La mobilisation sociale contre le projet de réforme des retraites depuis le 19 janvier 2023 est historique. Historique par la force de son rejet par la majorité de la population, historique par l’unité de l’ensemble des organisations syndicales, historique par le nombre de manifestantes et manifestants dans les cortèges sur l’ensemble du territoire, historique par le réveil social qu’elle a enclenché.
Depuis le début de la mobilisation, Solidaires Finances Publiques, avec l’ensemble des organisations syndicales de la DGFiP, s’est inscrit dans ce mouvement. Les agentes et agents des Finances Publiques ont ainsi participé par la grève, les actions et manifestations à cette exceptionnelle mobilisation.
Face à ce rejet massif, le président de la république, le gouvernement et les libéraux de tout bord s’entêtent à imposer leur réforme anti-sociale. Après les mensonges et les tentatives de division, ils s’apprêtent à soumettre ce projet de loi au vote du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Pour Solidaires Finances Publiques, si ce projet de loi devait être adopté, quelle que soit la modalité, vote majoritaire ou 49-3, il reste socialement injuste, néfaste et illégitime.
- Injuste parce que d’autres solutions existent pour assurer la pérennité du système de retraite par répartition. Ainsi, des politiques ambitieuses en matière de créations d’emplois, un plan massif d’augmentation générale des salaires, intégrant une stricte égalité femmes-hommes, des leviers de financements plus justes et solidaires, sont de nature à assurer l’avenir de nos retraites. Par ailleurs, le leitmotiv d’une économie exsangue n’est pas recevable, car de l’argent il y en a, et aux Finances on sait ça (entre 80 et 100 milliards d’euros de fraude fiscale chaque année).
- Néfaste, car elle paupérisera les futurs retraités, retardera l’âge légal de la retraite à 64 ans et accélérera la durée de cotisations de 43 annuités dès 2027.
- Illégitime parce que la majorité de la population est opposée à travailler plus longtemps.
C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des agentes et agents à continuer de se mobiliser,
- En défendant une autre répartition des richesses permettant le financement et l’amélioration de notre modèle social ;
- En discutant dans les assemblées générales des personnels des modalités d’actions ;
- En participant aux actions interprofessionnelles partout sur le territoire ;
- En s’inscrivant dans les appels à la grève et aux manifestations ;
- Partout, et dans un cadre unitaire le plus large possible, mettons en avant nos revendications pour plus de justice fiscale, sociale et environnementale.