Comme tous les ans nous avons boycotté le CT emplois du 22/01/2019 dont l'ordre du jour comportait notamment la situation des emplois dans le département à savoir la suppression nette de 12 emplois (14 suppressions et 2 créations au CSBUD sur le département en 2019.

Comme tous les ans, nous avons invité les personnels à venir envahir le CT et interpeller la directrice sur les sujets brûlants qui nous concernent toutes et tous.

Nous étions une petite soixantaine à nous rassembler dans le hall de Montmailler.

 

Nous avons questionné la directrice notamment sur des sujets d'actualité en lui demandant d'abandonner la langue de bois et de nous livrer son sentiment personnel sur les points suivants :

  • le mouvement des Gilets Jaunes : GJ,
  • les tergiversations du gouvernement en matière de fiscalité : ISF, TH ..,
  • l'évolution toujours à la baisse des effectifs,
  • le démantèlement de notre Administration avec le dernier exemple illustré par la généralisation des agencescomptables au sein des collectivités locales les plus importantes (pour l'instant) cf notre tract d'appel à l'envahissement,
  • la dégradation de nos conditions de travail qui ne se mesurent pas uniquement à l'aune des bureaux et des doubles-écrans,
  • les inégalités croissantes et intolérables entre les citoyens riches et pauvres,
  • la disparition des services publics « de proximité » au profit de SP « accessibles »,
  • les contradictions entre les fusions, regroupements, suppressions de services (SIE, SIP, trésoreries) par la DGFIP alors que les 1ers constats suite au mouvement des GJ et admises du bout des lèvres par M Macron, dénoncent les déserts territoriaux, certains d'entre-eux assistant impuissants à la disparition de leurs SP (école, hôpital, trésorerie...)
  • son sentiment sur la rétribution à hauteur de 200 € des agents de la DGFIP concernés par la mise en place du PAS, les autres étant carrément oubliés alors que dans le même temps et suite au mouvement des GJ, les entreprises (auxquelles on ne cesse de nous comparer quand ça arrange) étaient incitées par notre président à verser une prime de 1 000 € à leurs salariés.

En réponse, madame ROUX TRESCASES nous explique :

  • la nécessité de s'adapter au monde moderne,
  • que nous ne pouvons continuer à léguer une dette colossale à nos enfants et qu’il est bien normal que s’exerce la solidarité entre les retraités et les plus jeunes,
  • la nécessité de participer à l'effort de « redressement budgétaire de l'état »,
  • que nos conditions de travail sont bonnes comparées à d’autres,
  • que l’évolution de notre société conduit aux regroupements dans les villes au détriment des campagnes et qu’on ne peut je cite « maintenir l’implantation d’une trésorerie en zone rurale au motif qu’une boulangère (jeune de surcroît) ne peut aller s’acquitter de ses impôts »
  • que nos missions régaliennes ne sont pas menacées, il faut simplement les exercer différemment,
  • que le dialogue social auquel elle est très attachée est de bonne qualité,
  • que la suppression de l’ISF est destinée à relancer l’économie et à éviter que les riches ne s’expatrient,
    Mais … elle ne comprend effectivement pas comment on peut vivre avec 800 € par mois !


Bref un discours macroniste que notre Jupiter ne renierait certainement pas.
Nous nous sommes quittés après 2 h de discussions et l’annonce de la re-convocation d’un nouveau CT suite au boycott.

Compte tenu de l’abîme qui nous sépare sur la perception de notre situation au sein de la DGFIP et au-delà, de ce discours qui fait fi des revendications exprimées à l’occasion notamment du mouvement des GJ, pour ne retenir que les atteintes à l’ordre républicain, de l’absence de dialogue social qui ne peut se résumer à la convocation des OS à des réunions où elles ne font qu’entériner des décisions qui s’appliquent quand bien même elles votent contre, nous avons décidé de boycotter ce 2ème CT.

C’est notre seule « arme » pour protester, faute de moyens de pression, et de mobilisation massive, contre un dialogue social inexistant.

Quels que soient nos arguments, la décision de supprimer ces 12 emplois , qui s’ajoutent à bien d’autres, sera entérinée en tout état de cause.

A quoi bon aller voter une fois de plus « contre » !


Pour rappel suppressions de postes :

  • SIE LIMOGES : - 1 A – 1 B – 1 C,
  • SPF-E : - 1 C
  • Direction : - 1A +, - 2 C : Liaison-Rémunération et CGR
  • SIP Limoges : - 1 C
  • OPDHLM : - 1 C
  • Trésorerie Basse Marche : - 2 B
  • Trésorerie Bessines : - 1 C
  • Trésorerie St Léonard : - 1 C
  • Paierie Départementale : - 1 B

Création de 2 emplois au CSBUD : 1 B + 1 C