Nous étions 70 grévistes jeudi 27 janvier 2022 en Meurthe-et-Moselle, hors ESI (établissement de services informatiques) et centre de contact soit 10,56% au total à la DDFIP 54.
Certains services (22,4% de grévistes dans les SIP, 11,9 % dans les SIE et 27,59% au SPFE) et certains grades (B (12,37%) et C (13,49%)) ont été plus représentés que d’autres. Il faut noter tout de même que toutes les catégories de personnel ont été touchées par la grève. Ainsi + de 5% des A+ ont fait grève. Le mécontentement est bien général.
La manifestation interprofessionnelle à Nancy a rassemblé autour de 1000 personnes.
Si la grève a été faible (9,76 % au niveau national), il faut prendre en compte le contexte de massification du télétravail et de la pandémie. Cela ne doit pas cacher la réalité sociale y compris à la DGFiP. Depuis des années les personnels subissent des pertes massives de leur pouvoir d’achat dues au gel de la valeur du point d’indice, à la non revalorisation depuis 2010 de leur régime indemnitaire et à l’inflation. Et aujourd’hui de plus en plus de collègues ont du mal à terminer convenablement leur mois.
Le 27 janvier marque le retour des questions sociales sur le devant de la scène et c'est une bonne nouvelle. Aujourd’hui plus que jamais la hausse des salaires dans le privé comme le public, la hausse des pensions et des minimas sociaux est centrale. Vivre dignement de son travail est une revendication juste et légitime dans un monde où les plus riches ont vu leur fortune s’envoler dans le contexte de crise. Les mesures gouvernementales prises ces derniers mois pour soutenir le pouvoir d’achat, indemnité inflation 100 euros, chèque énergie ne sont que des pansements à une situation sociale non soutenable. Il y a urgence à obtenir des mesures pérennes en augmentant les salaires, les retraites et les minima sociaux, mesures qui permettront de mieux répartir les richesses.
Ces choix sont possibles, c’est à nous toutes et tous de faire qu’ils deviennent réalité.
C’est dans ce sens que pour Solidaires Finances Publiques cette journée de mobilisation doit n'être qu’une première étape pour exiger et obtenir notre dû. Nous continuerons, dans les semaines qui viennent à agir autour de notre campagne « exigeons notre dû » afin de peser dans les futures négociations et obtenir à minima une revalorisation de notre régime indemnitaire.