Actualités

La section 01 est heureuse de vous présenter son numéro 69 de l'Aincisif.

Au programme: actualités, suppressions d’emplois, pouvoir d’achat, droit de grève, pont du 27 mai… et la découverte d’une fabuliste jusqu’ici encore injustement méconnue.

Bonne lecture

pdfAINCISIF N69 février 2022.pdf

Une fois de plus, le gouvernement vient de refuser de dégeler la valeur du point d’indice des 5,4 millions de fonctionnaires.

Cela fait désormais dix années que les gouvernements successifs refusent une augmentation générale pour l’ensemble des fonctionnaires et le résultat est sans appel: entre 2009 et 2019, selon l’Insee, notre rémunération a diminué de 0,7 % pendant que celle des salarié·e·s du privé augmentait de 4,8 % (en prenant en compte l’intégralité de la carrière, c’est-à-dire en incluant les passages d’échelons et les promotions).

La reconnaissance de l’engagement et des compétences des agent·e·s de la fonction publique, encensée avec la crise sanitaire, ne passera donc pas par une revalorisation des salaires. Par ailleurs, l’ampleur de la baisse de notre pouvoir d’achat est à mettre en relation avec la baisse de l’attractivité des carrières dans la fonction publique. Une étude de la DGAFP de 2020 indique que le nombre de candidat·e·s aux concours de la fonction publique d’État est en baisse constante pour un nombre de postes offerts similaires. Et pourtant les agent·e·s de la fonction publique hors entreprises publiques sont directement à l’origine de la production de 18 % du PIB, 390 milliards d’euros en 2019, sans même tenir compte de l’utilité sociale de leur activité ! C’est autant que l’ensemble des ménages et 4 fois plus que ce que produisent les institutions financières !

 

Face à notre travail, nos compétences, notre technicité, notre présence malgré tout, notre sens du service public, nos dirigeants n’ont que des remerciements toujours et encore à nous donner. C’est doux aux oreilles mais pas au porte-monnaie ! En effet, les remerciements ne payent pas notre loyer ou notre crédit !

 

Augmenter la valeur du point d’indice et notre indemnitaire serait une mesure de justice sociale pour l’ensemble des fonctionnaires et des agentes et agents de la DGFiP. En effet, depuis 2010, le point d’indice n’a  été revalorisé que de 1,71 % alors que l’inflation cumulée sur la même période est de 14,1 %. Érosion constante qui conduit au fil du temps à une perte de pouvoir d’achat de plus de 20 % entre 2000 et 2020, c’est-à-dire qu’un agent à grade et échelon et identique gagne 20 % de moins en 2020 qu’en 2000. Sur la même période les rémunérations dans le secteur privé ont augmenté de plus de 12 % en euros constants !

 

EXIGEONS NOTRE , EN TÉLÉTRAVAIL OU EN PRÉSENTIEL TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 27 JANVIER !!!

Vos élus Solidaires Finances Publiques étaient convoqués ce jour pour assister à un comité technique présentant la suppression de 8 emplois pour notre direction.
Ne souhaitant pas participer à cette entreprise de destruction où les décisions sont déjà prises sans tenir compte de notre avis, nous avons quitté la séance après la lecture de la liminaire dont vous pourrez prendre connaissance ci-dessous.

 

Monsieur le Président,
 
Nous voici une fois de plus convoqués par la Direction pour « échanger » sur les suppressions d’emplois prévues pour 2022.
 
Échanger est un bien grand mot pour un Comité Technique qui s’apparente plus à une chambre d’enregistrement qu’à un lieu de débat où les organisations syndicales pourraient remplir leur rôle de représentants des personnels plutôt que de servir de caution morale à la destruction de la DGFIP.
 
Nous ne pouvons en effet que constater qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil de la DGFIP : de nouvelles suppressions d’emplois calculées par nos responsables grâce à MAGERFIP, usine à gaz s’il en est : gains de productivité fléché, contribution proportionnelle, correctif charges et enjeux, correctif environnemental, tout est utile à la suppression d’emplois qui ont pourtant prouvé toute leur importance en cette période de crise sanitaire.
 
Comment comprendre que la DDFIP01, avec ses spécificités géographiques et économiques, avec sa sous dotation chronique en effectifs soit, une fois de plus, pénalisée au niveau des emplois.
 
8 nouvelles suppressions d’emplois pour notre département alors que nous ne sommes déjà pas en capacité de mener à bien nos missions sans demander sans cesse aux agents et agentes de la DDFIP un effort pour tenir les délais. Et pour quelle récompense !
 
L’exemple du SPFE est criant : d’un côté les félicitations du « jury » en première page d’Ulysse local et de l’autre 2 B et 1 C supprimés dans le service. Je vous rappelle qu’actuellement le délai de publication est de 130 jours alors qu’au 01/07/2021, avant fusion mais avec des délais alignés sur les 3 SPF, le délai de publication était de seulement 76 jours. C’est bien le moment de supprimer de nouveaux postes dans ce service !
 
Autre exemple : le SIP de Trévoux qui, comme beaucoup d’autres services dans le département, subit de plein fouet la réforme du NRP. Absorption du SIP d’Ambérieu et prochainement du SIP de St-Laurent avec un lourd investissement en termes de tutorat pour les collègues dans un environnement sanitaire obligeant à un recours important au télétravail.
Ajoutez à cela la charge de travail au quotidien, constatée par vos propres chiffres dans le présent dossier, et vous comprendrez que ni les agents, ni les représentants de Solidaires Finances Publiques ne peuvent accepter de nouvelles suppressions d’emploi qui nous sont imposées sans véritable dialogue.
 
De la même manière les élus Solidaires s’étonnent du mail reçu par les agents de l'antenne SIE d'Oyonnax où le service RH indique une modification des plages horaires alors que lors de la présentation au CTL du 08/11/21, il était clairement indiqué dans le dossier de présentation que ces horaires resteraient inchangés. S’agissant d’une modification dans l'organisation et le fonctionnement des services, la question devrait être soumise à avis du CTL.
 
Encore une preuve de l’importance que vous accordez au dialogue social.
 
Solidaires Finances Publiques vous alerte depuis de nombreuses années sur les conséquences néfastes des réformes qui s’empilent avec dans le même temps des suppressions d’emplois injustifiées au vu des charges de travail.
 
Force est de constater que nous n’avons jamais été entendus sur ces sujets car si vous nous faites l’honneur de nous écouter nous ne pouvons pas qualifier nos échanges de véritable dialogue social. C’est pourquoi les élus de Solidaires Finances Publiques se refusent à participer plus longuement à un Comité Technique vidé de sa substance, nous quitterons donc la réunion à l’issue de la lecture de cette liminaire que vous voudrez bien annexer au procès verbal.

 

pdfliminaire_13_01_2022_.pdf

Au sommaire de ce nouveau numéro:

Les voeux de la section, le NRP et un bilan de notre dernière tournée HMI.

 

Bonne lecture

pdfFlash janvier 2022.pdf