L’administration s’attaque une nouvelle fois brutalement à la formation professionnelle, au travers de la mission de chargé d’enseignement, en limitant unilatéralement sa durée d’exercice à 5 ans pour TOUS les formateurs et formatrices actuels et à venir.

Ne nous trompons pas, ne nous laissons pas emporter par le jeu de manipulation de nos dirigeant·es car, demain, d'autres missions seront dans le viseur ! D'ailleurs les propos tenus lors du groupe de travail conclusif du 21 septembre ont été éloquents, les idées à peine voilées : à ce stade, le projet n'est pas suffisamment élaboré, d'autres missions seront ciblées.

Dans le domaine du contrôle fiscal, nous entendons déjà parler des vérificateurs et vérificatrices, des Brigades de Contrôle et Recherche mais aussi des agent.es mis à la disposition du ministre de l'Intérieur comme par exemple la BNRDF, la BNEE (etc) alors pourquoi pas d'autres que nous découvrirons au fil de l'eau ?

Car la stratégie est claire, diviser pour mieux régner, attaquer des catégories d'agent·es qui sont éparpillé·es sur tout le territoire et dont la difficulté est de se faire entendre d'une seule et même voix !

Penser qu'un·e chargé·e d'enseignement doit retourner dans les services pour reprendre contact avec le terrain pour être meilleur formateur ou formatrice est une vérité. A la vitesse où bouge la réglementation, à la vitesse où bougent les restructurations, à la vitesse où nos missions sont bouleversées, les chargé·es d'enseignement ont besoin d'être en contact avec le réseau pour mieux transmettre les savoirs-faire mais aussi les savoirs-être.

Mais, à regarder de près, penser qu'un chargé d'enseignement pourra faire des allers-retours entre l'ENFiP et le réseau relève de l'utopie ! Les règles de mobilité ne lui permettront quasiment jamais de le faire. Penser qu'un chargé d'enseignement en retournant dans le réseau pourra appréhender les nouveautés, est un leurre car, dans l'état actuel du réseau, il sera, au mieux, en lien avec une mono-matière alors même que l'ENFiP exige de lui de pouvoir enseigner dans toutes les matières ! "Extension de compétences", qu'ils disaient !!! Et, quelle sera l'attractivité de cette mission en imposant une durée limite quand on sait que déjà aujourd'hui l'ENFiP doit recourir à des fiches de poste pour recruter ? Car penser que beaucoup d'agent.es souhaitent devenir formateur n'est pas une vérité ! Pour Solidaires Finances Publiques, l'ENFiP doit développer une vraie dynamique du "ressourcement" permettant aux collègues de s'immerger dans différents services pour confronter la théorie à la pratique.

Pourquoi penser qu'un vérificateur ou un agent de la BCR doit changer de métier ou de localité au bout d'une certaine durée ? Car cela présente un risque ? Mais pour qui ? Lequel ? Déontologie et carrière qu'ils affirment !

Pour Solidaires Finances Publiques, changer les équipes tous les 5 ans n'est pas LA solution et il y a d'autres solutions possibles. Cependant, la DG a à peine écouté les arguments, restant figée dans son idéologie.

Donc, oui, les formateurs et formatrices doivent rester en contact avec le terrain et NON, ils ne doivent pas, mais comme aucun métier de la DGFiP, être sous la coupe d'une date limite de péremption.

Aujourd'hui, signer massivement cette pétition, c'est signer pour refuser la mobilité imposée et forcée et refuser toutes les durées limitatives pour TOUTES les missions de la DGFiP.

https://solidairesfinancespubliques.org/vie-des-services/formateurs/3576-petition-attaque-brutale-contre-la-formation-professionnelle-il-y-a-urgence-a-faire-reculer-l-administration.html 

Pétitions contre emplois à durée limitée.

Petition intersyndicale