Au pays de Candide comme dans tous les pays, tout est beauté et parfection. L'optimisme règne en maître et nos petits malheurs personnels ne sont rien en comparaison de l'harmonie parfaite du monde. 

"les malheurs particuliers font le bien général; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout est bien. "

Cette phrase tirée du livre Candide ou l'optimisme peut aussi s'appliquer au monde de la DGFIP...

Tels des Candides en puissance, nous avons travaillé encore et encore malgré toutes les difficultés rencontrées, indécrottables optimistes que nous sommes !

Pas assez de temps pour travailler ? Et ainsi le Compte Epargne Temps fut créé...

Pas assez de personnels ? Et ainsi les postes furent supprimés...

Ne suis-je pas un "privilégié" de par ma fonction ? Et ainsi furent gelées nos rémunérations...

Ne suis-je pas très performant ? Et ainsi furent dégradées nos conditions de travail...

Ne suis-je pas efficace grâce à mon statut de fonctionnaire ? Et ainsi furent attirés les vautours de la privatisation...

Ne suis-je pas l'un des garants de la justice fiscale de notre Pays ? Et ainsi commença le démantèlement de la DGFIP...

Et comme toujours, je me prépare à me rendre à mon entretien d'évaluation, pour au mieux, ne rien obtenir de plus, au pire, me voir ramener au (ca)niveau dans lequel l'administration tient à me laisser.

Pour elle, je ne suis qu'un parmi 5 millions de fonctionnaires, et ma juste récompense tient à ce 5/1.000.000ème...

Alors, cet entretien est-il vraiment indispensable ?

Candide disait "il faut cultiver notre jardin". Là au moins, nous serons certains de récolter de vraies carottes !

A bon entendeur !