne peut pas se réfugier derrière des fusions de plus en plus nombreuses pour expliquer que « lorsqu’on supprime des emplois dans une grosse structure on le voit moins et on le ressent moins que dans une petite » car même les grosses structures sont lourdement impactées à présent (le SIP de PAU par exemple) et le mal être est grand.

 

Solidaires Finances publiques 64 a accompagné, malheureusement seule, les agents du SIP/SIE d’Orthez dans une audience avec le directeur hier 4/07/2022. Les collègues à bout ont montré au directeur que la souffrance au travail engendre des risques psychos sociaux graves.

Les élus de solidaires Finances Publiques 64 ne cessent d’alerter la direction locale sur ces problèmes récurrents et touchant tous les services mais il est bon d’aller voir son directeur en face et lui expliquer le cas dramatique de son service.

 En effet cette action collective a eu le mérite de faire prendre pleinement conscience de la gravité de la situation à une direction qui se défend d’être déconnectée.

L’action collective est la seule qui peut sauver les services. Aucune action individuelle ne pourra épargner un ou une collègue lorsque le service est touché lui-même. A l’image de la lutte contre le changement climatique, seule la prise de conscience collective pourra modifier cette situation intenable.

 

Concernant Orthez, le directeur a expliqué le non remplacement des 7 personnes en partance par le manque d’attractivité du site. Les agents n’ayant pas demandé Orthez sur le mouvement local ou loin dans la liste de leurs vœux.

Suite à la suppression des CAPL, il nous est impossible de contrôler ce mouvement et de voir les souhaits des agents. Nous demandons pourtant depuis plusieurs années ces documents de travail avant mouvement pour éviter des suspicions et des questions. La direction est restée sourde à nos requêtes et nous demande de lui faire confiance.

 

La direction nous informe qu’une vague de 10 contractuels cadres C arrive dans le 64 fin 2022. Le directeur promet qu’il en affectera deux à Orthez pour pallier le manque de personnel, les autres seront répartis sur le CC PART et le SIP de PAU.Il précise que un contractuel ne pourra pas prendre la place d'un titulaire en attente d'affectation sur le département.

 Nous rappelons que Solidaires finances Publiques 64 reste opposée à la contractualisation qui ne fait que précariser l’emploi. Trois ans renouvelables avec une possible fin de contrat demandé par l’une ou l’autre des parties à n’importe quel moment.La formation à perte que ces contractuels vont engendrer dans les services car ils devront être formés par les collègues sans parler du problème déontologique que cela peut engendrer.

 Le directeur explique que de nombreuses solutions sont possibles pour palier le manque de personnel. L’entraide entre services (déjà eux même sous l’eau), le glissement des missions d’accueil vers les EFS (avec des agents non fiscaux, formés rapidement pour faire face et servant uniquement de boîte aux lettres), l’abandon de certaines tâches jugées non prioritaires, la possible utilisation d’EDR (déjà débordés).

 Bref rien qui puisse rassurer des agents à bout.

 Ceci nous enseigne tout de même beaucoup de chose.

D’une part que l’action collective est obligatoire et pourra seule sauver nos emplois, d’autre part que les audiences demandées par les agents d’un service entier montrent à la direction la véracité de nos alertes.

 

Alors n’hésitons pas ! Mobilisons-nous, demandons audience (mais pas seulement à notre direction) , allons chercher nos député(e)s, nos élu(e)s, allons interpeler la presse pour montrer que les agents des finances publiques veulent travailler et exercer l’ensemble de leurs tâches dans des conditions décentes, que la propagande de la DG ne doit pas se substituer à notre vision d’un vrai service public juste et égal pour tous.

 Le combat continue et on ne lâchera rien !

 TOUS UNIS = TOUS SOLIDAIRES