Suite à notre mobilisation le 29 janvier, la presse et des élu.e.s sont venues nous soutenir. En voici un exemple, dans le populaire du mardi 30 janvier.
Une cinquantaine d’agents des finances publiques ont manifesté, hier matin, à Limoges, pour une revalorisation salariale. « La négociation a commencé en 2023, explique Frédéric Gilouppe, représentant CGT. Elle reprend aujourd’hui au niveau national, mais le compte n’y est pas. Depuis 2017, l’inflation cumulée atteint 17 %, mais le point d’indice n’a augmenté que de 6 %. On demande une revalorisation substantielle. » Mais pour l’instant, les propositions de l’État ne sont pas à la hauteur, « loin s’en faut, pointe Florent Dufour (Solidaires). Notre direction générale nous propose royalement 165 € par an, brut. La reconnaissance est présente à longueur de discours, mais jamais dans les actes. » « Tous les agents sont pressurisés » Cet étranglement financier se double, selon les syndicats, d’une augmentation des tâches rendue plus lourde encore par la baisse du personnel. « Tous les agents sont pressurisés, explique la syndicaliste Force ouvrière, Lydie Peyrichout. 20 % des emplois ont été supprimés depuis 2011, ça représente 185 emplois localement et en même temps, on augmente le nombre de nos missions comme sur les biens immobiliers, les douanes. Parallèlement, on confie des pans du service public aux buralistes ou aux maisons France services, mais ce ne sont jamais que des points d’accès de premier niveau, qui renvoie souvent vers les agents après coup. » « Tout cela a aussi des conséquences pour les usagers, ajoute le cégétiste. Les conditions d’accueil se dégradent avec de nombreux collègues en burn-out. Les conditions de travail sont de plus en plus dures. » Localement, les syndicats et les agents se plaignent également du chantier en cours sur leur lieu de travail. « On nous fait travailler sur place alors que les travaux sont en cours, que les cloisons tombent et que des ouvriers désamiantent. » « C’est déplorable, conclut Nathalie Jacquemain, (Union CFDT-CFTC). Notamment pour les collègues de l’accueil, c’est un calvaire. »