Notre ministre de tutelle, Olivier Dussopt, ministre délégué aux comptes publics, était en visite en Côte d'Or lundi 26 avril 2021, et de passage sur le site de la Boudronnée pour rencontrer les agents des SIP en pleine campagne impôt sur le revenu.
Il ne s'agissait que d'une étape dans une journée bien chargée commencée à la préfecture par des échanges sur le plan de relance, une visite d'entreprise à Pouilly-en-Auxois, et du site de relocalisation du service des finances publiques prévu à Montbard en 2022, longue journée qui s'est terminée sur un plateau télé parisien en début de soirée.

Faute de temps et ne pouvant pas se dédoubler pour rencontrer les agents et leurs représentants au même moment, il avait délégué son directeur adjoint de cabinet pour un échange avec les organisations syndicales du département dont Solidaires Finances Publiques. Celui-ci s'est engagé à faire part au ministre des remontées du terrain, l'exercice semblant consister à prendre la température (notamment la montée des incivilités de la part des usagers), mais sans doute pas pour établir un diagnostic, encore moins proposer un remède.

Ce fut néanmoins l'occasion pour nous de rappeler l'impact des suppressions d'emplois et des restructurations du nouveau réseau de proximité sur les agents avec la dégradation continue de leurs conditions de travail, de dénoncer la remise en cause des droits et garanties des personnels, et de relayer leur inquiétude sur l'avenir des missions et de la DGFIP.
Sans surprise, sur les suppressions d'emplois et les évolutions des lois fiscales, le conseiller du ministre s'est retranché derrière les choix du parlement; concernant le NRP il ne retient que la multiplication des points de contact et la meilleure visibilité offerte pour les agents avec un plan pluriannuel de restructurations. Quant à la fraude fiscale, il se contente des bons résultats de 2020 en dépit de la crise sanitaire, l'idée de recruter pour lutter contre une fraude massive ne semble pas d'actualité. Il nous transmet par ailleurs les félicitations du ministre pour la gestion du fonds de solidarité qui a nécessité un effort important de nos services sur lesquels il savait pouvoir compter...mais de là à octroyer une prime ou revalorisation salariale...
Concernant le télétravail, notre interlocuteur s'est étonné de la proportion somme toute modeste (30% en moyenne de télétravailleurs) dans notre direction tout comme dans les autres directions de province. Nous lui avons rappelé que le télétravail se faisait sur la base du volontariat et n'avait pas lieu d'être imposé, qu'il fallait que les missions soient télétravaillables, et qu'il y avait nécessité, afin de former les nouveaux collègues, d'être en présentiel auprès d'eux.
En résumé, que notre administration est basée sur une forte technicité de ses agents dont il serait dommage de se passer en employant tout moyen pour la détruire (recrutements contractuels, concentration des services, relocalisations...).
La liste de nos revendications étant trop longue à détailler pour le temps qui nous était imparti, nous avons remis au conseiller du ministre les propositions de l'intersyndicale DGFIP intitulées "50 solutions pour la DGFIP", espérant qu'elles soient source d'inspiration et de réflexion à l'avenir...

En attendant, pour être plus qu'une heure dans l'emploi du temps de votre ministre, rappelez-vous à son bon souvenir le 10 mai prochain en étant en grève !

Ci-joint le tract intersyndical sur les conditions de travailpdfConditionsTravail.pdf