Mardi 11 juin 2019 :
Présentation du projet de la géographie revisitée (destruction programmée) des Pyrénées Orientales, aux cadres le matin et aux OS l'après midi , projet qui doit être mené à son terme en 2023.
C'est donc en présence d'une centaine d'agents, inquiets de leur avenir, que le Directeur (M Bonnel) accompagné de 3 AFIPA, a tenté de nous vendre le projet ministériel de Déconcentration de Proximité (ex Géographie Revisitée ).
Un plan de communication inacceptable !!!
Alors que nous lui faisions part de notre indignation sur la façon dont nous avions eu connaissance de ces informations par voie de presse (communication que nous demandions depuis le début de l'année), notre Directeur a réaffirmé sa loyauté au Ministère, arguant que c'était la proposition et le fait du Ministre.
C'est pourtant bien lui et son équipe qui ont fait remonter leurs propositions en prenant compte des bassins de vie des agents (domicile) et de l'activité économique du département et du volet immobilier (parc domanial et locatif).
Les agents sont donc bien la dernière roue de la charrette puisque notre directeur a déjà commencé son travail de VRP auprès de certains élus du département depuis jeudi soir et va continuer de leur vendre les bienfaits de la réforme durant les semaines à venir !!!
La réunion de ce jour n'est qu'une première étape et d'autres groupe de travail devraient suivre pour «affiner le projet» au fur et à mesure des nouvelles informations issues de la Centrale et des réflexions de la DDFIP66… Et oui ils peuvent encore faire pire !!!
Les discussions devraient se poursuivre jusqu'à l'automne mais tout n'est pas discutable !!!
Tout juste pourrons-nous parler des organisations de travail dans les nouveaux services !!!
Solidaires FIP 66 et CGT FIP 66 ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne cautionneraient pas ce projet et qu'il était inconcevable de faire de l'accompagnement si un seul agent devait subir des répercussions familiales ou professionnelles suite à ce projet. Nous ferons le nécessaire pour mettre la direction devant ses responsabilités.
Et les agents dans tout ça !!!
Plusieurs agents ont alors exprimé leurs peurs, leurs souffrances, leur mal-être avec des mots forts.
Ils ont aussi soulevé les problématiques liées aux missions irréalisables, aux charges de travail de plus en plus importantes au regard des suppressions d'emplois, à une informatique « à la ramasse », à une gestion du travail inexistante…
À l’issu des restructurations, ne devraient subsister dans les PO que :
- 4 SIP au lieu de 5 actuellement (Perpignan, Prades, Céret et Rivesaltes)
- 1 SIE au lieu de 5 (Perpignan + 2 « antennes » à Prades et Céret)
- 1 CDIF (Perpignan) et maintient des missions foncières sur Prades et Céret
- 3 Services de Gestion Comptable (SGC) à Prades, Céret et Perpignan (Côte Vermeille) qui ne géreraient plus que la partie SPL (le recouvrement impôts intégrant les SIP)
- 1 Paierie départementale (au Conseil Général)
- 1 trésorerie municipale
- 2 Trésoreries Hospitalières (Perpignan et Thuir qui récupérerait l'hopital de Prades et tous les Ehpad)
- 12 conseillers territoriaux (des cadres A+) assureront le conseil aux collectivités locales et seront implantés dans les EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunal) de façon permanente
- 1 trésorerie amendes (Rivesaltes)
- 34 communes auraient un accueil de proximité (MASP ou Maison France Service) grâce à l’implantation de points de contact (hors locaux DDFIP) qui sont de véritables coquilles vides et où les agents des finances n’interviendront que de manière ponctuelle (de 1 jour par semaine à 1 jour par an : campagne déclarative, sortie des avis d’imposition… ) et surtout en privilégiant l'accueil sur rendez-vous !!!
Ainsi Prades et Céret devraient dans un premier temps être sécurisés mais on sait bien de ce qu'il advient des antennes à la DGFIP surtout dans un contexte de suppressions d'emplois !!!
Saillagouse pourrait bénéficier d'une dérogation pour mettre en place un point de contact permanent (antenne du SIP de Prades) pour permettre aux agents ayants leurs attaches sur les hauts cantons d'y rester… ou pas !!!
Il s’agit de faire croire que l’ensemble du territoire bénéficiera d’une présence de nos services alors que ce projet marque la fin de nos services en zone rurale.
Voici donc le projet de ce qui convient d’appeler un véritable démantèlement de notre réseau !!!
Côté RH c'est la Bérézina !!!
Aucune règle de gestion n'est encore arrêtée, aucune priorité définie… Bref qui suivra la mission en cas de suppression de poste, de transfert d'emploi, de regroupement de services… personne n'est en capacité de le dire à ce jour et c'est dramatique !!!
Et ce n'est pas la création d'une Balf dédiée, ni la mise en place d'un espace informatif sur Ulysse 66 dont ont besoin les agents, mais bel et bien de réponses claires et immédiates à leurs interrogations pour pouvoir se projeter sereinement dans l'avenir !!!
Peut-on croire en la promesse du directeur d'un suivi individuel des situations difficiles quand on voit l'état catastrophique des services RH réduits à peau de chagrin !!! Je vous laisse juge !
Une restructuration des structures mais avec qui !!!
Bien que le Directeur ait affirmé qu’aucun volume de suppression d’emploi n’avait encore été arrêté par la Direction Générale (ce ne sera annoncé que pour la loi de finance à l'automne), devant notre insistance, il n'a pas démenti que la volumétrie serait d'environ 12 % soit 75 emplois sur 3 ans.
Comment peut-on alors affirmer que Prades et Céret seront sauvés si les emplois disparaissent dans le même temps !!!
Nous sommes face à un vaste « plan social » qui cache son nom sous des motifs fallacieux de présence accrue dans les territoires ruraux, de regroupements de services pour rendre le travail plus efficace, qui détruit notre réseau pour aboutir à un service public « low-cost ».
Nous ne pouvons pas accepter un projet destructeur de cette ampleur, tant au niveau des missions que des structures et des emplois et appelons chacun à se mobiliser !
C'est pour le retrait pur et simple de ce projet que nous devons nous unir !
C'est pour ça que nous allons nous aussi contacter et informer les élus !
Ils détruisent notre administration, nos emplois, nos vies !
Ils ont déclaré une véritable guerre aux agents de la DGFIP !
Alors effectivement le temps n'est plus au dialogue mais à l'action !