Nous venons d'apprendre que la direction a envoyé une note aux chefs de service pour leur demander d'empêcher « l'affichage visible à l'extérieur des services » du mécontentement des agent.es face à la destruction des missions, des emplois et des services.
Après avoir immédiatement contacté notre Bureau National, le secrétaire général de Solidaires Finances Publiques nous a confirmé que cette note n'avait aucun fondement légal. Il a évidemment appelé Bercy pour calmer le zèle déplacé de notre directeur.
Aucun texte, y compris celui relatif à « l'obligation de réserve des fonctionnaires », ne restreint à ce point la liberté d'expression. Mieux encore, la liberté d'expression syndicale, puisque c'est de ça qu'il s'agit avec l'action « décoration revendicative » de ce 12 septembre, est carrément garantie par la constitution Française et la jurisprudence : « La liberté d’expression est particulièrement cruciale dans le domaine du travail. Pour l’individu, le travail et les sujets qui s’y rapportent mettent en cause son bien-être et sa dignité. La nature inégalitaire du rapport de travail favorise l’expression collective des positions liées à ces mêmes sujets, à l’occasion de manière conflictuelle. Elle tend à gagner des appuis. La liberté d’expression des syndicats et de leurs membres au moment d’un conflit de travail transporte sur la place publique le débat sur les conditions de travail. »
Il suffit d'ailleurs de passer devant un hôpital ou une caserne de pompiers pour le constater !
Et devant les CFP de départements voisins qui sont maculés d'affiches depuis cet été, sans la moindre poursuite ! https://sections.solidairesfinancespubliques.info/170/
Solidaires Finances Publiques en appelle donc à l'intelligence des chefs de service pour qu'ils et elles ne relaient pas un « ordre manifestement illégal ».
Cette action à caractère intersyndical n'entraînant aucune dégradation, ne provoquant aucune diffamation, n'étant qu'une simple expression collective d'une colère plus que légitime, elle ne peut en aucun cas conduire à la moindre poursuite individuelle. Rappelez-vous que la justice a récemment débouté la DDFiP de Haute Garonne qui avait assigné 40 agent.es devant le tribunal pour cause de piquets de grève...
Alors, ne soyons pas intimidés par cette crise d'autoritarisme sans fondement légal, car elle n'est que l'expression d'une fébrilité mal contrôlée.
Le directeur ferait mieux d'ouvrir des négociations plutôt que de brandir le bâton.
Le secrétaire de section a pris contact ce matin avec la direction pour lui rappeler le droit. Contactez-nous au moindre souci, décorez à l'envi, et soyons nombreux en grève le 16 et devant le CFP de Tyrosse !
Fabrice Guiet : 06 29 82 08 80 - Hervé Mazure : 06 73 57 38 16