En finir avec le démantèlement du service public.

Solidaires Finances Publique et CGT Finances Publiques appellent les agents de la Direction départementale des Finances Publiques d'Eure et Loir à se mobiliser le 5 février pour exiger l’arrêt des suppressions d’emplois et une revalorisation significative des rémunérations..

 

 

 La colère monte dans les services des finances publiques. Depuis le 2 janvier, les agents de la DGFIP se mobilisent dans plusieurs départements. Le 28 janvier dernier, 53,2 % des agents du Centre de contact de Chartres étaient en grève. Le 5 février, c'est l'ensemble des agents du département qui est appelé à cesser le travail.

Les raisons de la colère sont nombreuses :

En un peu plus de 10 ans, près de 230 emplois ont disparu en Eure et Loir entraînant la fermeture des services publics de proximité, la dégradation du service rendu à l'usager et des conditions de travail des agents.

Depuis 2016, la moitié des trésoreries du département a fermé. Les implantations de Nogent le Rotrou et Chateaudun ont également été touchées avec la disparation des services de la publicité foncière, du cadastre et du service des impôts des entreprises dans le Perche.

Les structures encore existantes sont fermées au public plusieurs fois par semaine. L'accueil téléphonique ne peut plus être assuré en permanence, car les agents sont amenés à devoir choisir entre l'accueil et la gestion des dossiers.

La mise en œuvre du Prélèvement à la source n'arrange rien, bien au contraire. Au-delà des complications et des erreurs que génère cette nouvelle réforme, elle doit être déployée avec des moyens toujours plus limités.

Priorité politique du Gouvernement, le Prélèvement à la source est réalisé au détriment des autres missions des agents des services des impôts des particuliers, entraînant retard dans le traitement des dossiers et dégradation des conditions de travail.

Des discours à la réalité

Derrière la communication des responsables politiques et administratifs, la réalité est amère. La lutte contre la fraude, présentée comme une priorité par le Gouvernement est entravée par les suppressions d'emplois qui affectent les services du contrôle fiscal.

 

L'augmentation continue de la charge de travail des agents, l'empilement des réformes de structures et des méthodes de travail, réalisé sans réflexion d'ensemble, et sans examen attentif des conséquences pour l'exercice des missions sont d'autant plus mal vécus que l'implication des agents n'est plus reconnue. Sans hausse significative du point d'indice depuis 15 ans, les agents de la DGFIP et l'ensemble des fonctionnaires voient chaque année leur pouvoir d'achat régresser.

Le Ministre a annoncé une prime exceptionnelle de 200 euros en février pour les 40 000 agents qui avaient participé à la mise en œuvre du prélèvement à la source. C'est 200 € de salaire en plus par mois qu'il faut et pour tous les agents.