Le congé menstruel et hormonal

 

 

Le congé menstruel : de quoi parle-t-on?

 

Il s’agit d’accorder aux femmes, sur présentation d’un certificat médical, des jours de congés maladie sans jour de carence lorsqu’elles souffrent de règles jugées douloureuses et incapacitantes.

A ce jour, ce congé a été mis en place dans plusieurs pays : Japon, Indonésie, Zambie et en 2023 en Espagne, premier pays européen à adopter une telle loi.

 

En France, une proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel jusqu’à 13 jours par an en cas de « menstruations incapacitantes », a été refusée à l’Assemblée nationale le mercredi 27 mars 2024. Cette proposition doit être réexaminée en avril.

Toutefois, certaines entreprises privées et municipalités françaises ont déjà adopté dès 2023, de leur propre initiative, la mise en place d’un congé menstruel pour leurs agents.

 

 

Le congé hormonal : un congé qui tient compte de la réalité du cycle hormonal des femmes

 

Pour Solidaires Finances Publiques, le terme de congé menstruel et sa limitation aux règles jugées incapacitantes sur avis médical est trop restrictif et ne reflète pas la totalité du cycle hormonal des femmes et ses diverses conséquences qui impactent leur vie au travail :

- conséquences physiques : maux de ventre, douleurs lombaires, fatigue, migraines, troubles du transit, vertiges, nausées…,

- conséquences psychiques : devoir cacher son état et simuler le bien-être, continuer à fonctionner comme si tout allait bien,

- coût cognitif dû aux efforts plus importants pour se concentrer et maintenir son niveau de travail, à la dissimulation de son état et aux stratégies d’évitement.

 

Le congé hormonal permettrait de prendre en compte les multiples étapes que peuvent connaître les femmes au cours de leur vie : les règles, le syndrome prémenstruel, la ménopause, les traitements hormonaux (transition de genre, contraception, ménopause, FIV…) etc.

À l’heure actuelle, certaines femmes concernées par des problèmes liés à leur cycle hormonal préfèrent poser du télétravail pour rester à leur domicile, ce qui doit rester un choix personnel. D’autres préfèrent poser des jours de congés quand elles ne sont pas en état de travailler, ce qui n’est pas l’objet des jours de congés.

 

 

C’est pourquoi Solidaires Finances Publiques revendique :

 

- l’intégration du sujet du congé hormonal dans le cadre de l’égalité professionnelle et de l’amélioration des conditions de vie au travail, dans un monde du travail où les particularités féminines ne sont pas prises en compte,

 

- la mise en place d’un congé hormonal sous la forme d’autorisations d’absences pouvant être posées le jour même et sans certificat médical.