Plus le 21ème siècle avance dans son timing, plus il s'avère que les droits acquis en matière d'égalité femmes hommes, de droit à vivre sa vie pleinement et ce quelque soit son orientation sexuelle... sont attaqués par des tenants d'un monde ancien. L'augmentation significative des agressions à l'encontre de personnes LGBTi au cours de l'année 2018 démontre que les comportements de rejet et d'intolérance demeurent bien trop présents dans notre société.
Dans de nombreuses familles, sur de nombreux lieux de travail, dans nos écoles et universités, l'intolérance et le rejet s'expriment au grand jour mais aussi via les réseaux sociaux, avec violence. Ce rejet, sous ses formes multiples conduit à des drames, et le nombre de suicides ou de tentatives de suicide qui reste à un niveau élevé, notamment chez les jeunes gens en atteste.
Pour Solidaires Finances Publiques, ces drames sont intolérables, et la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie nous remet en mémoire que ce combat est un combat de tous les instants et que même si la loi, les droits ont fait des bonds gigantesques, il reste encore des murs d'intolérance à abattre.
Encore et toujours, syndicalement, nous devons nous mobiliser pour renforcer les droits de toutes et de tous, pour obtenir que l'Etat protège tous ses enfants, qu'ils soient nés ici ou ailleurs, qu'ils soient gay, lesbienne, trans ou hétéro. Il est nécessaire de poursuivre le combat pour que cessent les discriminations contre les personnes séropositives, pour que les discriminations, parfois même certaines formes de persécutions, qui existent sur les bancs de nos écoles mais aussi dans les entreprises, les administrations, y compris à la DGFiP, soient sanctionnées sévèrement. Il faut également poursuivre le combat pour aller encore plus loin dans l'égalité des droits et pour construire une société qui ne renforce pas les inégalités. C'est pourquoi, malgré les beaux discours de notre technocratie, il nous apparait comme une évidence que la loi de transformation de la Fonction Publique va, directement ou indirectement, venir alimenter des spirales discriminantes. Le profil est une question de subjectivité, le mérite aussi pour partie, comment seront-ils appréhendés demain par des gestionnaires RH qui auront sur la table de nuit, le bréviaire de tel ou tel pourfandeur des libertés humaines ?