La première journée de grève et de manifestations pour le retrait de la nouvelle contre-réforme des retraites a été un véritable succès. Cela faisait bien longtemps que les grèves et les manifestations n’avaient pas été aussi massives ! Avec 35 % de grévistes, les agentes et agents des Finances Publiques ont également montré leur opposition à ce projet.

Dans les Landes, 53 % de grévistes avec 13 structures fermées au public, dont 8 trésoreries et le Centre de Mont de Marsan.

Malgré cela le gouvernement s’entête à nous faire croire que la nouvelle contre-réforme des retraites serait nécessaire, utile et juste pour sauver notre système par répartition. Selon lui, allonger le temps de travail serait la seule solution pour financer les retraites. C’est un mensonge et le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) le dit lui même : il n’y a pas de souci majeur de financement des retraites !

Derrière ce mensonge se cache une autre réalité, celle de réduire les dépenses publiques sur le dos des salarié.es et cette contre-réforme permettra de compenser la baisse des impôts de production des entreprises comme l’a indiqué le gouvernement français dans ses engagements à la Commission Européenne et dans le budget 2023 !

Cette contre-réforme permettrait de dégager 8 milliards d’euros par an dès 2027, n’y a t-il pas un autre moyen que de le faire que sur le dos des salarié.es ?

Petite comparaison non exhaustive :

  • Suppression de l’ISF : perte de 3 milliards d’euros par an pour les recettes de l'Etat.
  • Instauration de la Flat tax sur les revenus financiers : perte de 900 millions par an.
  • Fraude et évasion fiscales : entre 80 et 100 milliards par an.
  • Cadeaux fiscaux et aides publiques : environ 160 milliards par an, environ 1/3 du budget de l’État, soit 3 fois plus qu’il y a 20 ans.
  • Baisse des impôts sur les sociétés entre 2018 et 2022 : 30 milliards.
  • Réduction des cotisations sociales patronales : + de 350 milliards d’euros depuis 2018.
  • Niches fiscales : 90 milliards.

On le voit, de l’argent il y en a pour financer nos retraites et plus encore. Ce sont des choix politiques, économiques et de partage des richesses !

Après le 19 janvie, il faut continuer et amplifier la mobilisation. Ne pas se résigner et se mobiliser pour gagner.

L’intersyndicale interprofessionnelle, plus que jamais unie, appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestation...

Toutes et tous en grève le 31 janvier 2023.

Montrons-leur notre détermination !

Mourir au travail n'est pas notre projet !