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Vous avez pu entendre sur les réseaux sociaux ou les médias ce slogan "c'est Nicolas qui paie" avec un appel à mobilisation pour le 10 septembre. Nous avons été interpelé par certain.e.s agents et agentes sur ce sujet. Aussi, nous avons décidé  de vous partager l'analyse faite par Vincent Gath Drezet pour l'association Attac sur ce sujet.

 

« C’est Nicolas qui paie »... et qui oublie ce dont il a profité

 

jeudi 24 juillet 2025, par Vincent Gath Drezet

L’immense majorité de la population ne veut pas se serrer la ceinture pour payer les pots cassés des choix politiques des gouvernements Macron, qui ont creusé la dette publique et aggravé les injustices (le taux de pauvreté venant d’ailleurs d’atteindre un niveau record). Encore faut-il être clair sur les positions à défendre.

Soutenu par les mouvements d’extrême droite, le slogan « #NicolasQuiPaie » (déposé à l’INPI par le patron d’un média d’extrême droite) est censé incarner le ras-le-bol fiscal de la population. Dans la tradition anti-fiscale inspirée de l’extrême droite, des libertariens et de la droite populiste, ce slogan et le discours qui l’accompagne dénoncent des impôts, cotisations et dépenses publiques trop élevées et une redistribution inexistante pour la « classe moyenne ».

Ce tableau est pourtant mensonger : s’il est vrai que Nicolas paie (des impôts) il a bénéficié et bénéficie largement, tout au long de sa vie, des services publics et de la Sécurité sociale.

 

Si certaines revendications sont légitimes (comme sur la suppression possible de jours fériés), ce slogan vise les recettes et les dépenses publiques et la redistribution dont ne bénéficierait pas Nicolas, symbole des jeunes diplômés et des gens qui travaillent en payant beaucoup trop pour « les autres ».

Sur certaines images de cette campagne en voie de récupération par l’extrême droite, on voit ainsi « Nicolas », jeune diplômé « de type occidental » en chemise, se prendre la tête dans les mains devant ce qu’on imagine être le poids de la fiscalité face à un Emmanuel Macron hilare et un jeune racisé à casquette, lui aussi tout sourire. Tout est dit dans ce type d’image : Nicolas paie pour le train de vie de l’État et les immigré·es.

Disons-le d’emblée : ce qui est désormais véhiculé, dans une certaine presse notamment, par cette expression et la démarche qu’elle entraîne n’est pas seulement trompeur, cela relève de la manipulation.

Cohérentes avec leur anti-fiscalisme primaire, la fachosphère, les identitaires, les libertariens et leur périphérie sympathisante promeuvent cette expression. Ils soutiennent un appel à se mobiliser le 10 septembre qui circule sur les réseaux sociaux. Les promoteurs de « C’est Nicolas qui paie » tentent ainsi d’instrumentaliser ce qui est en réalité un « ras-le-bol des injustices fiscales et sociales », bien réel et mesuré dans les enquêtes d’opinion.

Leur objectif est clair : ne surtout pas faire contribuer les plus riches et les grandes entreprises et en finir avec la « contribution commune » (les impôts et les recettes sociales). Il s’agit de discréditer et de cliver pour créer les conditions d’une mise en œuvre de leur projet : privatiser, instaurer une société du « chacun pour soi » et conforter la domination politique et économique d’une caste hyper aisée.

Pour ce faire, ils se livrent à une critique permanente et de plus en plus brutale de l’action publique et de la protection sociale, censées bénéficier principalement à ce qu’ils ont toujours combattu et détesté : les solidarités collectives, l’humanisme, l’égalité, les immigrés, les pauvres, les précaires, les chômeurs et chômeuses, etc.

Ces personnes ne s’encombrent pas de la vérité. Fidèles à leurs méthodes et rhétoriques historiques, elles ne cessent d’entretenir les peurs et les idées fausses dans une stratégie bien connue, puisque largement employée par des personnes comme Donald Trump par exemple. Il est donc essentiel de montrer la réalité de cette manipulation.

C’est Nicolas qui reçoit

Pour cela, suivons donc Nicolas au cours de sa vie pour mieux comprendre et saisir les enjeux de la période.

La mère de Nicolas a accouché dans le public sans rien débourser grâce à la Sécurité sociale alors qu’elle aurait dû payer pas loin de 3000 euros dans un système privatisé. Nicolas a même pu être gardé avant d’entrer en maternelle dans un système largement subventionné. Comme plus de 86 % des élèves au début des années 2000 (donnée de 2001, proportion passée à 78,9 % en 2023), Nicolas a passé l’essentiel de sa scolarité dans le système éducatif public, payé par les impôts. Ses parents n’ont donc pas eu à payer sur leurs deniers les frais d’une scolarité privée.

Sans impôt, pas de service public ni même de subvention, il leur aurait en effet fallu débourser chaque année 8000 euros dans le secteur primaire, 10770 euros dans le secteur secondaire) et environ 17000 euros en moyenne dans le supérieur. Sans impôt, il est fort probable que Nicolas ait été empêché de poursuivre ses études. Il serait alors moins diplômé et, probablement, plus exposé à la précarité.

Nicolas et sa sœur ont bénéficié des prestations familiales que leurs parents ont perçues. Elles auront permis de mieux manger, peut-être même de s’inscrire à une activité proposée et subventionnée par la commune, donc par les impôts locaux. Peut-être lui est-il même arrivé de partir en « classe de neige » ou en « classe verte » grâce, là aussi, aux impôts locaux. Et, en allant périodiquement à la piscine, ils ont bénéficié d’un tarif très largement subventionné, lui aussi (tout comme la cantine scolaire). Sans cet argent public, l’enfance aura été probablement moins chouette.

Poursuivons. Comme tout le monde, Nicolas va de temps en temps se faire soigner. Il est donc remboursé d’une très grande partie de ses soins. Dans un système privé, il aurait dû payer son assurance santé et ce qu’il aurait déboursé aurait été plus coûteux que ses cotisations sociales. En effet, les frais de gestion d’une assurance santé privée sont plus élevés : 1 à 4 % selon les branches de la Sécurité sociale actuellement contre 17 à 20 % pour les acteurs privés.

On pourrait multiplier les exemples. Si Nicolas va dans un musée ou un théâtre publics, qu’il fait du sport sur le stade de sa ville, ou lorsqu’il utilise des transports en commun aux tarifs subventionnés ou qu’il emprunte des routes sans péage ou même lorsqu’il se promène dans le parc de sa ville, il bénéficie de l’argent public. De la même manière, s’il est cambriolé, la police ne lui facturera pas le dépôt de plainte. Et s’il travaille dans une entreprise privée qui accède à des marchés publics, il doit en partie à l’argent public son travail et son salaire.

Lorsqu’il aura un enfant, comme ses parents pour lui, il ne devra pas régler les près de 3000 euros de l’accouchement (sans complication). Il recherchera un mode de garde, en crèche collective ou familiale. Certes, les places sont rares et il se plaindra à juste titre qu’il n’y en a pas assez. Et même s’il s’oriente vers une assistante maternelle, il sera aidé financièrement : au final, il ne paiera que le tiers du coût de revient de la garde de son enfant grâce aux aides.

Et, comme ses parents, il n’aura pas à débourser au-delà de ses impôts pour scolariser son ou ses enfants. Il percevra par ailleurs des prestations familiales qui amélioreront sa situation financière et celle de sa famille. Et ça tombe bien, quand on est jeune parent, le revenu est très rarement au maximum de son parcours professionnel. En revanche, les dépenses font un bond. Sans ces prestations, la vie serait plus rude, il y aurait moins de vacances, moins de cadeaux pour les enfants et peut-être même qu’on mangerait moins bien. Par ailleurs, si Nicolas est attaché à la démocratie, il vote à la plupart des scrutins. Des scrutins payés par l’argent public...

Personne ne souhaite de mauvaises choses à Nicolas. Mais, s’il lui arrive un accident, les pompiers ne lui réclameront pas les près de 1200 euros de leur intervention. Et s’il se retrouvait au chômage même après avoir maintes fois traversé la rue, il s’apercevrait que cette situation est très dure, qu’il veut travailler, car il n’est pas fainéant, mais il apprécierait d’être indemnisé pour faire face à ses besoins élémentaires. Il en irait de même si lui ou un·e de ses proches était handicapé·e, ou encore si ses moyens l’empêchaient de se loger correctement. Des aides existent pour cela. Au pire du pire, il pourrait même bénéficier du RSA. Mais objectivement, il ne voit pas comment il pourrait vivre avec si peu.

Lorsqu’il arrivera à la retraite, que Nicolas s’étonnera probablement de la prendre si tard, car il aspirera légitimement à se reposer, s’engager dans une association ou garder ses petits-enfants, il saura à coup sûr qu’il bénéficiera d’une pension de retraite. Il plaidera certainement pour qu’elle soit indexée sur l’inflation évidemment. Dans le système actuel, cette pension a un mérite : sa stabilité, garantie par le système par répartition alors que la retraite par capitalisation (à laquelle la réforme Macron prépare le terrain) est soumise aux aléas des marchés financiers, lesquels peuvent se traduire en un appauvrissement brutal et durable des retraité·es soumis à la capitalisation.

C’est Nicolas qui fait le calcul

Viendra tout de même le moment de faire les comptes. Oui, Nicolas aura cotisé et payé des impôts toute sa vie, mais il aura reçu aussi beaucoup, toute sa vie, directement et indirectement. Et ce, avec des différences fondamentales par rapport à un système privé. Il en va ainsi du coût : contrairement au « privé », la Sécurité sociale, l’État et les collectivités locales ne font pas de profit et leur « coût de gestion » est largement inférieur à celui des entreprises privées. Il en va aussi et surtout de l’accessibilité : dans un système collectif et solidaire, toute la population est assurée d’accéder à des biens communs. Ainsi, lorsqu’on arrive à l’hôpital public, le diagnostic porte sur l’état de santé du patient, pas sur l’état du solde du compte bancaire.

Quant à l’immigration, outre qu’elle rapporte plus à l’économie qu’elle ne lui coûte, Nicolas réalisera au cours de sa vie que de manière générale, la redistribution sociale est gérée dans un cadre légal, avec des objectifs précis, des conditions de ressources ou non (des personnes aisées perçoivent des prestations familiales et des pensions de retraites) qui n’ont rien à voir avec l’origine de leurs bénéficiaires, et que l’aide médicale d’État qui bénéficie aux personnes immigrées lorsqu’elles n’ont pas accès à la Sécurité sociale ne représente que 0,468 % des dépenses de santé. Nicolas peut déjà se dire que c’est pas bézef. Il devrait aussi réaliser que les personnes qui en bénéficient actuellement verraient leur état de santé se dégrader si on supprimait ce dispositif. Sans l’AME, les problèmes de santé s’aggraveraient, et le coût des dépenses de santé avec.

En somme, lorsqu’il en avait besoin, Nicolas a plus reçu, et lorsqu’il en avait davantage les moyens, il a plus contribué. Cela n’est pas une question d’origine, de couleur de peau, d’opinion ou de religion : c’est le vivre ensemble qui permet d’amortir les chocs à différents moments de la vie. Nicolas se dira peut-être qu’il aura eu la garantie qu’une maladie ou une chute de son revenu est plus surmontable dans notre « modèle social » pourtant si imparfait qu’avec un système privé. Surtout, Nicolas se sera senti membre à part entière de la société.

Tout irait donc bien dans le meilleur des mondes ? À l’évidence, non. Certes, aujourd’hui, Nicolas a le droit d’en avoir ras-le-bol, mais il faut prendre garde ; avoir ras-le-bol oui, non pas de l’argent public, mais de la mauvaise répartition de la contribution commune et d’une dette dont il n’est pas responsable puisqu’il ne fait pas partie des gagnants de la politique fiscale de ces dernières années qui ont creusé la dette que le pouvoir et les dominants veulent lui faire payer via un système fiscal injuste.

On le sait, désormais : avec une meilleure répartition de la contribution commune, on peut vivre mieux grâce à l’action publique, être correctement soigné·es, formé·es, etc, on peut mieux réduire les inégalités et la pauvreté, faire face au changement climatique et faire en sorte que chacun·e se sente pleinement citoyen·ne. Entre le ras-le-bol fiscal et le ras-le-bol des injustices fiscales et sociales, il y a donc un monde.

Invoquer le premier terme, c’est faire le choix d’un système coûteux, brutal, injuste et inefficace. Invoquer le second terme, c’est faire le choix d’une société plus juste, d’une société d’avenir permettant à chacune et chacun de mener une vie digne sur une planète habitable. C’est sur cette base que, face aux annonces de François Bayrou sur le budget 2026, et alors que d’autres appels fleurissent, l’association Attac soutiendra les appels qui défendent une réelle justice fiscale, sociale et écologique.

Source : https://france.attac.org/se-mobiliser/superprofits-ultra-riches-mega-injustices/article/c-est-nicolas-qui-paie-et-qui-oublie-ce-dont-il-a-profite

 

 

 

L’épisode de canicule du début de mois juillet a été l’occasion de mettre en pratique, dans notre DDFIP, le décret mis en vigueur le 27 juin 2025 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à la chaleur.

Que dit ce décret ?

Ce décret détermine les nouvelles obligations imposées à l’employeur public en fonction du déclenchement des seuils de vigilance météorologique du dispositif développé par Météo-France pour signaler le danger de chaleur (jaune, orange, rouge) sur le territoire de leur administration. En fonction du degré d’intensité de l’épisode de chaleur et des situations de travail réelles, l’administration fait évoluer l’organisation du travail concernée (horaires, amplitudes, localisation des postes), aménage les postes et tenues de travail pour limiter l’exposition à la chaleur (tenues, ventilation, brumisation) et garantit un accès à l’eau potable fraîche, avec un minimum de trois litres par jour et par agent en l’absence d’eau courante.

À l’occasion de la survenue d’épisodes de fortes chaleurs, notre direction doit également s’assurer de l’information et de la formation des agents publics aux bons gestes à adopter et suivre plus particulièrement les agents vulnérables, notamment au regard de leur état de santé.

 En pratique :

Si l’information « aux bons gestes à adopter » a bien été publiée sur Ulysse 95, force est de constater que l’information aux agents et aux agentes quant à la souplesse en termes d’aménagements des horaires de travail et de la possibilité au recours au télétravail a, elle, été laissée à la discrétion des chefs de service.

En effet, ces derniers ont été destinataires d’un message les informant des dispositifs à mettre en place à 14h15 le lundi 30 juin pour les 2 jours à venir mais certains ont choisi délibérément de ne communiquer à leurs agentes et agents que tard dans la soirée, voire le lendemain matin… Certains même ont dit à leurs agentes et agents que, oui, il y a des dispositions « mais pas pour vous car il y a une réunion avec le directeur »…

Solidaires Finances publiques 95 a interpelé la direction sur ce sujet en demandant qu’une communication soit systématiquement faite via Ulysse 95 dès l’annonce de la mise en place d’un dispositif particulier lié à un événement imprévu ( forte chaleur, épisode neigeux etc..) qui impacterait les conditions de vie au travail des agents.

Des consignes ont été données sur l'aménagement du temps de travail aux agentes et agents du Val d'Oise suite à l'alerte "canicule".
Cet aménagement consistait entre autres à la validation des demandes de télétravail que poseraient les agents qui disposent d'un nombre de jours sous forme de quota ponctuel ou qui demanderaient à modifier exceptionnellement leur jour de télétravail régulier.


Solidaires Finances Publiques 95 a demandé à la Direction pourquoi la mise en place du télétravail temporaire n’a pas été décidée.


Le niveau d'alerte rouge "canicule" nous semblait tout à fait correspondre à une situation exceptionnelle et donc, en vertu des dispositions de l'article 4 du décret  2016-151,  permettait la mise en place du télétravail temporaire.

Compte tenu caractère exceptionnel, l'article 4 du décret précité permettait de déroger au plafond hebdomadaire ou mensuel de journées télétravaillées.


De ce fait, nous avons demandé à ce que les agents et agentes soient autorisés à poser du « TT: exceptionnel » en lieu et place du TT ponctuel.
Nous avons également attiré l’attention de la Direction sur le fait que certain.e.s agentes et agents n'ont eu l'autorisation de n'avoir qu’ un contingent de 12 jours de TT ponctuel par an, soit le minimum autorisé par le dispositif, comme c’est le cas par exemple au BFRU d’ Ermont.

Les Directions locales ont la possibilité de mettre en place le télétravail temporaire dit "exceptionnel" en cas de survenue d'évenements climatiques.
La réponse de la direction a été que la situation n’a rien d’exceptionnel! « Il fait chaud mais ca va »…Alors, il est vrai que sous un climatiseur, on peut supporter les 40°, c’est plus facile…mais pas très écologique...

Pour Solidaires Finances publiques 95, la gestion de ces événements climatiques ou autres devra passer par une meilleure information auprès des agents et des agentes et ce, sans filtrage de la part des chefs de service. En outre, les vagues de canicule ne seront désormais plus exceptionnelles en période d’été et elles sont donc, en ce sens, désormais prévisibles. Un risque prévisible est un risque qui peut être anticipé, un risque qui doit être prévenu pour peu qu'on y mette les moyens  et s’engager sur des solutions durables comme la rénovation /adaptation des bâtiments.

Liminaire du CSAL/FS du 13 juin 2025,

 

 

 

 

Monsieur Le Président,

 

 

Les résultats de l'Observatoire interne 2025 viennent d'être publiés. Derrière le satisfecit de la

Direction Générale et de notre Direction locale, concernant le taux de participation et de certains

indicateurs, les conditions de travail dégradées, la perte de sens au travail, les difficultés d'exercice

de nos missions sont une nouvelle fois criantes.

 

 

L'édition 2025 de l'Observatoire interne fait état d'une participation en nette hausse et notamment

dans le Val d’Oise 664 agents de la DDFIP ont répondu à l’enquéte, soit 59 % de l’effectif contre

49 % en 2024.

 

A noter que pour atteindre ce chiffre, le délai du sondage a été allongé et de nombreuses relances

ont été envoyées aux collègues les incitant fortement à y répondre. Ce chiffre, en soi, mérite qu'on

s'y arrête. Il exprime un besoin d'expression toujours plus fort de la part des collègues, dans un

contexte où les espaces de débat sur le travail réel se raréfient. Mais à y regarder de plus près, les

résultats traduisent une réalité bien plus contrastée que ne le suggère la communication de

l'administration.

 

Certe quelques indicateurs évoluent positivement. Les agents apparaissent un peu plus optimistes :

33 % se projettent favorablement dans leur avenir professionnel à la DDFiP. Ce chiffre reste

toutefois nettement inférieur à celui de la Fonction Publique d'État dans son ensemble (67 %).

 

Il s'explique peut-être par des vagues de réformes moins importantes et répétitives. Dans le même

esprit, 48 % des agents déclarent une motivation stable ou en hausse contre 77 % à la Fonction

Publique d'État. La qualité de vie au travail atteint son niveau le plus élevé depuis la création de

l'enquête, avec une note moyenne de 6,2 sur 10. Là encore, cette progression reste en retrait par

rapport à la moyenne ministérielle (6,4) et à celle de la Fonction Publique d'État (7,1).

 

Mais ces évolutions, si elles existent, ne suffisent pas à masquer les tensions profondes qui

demeurent. Près d'un agent sur trois à la DDFIP se déclare fatigué (33 %), 31 % se disent désabusés,

29 % inquiets, 7 % en colère. Sur chacun de ces items, les résultats sont plus dégradés que ceux

observés en moyenne dans le ministère ou dans la Fonction publique.

 

Le niveau de stress reste élevé, avec une note moyenne de 6,2 sur 10, et prés d’un tiers des

répondants (31 %) évaluent leur stress entre 8 et 10 sur l'échelle. Dans ce contexte, seuls 23 % des

agents de la DDFIP se sentent acteurs des changements qui les concernent, contre 52 % en moyenne

dans la Fonction Publique d'État.

 

Le message est clair : les réformes se poursuivent, descendantes et imposées, sans réel espace de

discussion ni de réappropriation collective.

 

La charge de travail reste un point de crispation majeur. Seuls 51 % des répondants de la DDFIP

s'en déclarent satisfaits. Les restructurations à répétition, les suppressions de postes et la pression

sur les objectifs contribuent à désorganiser le travail réel. La reconnaissance, bien qu'en légère

progression (49 % d'opinions favorables).

Moins d'un agent sur deux se sent reconnu et valorisé dans son activité.

 

Le management, lui, est mieux perçu sur certains aspects : transmission d'informations, soutien à la

cohésion d'équipe, accompagnement individuel. Pourtant, ce renforcement de la présence

managériale ne s'accompagne pas d'une amélioration structurelle du fonctionnement. Seuls 56 %

des agents de la DDFIP estiment que leur service fonctionne efficacement et à peine 44 % jugent

que la charge de travail est équitablement répartie.

 

Autrement dit, le management semble présent mais sans levier collectif réel sur l'organisation. Le

travail prescrit continue de primer et les tensions ne peuvent être abordées que sur le registre de

l'ajustement individuel.

 

 

Et pour finir, SOLIDAIRES FP 95 constate à nouveau, que bien que l’état d’esprit des agents des

SIE s’améliore en 2025, la situation des SIE et des Services fonciers restent toutefois très dégradés.

En conclusion, si l'on s'en tient aux moyennes, le tableau peut sembler s'éclaircir.

 

Mais ce serait une lecture trompeuse. Derrière les chiffres, obtenus par le biais d'un questionnaire fermé, ce que les agents expriment, c'est moins une satisfaction qu'une lassitude persistante, un besoin de reconnaissance et une exigence de sens face à des transformations subies. La progression de la participation ne reflète pas une adhésion mais bien une volonté d'être entendus.

 

Alors oui, les collègues répondent. Mais ils répondent pour faire entendre ce qu'on refuse de voir :

que les conditions de travail restent dégradées, que les collectifs sont fragilisés, que le sens au

travail se délite.

 

La question est de savoir quand la DGFiP assumera enfin un véritable dialogue,

une vraie politique de prévention sur la santé, la sécurité et sur l'amélioration des conditions de

travail capable de transformer les conditions concrètes d'exercice des missions.

Vous êtes cordialement invités à venir participer à l'assemblée générale annuelle de SOLIDAIRES FP 95 qui se tiendra le 12 juin 2025 à la salle des fêtes de PUISEUX-PONTOISE, 2, rue de la Fontaine à partir de 9h.
 
Parking  proximité
 
RER A Cergy St-Christophe Bus 95-40 ou 95-41 Place du 19 mars, Porte de Rouen ou Blamécourt, puis arrêt Puiseux puis 9 mn à pied (Rue Neuve, Grande Rue, rue du Lavoir, Rue de Fontaine)
 
Notre représentant national sera Laurent Westeel
 
Qui vient à notre AG ? Tous les agents de la DDFIP du Val d'Oise, qu'il soit adhérent ou sympatisant.
Une autorisation collective d'absence est autorisée par la DDFIP 95.
 
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