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Bobigny,

 

 

 

CSA FS séance plénière du 24/03/2025

 

 

Monsieur le Président,

 

Le 10 janvier dernier, un jeune inspecteur s’est donné la mort dans son SGC.

C’est un événement affreusement tragique, et cet acte désespéré nous interpelle à deux titres.

Premièrement les retombées psychologiques difficiles à gérer pour les collègues et tous ceux qui restent.

Deuxièmement parce que suite à un suicide, les personnes qui compatissent à ce malheur, soit se remettent en cause, soit se posent la même question lancinante : Pourquoi ?

 

Est-ce que nous avons remarqué quelque chose ?

Est-ce que nous aurions pu faire quelque chose pour éviter ce drame ?

Est-ce qu’il y a eu des alertes ?

Est-ce qu’il y a des procédures qui auraient permis d’éviter ce décès ?

 

Que ce soit sur Légifrance, sur le Code Général de la Fonction Publique ou sur l’intranet Ulysse, il y a pléthore de décrets, de règlements et de guides censés nous expliquer comment faire face à des situations difficiles, mais peu de solutions pour éviter de s’y trouver confronté.

Pourtant il suffit quelquefois juste de faire preuve d’un peu plus d’humanité, d’écoute, de tolérance et d’empathie pour exprimer à un ou une collègue qu’on se soucie de sa santé, de ses problèmes, et de lui faire comprendre qu’il ou elle a toute sa place dans l’équipe, et qu’il ou elle compte pour le collectif.

Ces petits riens constituent déjà à eux seuls une forme de prévention.

 

Ne les oublions pas.

 

Et n’oublions pas Pierre-Jean.