Le premier tour de l’élection présidentielle a livré son verdict. Le taux d’abstention, en forte augmentation, montre une nouvelle fois le désarroi et le découragement d’une grande partie de la population face aux politiques proposées.
Pour la troisième fois, l'extrême-droite est hélas présente au second tour de l’élection présidentielle. Son adversaire, en amplifiant tout au long de son quinquennat les injustices sociales via une politique des plus brutales sur le plan économique, fiscal et social a mis à mal tous les mécanismes de solidarité. C’est cette politique notamment qui a contribué à la présence de l’extrême-droite au second tour, alors qu’il avait été élu pour lui faire barrage.
Indépendant
Respectueux de son histoire et de ses pratiques, confiant dans l'esprit de responsabilité et de discernement de ses mandants, le syndicat national Solidaires Finances Publiques ne donnera aucune consigne de vote en tant que telle pour le second tour.
Engagé
Mais, fort de ses engagements historiques dans la lutte contre l’extrême-droite avec VISA, Solidaires Finances Publiques s’est inscrit depuis janvier 2014 avec d’autres syndicats dans une campagne de longue haleine intitulée « Uni·e·s contre l’extrême-droite, ses idées, ses pratiques », dans le prolongement de la déclaration commune « La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme », signée en mars 2011 par plusieurs organisations syndicales dont Solidaires.
Ainsi Solidaires Finances Publiques réaffirme que les valeurs syndicales qui le portent et donnent du sens à son action pour la transformation sociale de la société, pour plus de justice et d’égalité, de partage, de solidarité et de paix, sont incompatibles avec les fondements et les orientations du Rassemblement National. De fait, pas une voix ne doit se porter sur sa représentante.
Notre syndicat restera engagé, continuera ses combats et militera pour construire une autre société :
- contre les thèses liberticides de l'extrême-droite, fondées sur l'intolérance, l'exclusion, la xénophobie et le nationalisme exacerbé, en prolongeant notamment son engagement dans et avec VISA (Vigilance Syndicale Anti-fasciste),
- face à un libéralisme débridé dont l'échec patent met en péril la démocratie et le vivre ensemble, et favorise la montée de l'extrême-droite,
- face à la financiarisation de l'économie, pour la préservation et le renforcement du modèle social issu du Conseil National de la Résistance,
- pour la défense et le renforcement du service public, incontournable d'une indispensable cohésion sociale,
- pour la répartition des richesses,
- pour la défense du Statut Général de la Fonction Publique,
- pour une véritable justice fiscale, ciment de la justice sociale, et pour en finir avec la fraude et l’évasion fiscales,
- pour la défense et le renforcement de toutes les missions de la Direction Générale des Finances Publiques,
- pour la défense des droits et des intérêts individuels et collectifs des agentes et des agents des Finances Publiques.
Plus que jamais mobilisé
Pour Solidaires Finances Publiques, il nous faut reconstruire et retrouver le chemin de l’espoir. Pour cela, le syndicalisme est, et se doit de rester, une force de combat, de propositions, de transformation sociale, face à tout pouvoir quel qu’il soit : économique, politique, administratif.
Solidaires Finances Publiques sera de toutes les initiatives s’inscrivant dans ce combat pour la défense des droits des travailleuses et des travailleurs, afin de faire émerger des alternatives aux politiques qui mettent à mal les valeurs de justice sociale.
Dans ce contexte, Solidaires Finances Publiques appelle d’ores et déjà à faire du 1er mai, le point de départ de la construction d’une mobilisation massive et unitaire, porteuse d’espoirs, et invite les agentes et les agents de la DGFiP à y participer, les plus nombreux possible, pour faire entendre leurs revendications.