Actualités

logo manche

 

Le 1er mai 2020 doit être le moment où nous actons collectivement et internationalement la fin d’un monde et le début d’un autre ! Le 1er mai, on s’empare du jour d’après et on commence à le construire ! Les travailleurs et les travailleuses pourront changer ce système qui, décidément, doit dégager, pour reprendre le slogan du Hirak en Algérie !

Solidaires Manche propose une « Manifestation virtuelle du 1er mai dans la Manche » par le biais d’un événement Facebook, avec la description suivante : « Publiez une photo ou une vidéo de vous dans l'évènement (visage visible ou non) depuis votre lieu de confinement avec vos slogans, pancartes, drapeaux, banderoles, badges, etc. » L’évènement sera programmé de 14h à 17h .

 

1ER MAI SOLIDAIRES

1ER MAI PARTOUT

Plus jamais ça

pdf2020_communiqué_IS_Manche_1er_mai.pdf

logo manche

 

Le CHSCT du 29 avril a été annulé et reporté à mercredi prochain. 

D'ici là prenez bien soin de vous.

 

 

 

solidairement

logo manche

L'ordonnance visant à imposer des congés et RTT aux fonctionnaires placés à l'insu de leur plein gré en position d'autorisation d'absence fait couler beaucoup de salive et d'encre.

 

Ce texte est très différemment apprécié. Quelle que soit l'appréciation que chacun et chacune peut porter sur cette décision, ce n'est pas le moment de se diviser. La ficelle est bien trop grosse pour ne pas se jeter dessus et alimenter un peu plus les divisions entre agent.es, entre salarié.es du privé et ceux du public. C'est d'unité dont nous avons besoin, pour peser sur le présent et surtout sur l'avenir.

Relevons d'abord que le gouvernement n'avait pas besoin de recourir à une ordonnance pour parvenir à ses fins. Il ne l'a fait que pour abolir toute discussion entre les organisations syndicales et les directions générales ou les secrétariats généraux des ministères. 

Notons ensuite que la DGAFP (la fonction publique et son célèbre et apprécié secrétaire d'Etat) s'érige en DRH de l'Etat, imposant sa loi tout en nous rebattant les oreilles sur les marges de manoeuvre dont devraient bénéficier les "managers locaux", dont les directeurs généraux, qui sont en réalité corsetés.

Concernant les objectifs de cette ordonnance, les attendus, au-delà du parallélisme sans fondement réel entre public et privé, pointent une certaine forme de défiance et de mépris vis-à-vis des fonctionnaires. Une fois libérés des contraintes du confinement, ces derniers seraient "soupçonnés" de vouloir se jeter sur leurs congés pour récupérer des effets délétères (et bien réels) de huit semaines de confinement ! Autant donc les priver de leurs droits à congés et RTT, de manière à ce qu'ils ne se consacrent qu'à la résorption du retard naturellement accumulé. C'est faire peu de cas de la conscience professionnelle dont ils font preuve au quotidien dans l'exercice de leurs missions.

Certes enfin, dans cette période, celle qui couvre les congés scolaires de printemps et du début du mois de mai, nombreux sont celles et ceux qui posent des congés. Mais c'est sans commune mesure avec ce qu'impose l'abjecte ordonnance du gouvernement, tant du point de vue du nombre moyen de jours de repos pris (moins 4 versus 10 maxi) que de celui du nombre d'agent.es concerné.es (30 000 versus 80 000).  

Bref, plutôt que de faire jouer à plein des mécanismes de solidarité auxquels bon nombre de fonctionnaires auraient sans doute adhéré, le gouvernement a choisi la punition. C'est ainsi en tout cas que bon nombre d'agent.es, de la DGFiP pour ce qui nous concerne, considèrent cette ordonnance amère.

C'est pour l'ensemble de ces raisons et en prenant toute la mesure du contexte, que Solidaires Fonction Publique, par l'intermédiaire de Solidaires Finances Publiques, a déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre ce texte, scélérat.

logo manche

 

Vol par ordonnance !

Alors que l’ensemble de la population est confronté à une crise sanitaire inédite, les responsables politiques ont trouvé une manière tout aussi inédite de témoigner de leur « reconnaissance » aux fonctionnaires.

Le discours du Président de la République du lundi 13 avril au soir laissant croire au retour des « Jours heureux », est déjà bien écorné, tout comme le courrier des Ministres aux agents des finances publiques.

Olivier Dussopt a procédé à la publication d'une ordonnance remettant en cause des droits des personnels en matière de temps de travail.

Toutes et tous perdants

Les fonctionnaires de l’État ayant bénéficié d’autorisation spéciale d’absence (ASA) pourront ainsi se voir imposer des jours ARTT ou de congés

  • cinq jours de RTT seraient décomptés pour les agents ayant été arrêtés pendant le premier mois de confinement (16 mars au 16 avril).
  • La prise de cinq jours de congés ou de RTT pourra aussi être imposée d’ici à la fin du confinement, soit un total de 10 jours ARRT ou congés sur la période de confinement (proratisés pour les collègues à temps partiel)

La possibilité pour les chefs de service d’imposer jusqu’à cinq jours de congés ou RTT à des agents en télétravail est également prévue par l’ordonnance.

Les congés demandés et pris par les fonctionnaires de l’État depuis le 17 mars seront déduits de ces jours imposés. Ce vol manifeste s'ajoute à l’application stricte par le Ministre de la règle selon laquelle les ASA n'engendrent pas de RTT. C'est donc un pillage de tous les jours RTT ! Sans parler des atteintes au droit à congés pour celles et ceux qui n’ont pas pu annuler leurs congés pendant la période et pour celles et ceux qui voulaient en poser ou des restrictions envisagées pour la sortie de confinement.

Cette nouvelle attaque est honteuse, inacceptable et révèle un profond mépris !

Ne nous laissons pas voler nos droits…

 

Nous ne sommes pas responsables de la pandémie, pas plus que la gestion hasardeuse de la crise.

Les agents qui sont au front, ceux qui gardent leurs enfants privés d’école, ceux qui télétravaillent, les malades, personne n’a choisi sa situation.

Entre l’école à la maison, le télétravail, l’interdiction de sortir, le manque d’équipements de protection, l’arrêt quasi-total des transports collectifs… ces 2 mois ne sont des vacances pour personne !

Il n’est pas question d’attaquer notre droit à congés, nos RTT ou nos CET ! Si les Ministres cherchent des vacances à résorber qu’ils commencent par celles des emplois en accordant à la DGFiP les moyens humains d’exercer ses missions, y compris en période de crise.

Nous ne les avons pas volés Refusons le vol de nos congés

signez la pétition

https://www.mesopinions.com/petition/social/vol-ordonnance/87731