Objet : compte-rendu de l’audition de la cour des comptes sur l’action sociale et les projets de réformes du mercredi 18 novembre 2020
Une audition a été diligentée par la Cour des Comptes auprès du Secrétariat Général, puis notamment des responsables des associations EPAF (vacances), AGRAF (restauration ) et ALPAF (logement) et enfin, des représentants nationaux des syndicats.
Cette audition porte sur le projet de restructuration de l’action sociale avec :
-
la création d’une « super-structure »opaque et à visée uniquement budgétaire chapeautant les 3 associations précitées (avec pour corollaire la vente des locaux gérés par l’EPAF) ,
-
la régionalisation de l’action sociale locale et donc la suppression de l’échelon départemental dans les décisions prises.
Ce mercredi 18 novembre 2020, trois rapporteurs de la Cour Des Comptes ont auditionné la délégation varoise de l’action sociale ( successivement le Président du CDAS, la déléguée à l’action sociale , les assistantes sociales, le médecin et l’infirmière de prévention ).
Les représentants du personnel ont été interrogés sur ces différents sujets et sur le fonctionnement de la délégation dans le Var.
L’ensemble des organisations syndicales a rappelé son opposition à ces réformes dont la motivation de façade est d’« innover et moderniser, accompagner l’évolution des services » alors que la vérité est tout autre et beaucoup plus sordide puisqu’il s’agit uniquement de faire des économies budgétaires sur le dos des agents et des salariés !
Pour Solidaires Finances et les autres organisations syndicales, l’action sociale doit être de proximité et au plus près des agents. On s’en éloigne lorsque l’on cherche à créer une super-structure sensée gérer des domaines qui n’ont aucun lien entre eux. Quoi de commun entre des associations sportives, culturelles et des associations chargées de restauration, de vacances et de logement ?
Être au plus près des agents, ce n’est pas prendre des décisions à Marseille pour toute la région. Au sein des Cdas, nous représentons les agents de tout le Var car nous sommes nous mêmes des agents travaillant au sein de ses structures, au plus proche des besoins locaux.
Nous avons collectivement rappelé notre revendication d’une restauration collective de qualité, là où elle est possible et sinon l’attribution des titres restaurants avec un montant revalorisé.
Nous avons soulevé le problème des conditions d’accès trop restrictives financièrement pour accéder à un logement social. En effet, l’accès à ce type de logement est quasiment impossible pour un agent célibataire, sans charges de famille.
Après avoir noté notre désaccord sur le projet de vente des locaux gérés par l’EPAF, la cour des comptes souhaitait savoir si nous n’étions pas opposés à leur mutualisation avec les autres agents de la Fonction publique d’Etat. Notre position est de l’ouvrir aux fonctionnaires des autres administrations dès lors que le logement reste disponible après la première phase d’attribution.
Nous avons expliqué la baisse de fréquentation des colonies de vacances par la baisse du pouvoir d’achat des agents et la crainte des attentats.
Nous avons signalé le manque criant de places en crèche pour les agents varois (2 berceaux pour tout le Var).
Nous avons tenu à saluer le fonctionnement de l’action sociale dans le Var , qui est très réactive malgré l’absence de l’adjointe à la déléguée.
Une pétition intersyndicale contre la disparition programmée de l'action sociale circulera prochainement dans les services.
Les représentants Solidaires Finances au CDAS,
18 novembre 2020