Ils défendent la trésorerie du Seignanx

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Les conseillers municipaux tarnosiens ont été unanimes, jeudi dernier, pour l’adoption d’une motion « demandant au Premier ministre et au ministre de l’Action et des comptes publics, l’arrêt immédiat du démantèlement du réseau landais de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), notamment le maintien de la trésorerie de Saint-Martin-de-Seignanx ». Ils sollicitent les parlementaires landais pour appuyer leur demande.

L’argumentation rappelle l’existence du Plan action publique 2020, qui « s’attelle méthodiquement à réduire le champ d’action des services publics ». La motion qualifie le projet de redistribution de l’implantation du réseau de la DGFIP de « démantèlement du réseau », constate que 700 trésoreries ont déjà été supprimées, redoute la disparition de la plupart de celles en activité, dont celle du Seignanx. L’effectif de cette trésorerie aurait été récemment réduit de six à cinq agents. Les élus craignent un impact sur la tenue des comptes des opérations financières des collectivités, des difficultés pour les administrés (acquitter des prestations, percevoir des secours d’urgence) et les entreprises.

Avant le début de la séance, Hervé Mazure, secrétaire adjoint du syndicat Solidaire finances publiques des Landes, a été invité à s’exprimer au nom d’une intersyndicale.

L’enjeu de la proximité

Il a affirmé que cette réforme vise à modifier le réseau de proximité en supprimant des emplois, la situant dans le contexte de suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, notamment dans les secteurs hospitalier, de l’enseignement et des finances. Rappelant les cinq journées de grève depuis le 15 mars, il considère les personnels des finances « en grande souffrance ».

Selon lui, 80 à 100 milliards échappent à l’imposition en France et « le littoral landais serait devenu un paradis fiscal », faute de contrôles suffisants. Il confirme les projets de fermeture des trésoreries de Saint-Martin-de-Seignanx et Capbreton, avec des transferts vers Saint-Vincent-de-Tyrosse mais sans certaines compétences fiscales, plusieurs missions étant transférées à Dax et Mont-de-Marsan, soit « le contraire de la proximité ».