Depuis sa création la DGFiP a absorbé 40 000 suppressions de postes et la fermeture de près de la moitié des trésoreries de proximité alors que la charge de travail a continuellement augmenté (par exemple le nombre d’entreprise soumis à la TVA a augmenté sur cette même période de 50%) et que les métiers se sont complexifiés (nouvelles procédures comme le PAS, nouvelles réglementations comme la loi ESSOC…). Comment est-il possible avec la suppression de presque 20 % de ses effectifs que la DGFiP soit toujours sur pied ?

Ceci s’est fait au prix d’une surdigitalisation du travail, d’une adaptation des exigences sur le travail de masse à défaut d’un travail de qualité et surtout sur le professionnalisme des personnels.

Ce professionnalisme et cette volonté des personnels, encore en place, qui vivent et s’adaptent à toutes ces réorganisations, toutes ces modifications de la nature de leur travail, sur son contenu, se retrouvent avec la volonté de faire toutes les tâches qu’on leur donne même si cela leur coûte en congé et par des semaines de travail beaucoup plus importantes.

Parrallélement, la préoccupation n°1 des personnels des Finances concerne leurs conditions de travail (avant l’arrêt des suppressions de postes et la révision des politiques de rémunération). Ils sont de plus en plus nombreux à trouver les changements trop rapides au sein de la DGFiP (69%) et jugent que leur administration évolue dans le mauvais sens (76%). Ils perdent confiance en leur propre avenir au sein de Bercy (76% soit 3 agents sur 4). La DGFiP est dans un tournant de son histoire.