A l'appel de l'intersyndicale SOLIDAIRES – CGT – FO - CFDT, les agents des Finances Publiques des Landes seront à nouveau en grève ce 28 mars 2019. De nombreux services risquent d'être perturbés, voire fermés, et un rassemblement des grévistes et des militant.es aura lieu en début de matinée pour bloquer un site de Mont de Marsan. Le lieu choisi vous sera communiqué dès qu'on aura posé les chaînes (vers 7h).
Cette journée d'actions s'inscrit dans une mobilisation nationale commencée par une grève le 14 février et qui s'est poursuivie par 3 autres journées de grève et d'actions les 14, 19 et ce 28 mars.
Dans les Landes, l'intersyndicale dénonce :
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un plan social d'au moins 75 suppressions d'emplois pour les 3 prochaines années,
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des suppressions de services (trésoreries notamment), des fusions vers Mont de Marsan,
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des suppressions de missions qui entraîneront la disparition de la DGFiP, la dernière annonce étant la fin de la déclaration de revenus,
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la rémunération au mérite,
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la mobilité forcée y compris vers des agences privées,
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le remplacement du statut par des CDD / CDI.
Le Directeur des Landes refuse de communiquer ses projets destructeurs (alors qu'il les a déjà transmis à Bercy) pour ne pas mettre le feu aux poudres mais les agent.es ne sont pas dupes.
Les agents des Finances Publiques seront également en grève pour dénoncer l'absence de revalorisation de leurs rémunérations.
Point sur la suppression de la déclaration obligatoire des revenus :
Alors que la demande de justice fiscale et sociale n’a jamais été aussi forte et légitimerait une véritable réforme fiscale, le gouvernement lui ferme la porte et s’engage sur la voie d’une « fausse simplification », la suppression de la déclaration obligatoire des revenus.
Celle-ci ne serait pas neutre. Une telle décision aggraverait l’affaiblissement du consentement à l’impôt, celui-ci étant déjà mal en point. Il s’agirait là d’un alignement sur le modèle libéral, au mépris des principes de base de la fiscalité. A titre d’exemple, la déclaration des revenus n’est pas obligatoire en Grande-Bretagne, mais elle est fortement recommandée, notamment lorsque le contribuable perçoit des revenus autres que salariaux. Mais, à la différence de la France, le quotient familial et conjugal (nombre de parts) n’existe pas outre Manche.
Le pire n’étant jamais sûr, au-delà, il faut également mettre ces propos au regard de l’idéologie et des orientations fiscales de ce gouvernement : Gérald Damarnin a récemment publiquement exprimé sa préférence pour la contribution sociale généralisée (CSG) à la place de l’impôt progressif, dans la droite ligne des « libéraux conservateurs » du 19e siècle qui n’ont cessé de fustiger l’impôt sur le revenu progressif déclaratif et le contrôle fiscal.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces propos sont tenus dans une période où le gouvernement s’acharne à affaiblir le contrôle fiscal.
Mont de Marsan, le 26 mars 2019