Suite à leur demande d’audience en lien avec les événements dramatiques de Bullecourt de lundi, les organisations syndicales ont été reçues ce matin par le ministre G. Attal, le Secrétaire général du Ministère et le directeur général.
En introduction le ministre a réitéré les propos tenus dans la presse et sur les ondes confirmant son soutien aux collègues de la DDFiP 62 et à l’ensemble des collègues de la DGFiP.
Il a par ailleurs partagé notre sentiment et condamné les propos malsains et nauséabonds tenus notamment sur les réseaux sociaux.
Solidaires Finances Publiques a rappelé que le temps de l’émotion et du recueillement passé, devait se tenir le temps de la réflexion et de l’analyse.
Le Ministre a souscrit à cette proposition et acté le principe de la tenue d’une réunion rapide entre la DG et les représentants des personnels, relative à la protection et la sécurité des agentes et des agents, et à la mise à jour du dispositif existant depuis 2013.
De plus, il a été décidé de rappeler la possibilité de recourir à la plateforme d’écoute et de soutien téléphonique. Une communication en ce sens sera effectuée à l’ensemble des personnels de la DGFiP.
Solidaires Finances Publiques a profité de cette audience pour évoquer le climat social dégradé et notamment fait référence à l’importance du discours politique et la résonnance particulière de ce dernier sur l’ensemble de la population.
Notre organisation a rappelé que les propos anti-fonctionnaires et anti-agents de la DGFiP n’est pas digne de nos responsables politiques et porte atteinte à notre statut et au bon exercice de nos missions amenant alors à des comportements et des expressions inacceptables et odieuses.
Si Le Ministre semble avoir entendu et écouté nos propos, maintenant Solidaires Finances Publiques demande des actes forts et des paroles engagées pour le collectif DGFiP. Sous-jacente à nos propos, transpirait la question de l’autorité de l’État.
Solidaires Finances Publiques a tenu à rappeler que la DGFiP et ses personnels sont en souffrance et en mal être, que les incivilités voire agressions ne font pas l’objet d’un recensement exhaustif avec des fiches de signalement pas systématiquement remplies et remontées, ce qui tronque la réalité des difficultés rencontrées par nos collègues. Une réflexion doit être menée pour que les outils mis à disposition, DUERP, registre hygiène et sécurité, soient utilisés de façon correcte et non sous estimée et mal traitée.
Au-delà de ces points importants à rappeler Solidaires Finances Publiques souhaitait aborder la question des missions et leur exercice, des moyens et des structures, nécessaire à un service public de qualité garant de l’intérêt général contribuant à la cohésion sociale.
Ces revendications ne sont pas nouvelles, elles sont portées dans toutes les instances locales et nationales et ont fait l’objet de très nombreuses alertes.
S’agissant de la mission du contrôle fiscal, Solidaires Finances Publiques a tenu à rappeler que si elle demeure le corollaire du système déclaratif elle se trouve lourdement impactée par le changement de philosophie de la mission opérée notamment en 2018.
Monsieur Attal a accepté l’ouverture d’un débat sur le sujet et sur la présence du Service Public et déclare vouloir reprendre les échanges avec les organisations syndicales. Solidaires Finances Publiques a invité le Ministre à lire le dernier rapport parlementaire sur l’évasion fiscale de la députée Charlotte Leduc dans lequel il y a un grand nombre de préconisations qui pourrait inspirer.
En dernier point, Le Ministre se déplacera dans les ENFiP pour aller vers les stagiaires et les rassurer sur leur futur professionnel, suite au partage de remontées d’inquiétudes de ces derniers.
En conclusion, cette audience était nécessaire, elle a permis d’aborder les sujets d’urgence mais aussi de long terme... Solidaires Finances Publiques attend la traduction concrète des engagements pris.