TOUT VA BIEN !
Ou Compte rendu du CHS-CT du 9/11/2020
Ce CHS-CT était réalisé en audio conférence , une épreuve pour toutes et tous.
Ce CHS-CT comme nous le disions sur notre liminaire (ci-jointe) était particulièrement important dans ce contexte car le covid est encore plus là, (le 64 étant la lanterne rouge de la région Nouvelle Aquitaine) l’épidémie est hors de contrôle suivant les mots même de notre président. Dans certaines régions on commence à « prioriser les malades » en leur attribuant un coefficient de fragilité.
C’est dans CE contexte-là que nous tenons le CHS-CT d’aujourd’hui.
Alors dans le 64 , pour les agents de la DGFIP qu’en est il ?
La direction assure la main sur le cœur qu’elle n’abandonne personne et que tous sont soutenus, .. chacun appréciera.
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Sur la situation sanitaire du département au 3/11/2020 (effectif total de 829 agents):
Voici les informations de notre direction. Les chiffres fluctuent suivant la date et ils ne sont pas toujours compréhensibles. Nous prenons donc le dernier tableau fourni par la direction locale au 3/11/2020
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Le télétravail :
D’après la note ministérielle le télétravail doit être la règle et le présentiel la marge ! Durant cette période.
Le graphique montre qu’en local on est bien loin de cette préconisation, on ne peut que constater le double discours de notre administration. Solidaires FIP 64 dénonce cet état de fait une fois de plus.
A cette heure, les personnes qui étaient déjà en télétravail (avant covid) y restent dans la limite du nombre de jours demandé par l’agent et accordés par le chef de service.
Les personnes vulnérables sont placées 5jours / 5 en télétravail. Les autres personnes peuvent demander , en accord avec le chef de service une ou plusieurs journées de télétravail. Les conditions sont les mêmes ( être autonome dans l’activité professionnelle, avoir une mission compatible avec du télétravail, ..) toujours sous l’approbation du chef de service.
Concernant les conjoint(e)s des personnes dites vulnérables , la direction précise qu’elle ne considère pas que ces personnes doivent être mises en ASA comme lors de la première vague mais, selon les critères ci-dessus, sont prioritaires pour exercer plusieurs jours de télétravail par semaine.
Par contre la direction précise que ces personnes, si elles sont contraintes de travailler en présentiel, doivent être dotées de masque chirurgicaux et d’un aménagement de poste.
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Techniquement trois sortes de postes de télétravail sont déployés :
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VPN 10 ordinateurs portables les plus performants (en nécessitant pas un ordinateur branché au bureau) vérificateurs, nomades, personnes vulnérables ..
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VPN 15 portable moins performants
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VPN 15 ( type Tiny) (nécessitant un branchement de l’ordinateur de bureau)
Ces considérations techniques ne doivent pas faire oublier les problèmes sociaux qui sont générés par le télétravail (pour les agents concernés qui peuvent se sentir seuls, pour les agents en présentiel qui doivent assurer l’accueil malgré l’absence de ces collègues etc .. )
La direction nous informe que beaucoup de personnes demande le télétravail et ils étudient les possibilités de fourniture d’ordinateurs.
Une dotation de 200 ordinateurs en plus des postes déjà fournis est arrivée à la DSF 64.
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récupération de documents fiscaux à domicile :
Certains chefs de service demandent à leurs agents en télétravail partiel d’emporter des documents à domicile afin de les traiter et de les ramener quelques jours après (courriers, actes, tableaux etc ..)
Solidaires Finances Publiques 64 interpelle le président sur ce point qui nous paraît à la fois problématique et dangereux du point de vue légal (perte, vol, dégradations .. ) quelle est à ce moment-là, la responsabilité de l’agent ?
Le président en convient et précise que sauf nécessité, les agents ne doivent pas amener des documents fiscaux à domicile. Cependant, il n’exclut pas, si le besoin s’en fait ressentir par le chef de service, d’utiliser cette possibilité.
Par contre le directeur stipule que cette demande doit être formalisée par le chef de service sous forme de mail demandant à l’agent de prendre des documents fiscaux spécifiquement nommés et de les ramener à une date précisée. Un mail de rappel aux chefs de services sur ces bonnes pratiques doit être envoyé par la direction d’ici peu.
Ces dérives ne doivent pas être acceptées par les agents et la pression exercée par certains peut s’avérer dangereuse si les choses tournaient mal. Solidaires Finances Publiques 64 sera particulièrement attentive sur ce point.
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Le protocole sanitaire du 64 :
Toutes les missions de la DGFIP sont assurées, comme si de rien n’était, les accueils sont ouverts (pour les questions simples ??) et les rendez-vous sont donnés autrement. Toujours autant de monde dans les bureaux (concentration oblige) toujours autant de monde dans les accueils, toujours la même approximation pour le nettoyage des locaux (pas d’augmentation d’horaires des personnels de ménage) bref … tout va bien.
Le protocole sanitaire reste inchangé si ce n’est que le virus circule encore plus vite et frappe plus fort qu’en mars (doublement des décès en comparaison avec la première vague dans notre département).
Les masques sont distribués ( exit les DIM) remplacés par des masques grand public.
Solidaires FIP 64 avait demandé à ce que des masques chirurgicaux ayant une meilleure capacité de protection soient distribués aux agents mais la direction, par souci d’économie probablement, a fait le choix des masques « grand public ».
Le gel, les masques inclusifs, les plexiglas, etc … tout ceci doit être demandé à la direction s’ils manquaient dans les services. La climatisation ne semble poser aucun problème à la direction car des virucides ont été vaporisés dans les bouches d’aération en mars (cf le « tout va bien du premier paragraphe).
Solidaires FIP 64 évoque la possibilité de réaliser des horaires décalés afin de maintenir le service ouvert mais sans croisement des personnels. La direction écarte cette proposition, car les tranches horaires désorganiseraient le service et ne seraient peut-être pas adapté à tous. A moins qu’on ne demande pas aux agent(e)s , Monsieur le Président, de ne pas travailler leurs 7h42 … ?
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Le cahier Hygiène et sécurité :
Dans le temps … il existait un cahier hygiène et sécurité, d’abord papier, puis dématérialisé.
C’était le bon temps ! M’sieurs Dames
Aujourd’hui non content d’avoir disparu en papier il est boudé par les agents sur Ulysse local. La cause est simple. Les agents remplissent une demande, et faute de mise a jour du site, elle n’apparaît pas en ligne. L’agent peut donc penser que l’assistant de prévention n’en n’a pas eu connaissance.
Or il n’en n’est rien. L’assistant de prévention a bien cette remontée mais pas l’habilitation pour mettre à jour le site.
Solidaires Finances publiques demande donc que cette habilitation soit donnée à plusieurs personnes afin que les demandes et les modifications apparaissent sur le site local.
Comme la rubrique info covid sur le site Ulysse local (dont le dernier article date du mois de mars 2020) il ne faudrait pas que le cahier hygiène et sécurité passe aux oubliettes masqué par les photos de notre directeur signant des conventions avec les municipalités pour le prochain NRP … ce serait dommage.
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Le désarroi des agent(e)s :
Dans ce contexte, comment ne pas être confronté a des risques psychos sociaux majeurs.
Des collègues agressés dans le cadre de leur travail, des collègues subissant une pression de leur hiérarchie, des collègues allant travailler la peur au ventre etc …
Les visites du CHS CT ont été annulées pour l’instant, Solidaires Finances Publiques regrette que sous ce prétexte sanitaire, on ne puisse pas aller voir les agents sur leur lieu de travail, recueillir leurs doléances et leur angoisses afin d’y répondre au mieux. La marge de manœuvre de la direction locale semble , d’après ses dires, faible sur ce point. Nous exigerons ces visites dès que la situation nous en donnera la possibilité.
Nous avons demandé que durant cette période si particulière les statistiques et les performances de la DGFIP soient mises de côté. Le directeur nous assure que des consignes ont été données aux chefs de service dans ce sens et qu’il soutiendra les personnes victimes de problèmes dans le cadre de leur travail. Nous ne demandons qu’a le croire.
Si vous constatez des exactions, que vous en êtes victimes ou pas, des dysfonctionnements etc … faites nous remonter tout cela.
Ne restez pas seul ! Et avertissez les correspondants , militants, adhérents de Solidaires Finances Publiques 64.
On lâche rien
TOUS UNIS = TOUS SOLIDAIRES
Liminaire du CHS du 9/11/2020
Monsieur le Président,
Le Président de la République a annoncé, le 28 octobre 2020, la mise en place d'une nouvelle période de confinement qui doit permettre d'enrayer la propagande affolante du virus Covid-19 dans notre pays.
Les agents des Finances Publiques sont sommés de rester en première ligne au soutien de l'économie alors que, par ailleurs, un maximum d'agents devrait être en télétravail 5 jours sur 5. Le système des attestations de sortie est remis en place. Bref certaines modalités de ce confinement sont certes différentes, mais toutes les conditions et raisons pour le décréter sont les mêmes qu'en mars dernier, voire plus inquiétantes encore.
N'oubliez pas, Monsieur le président, que notre département a vu le doublement des décès dus au Covid-19 comparés à la première vague de mars.
Les agents de la DDFIP 64 ne méritent 'ils pas votre respects ?
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Vous leur donnez un nombre de masque insuffisant pour leur activité professionnelle.
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Vous leur donnez des masques dont la dangerosité potentielle a été épinglé ; masques retirés depuis
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Vous accentuez la concentration de personnel au mépris des règles sanitaires.
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Alors que le télétravail est la règle, dans la période, où en est la situation du 64 ?
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Vous ne prenez même pas la peine de mettre en place un nouveau PCA
Ce mépris des conditions de travail des personnels ne peut qu’entraîner un désarroi et une inquiétude grandissante.
Les réformes concernant le Nouveau Réseau de Proximité ne sont quant à elles pas confinées et créent chez nos collègues des risques psycho sociaux de plus en plus grave.
Dans ce contexte, la sécurité des agents est véritablement mise à mal.
Le CHS doit jouer pleinement son rôle de protection des agents pour permettre la continuité du service public déjà mis en danger par les réformes en cours à la DGFIP.