Version 1 du PLF 2025 : la DGFiP à la diète !
Le projet de loi de Finances 2025 qui vient d’être présenté au conseil des ministres va entrer en discussion parlementaire. Sans grande surprise, ce projet de loi de finances est bel et bien celui de l’austérité, avec des coupes budgétaires et des suppressions d’emplois massifs pour la Fonction Publique en particulier celle de l’État. Et une nouvelle fois, la Direction Générale des Finances Publiques n’y échappe pas !
Au sein du Ministère du budget et des comptes publics, la DGFiP sera le plus grand pourvoyeur de suppressions d'emplois avec -550 ETP soit 25 % des suppressions d’emplois annoncés dans la fonction publique d’État.
Pour ne pas trop tirer sur l’ambulance, les crédits de fonctionnement, notamment ceux dédiés à l’informatique, sont en augmentation afin d’éviter une dette technique repartant à la hausse. Les crédits vont être augmentés de + 106 millions dont 27 millions supplémentaires pour les dépenses informatiques.
Ainsi la DGFiP va poursuivre sa trajectoire de numérisation de ses missions, à défaut de sa réhumanisation.
Pour Solidaires Finances Publiques, cette poursuite de l’exemplarité en matière d’austérité du ministère et particulièrement de la DGFiP n’est pas acceptable. En effet, depuis 2008 la DGFiP a perdu plus de 27 % de ses effectifs mettant toujours plus à mal le bon exercice de nos missions et détériorant les conditions de travail des personnels.
Ces nouvelles suppressions d’emplois sont par ailleurs irrespectueuses de la parole donnée, puisque l’année 2025, selon le cadre d’objectifs et de moyens 2023/2027 (COM), devait être une année blanche en termes de suppressions d’emplois.
À croire que les rescrits footballistiques concernant un célèbre club parisien engagent plus le responsable de l’administration de l’époque que le COM.
Pour Solidaires Finances Publiques, ce projet de loi de Finances 2025 est à l’opposé des aspirations de la majorité de la population exprimés notamment lors des élections légilstatives anticipées. Il va accentuer les inégalités, et donc la désespérance sociale sur laquelle le RN prospère.
Pour Solidaires Finances Publiques, il faut renforcer, réhumaniser les services publics, au cas particulier celui de la DGFiP qui est plus que jamais utile au bon fonctionnement de la société !