Compte-rendu Forum des aidants
par Christine, Marie-Laure et Flore
Lieu : Chambre de Commerce et d'Industrie ( CCI) à la Roche-sur-Yon
Date : c'était le 07/11/2024
Bénéficiaires : actifs et retraités du ministère des Finances ( en Vendée issus de la DDFIP + Douanes)
Nombre de visiteurs sur la période 10-16h : 39
Un 1er constat : un peu de déception quant à la fréquentation. Mais c'était une 1ère, les organisateurs ne savaient pas à quoi s'attendre.
Pour info, Paris a organisé ce même type de forum il y a peu et a comptabilisé... 50 participants.
La Vendée n'a donc pas battu Paris :-) Sur un besoin clairement identifié dans le département, à l'appui de questionnaires servis en amont par les personnels sur les actions qu'ils/elles voulaient voir mises en place par l'Action Sociale, encore une fois... plus de monde était attendu.
Cela dit, la très grande majorité des visiteurs, si ce n'est la totalité, nous ont dit avant de quitter la CCI, leur satisfaction d'être venus !
L'accueil s'est fait dans de très bonnes conditions, de fluidité, de confidentialité, de qualité des réponses, de temps imparti aux questions et aux réponses.
Les différents partenaires ( voir le détail ci-dessous pour mémoire) se sont rendus disponibles, souriants et compétents. C'est à saluer.
Le stand des Ressources Humaines ( RH) a connu une bonne affluence. Celui de l'AREAMS un peu moins. Les associations d'aide au répit des aidants ont fait carton plein.
Les commentaires sont unanimes : réunir dans un même lieu différents acteurs de différents pôles ( aides ministérielles/ légales/ aides au répit de l'aidant) a été très fortement apprécié ! Tout était à portée de main.
Pour le futur, quelques pistes de réflexion/ d'amélioration entendues ici et là :
- présence d'associations bien spécifiques ( en lien avec les maladies d'Alzheimer et Parkinson notamment);
- présence d'associations/ conseils en lien avec l'habitat ( rénovation d'un logement en cas de perte d'autonomie, quelles solutions alternatives lorsque l'on doit quitter son domicile sans vouloir rejoindre nécessairement un EHPAD, etc);
- prévoir une restauration sur place le midi sur inscription, pour les visiteurs.
Conclusion : une action utile et bénéfique pour les personnes qui se sont rendues au forum.
Pour rappel, une demi-journée d’autorisation d’absence était accordée par l’employeur pour participer à ce forum. ça aussi, c’est à saluer.
Merci encore à Cathy Le Blanc et Ingrid Le Creurer-Rutter pour leur initiative et la conception de cette journée fort intéressante à plus d'un titre.
En écho à l'article Ouest-France de début octobre dont vous trouverez le contenu ci-dessous, il y en avait besoin !
Merci à vous Cathy et Ingrid.
C'était début octobre : Journée nationale consacrée chaque année aux aidants,
parution issue de Ouest-France
Elle donne à manger. Il fait la déclaration d'impôts. Elle ouvre ses bras quand le moral est en chute libre. Il va faire les courses pour la semaine... La France compte plus de 9 millions d'aidants. Des femmes (en majorité) et des hommes qui apportent leur aide morale, financière ou dans la vie quotidienne, à titre non professionnel, à une personne en perte d'autonomie. Du fait de son âge, de la maladie ou d'un handicap. Le plus souvent pour un parent, un grand-parent, un conjoint ou un enfant. Un soutien qui peut aller de quelques heures par mois à des actions tous les jours. (1)
Beaucoup ne parlent que très peu de cette mission d'aidant. Et, plus confondant, ils sont nombreux à ne pas se définir comme tels. Percevant leur engagement comme « normal », du fait de l'affection portée à leur proche, et s'investissant avec la volonté farouche de l'aider.
Silence social et professionnel
Un engagement qui, pour près de la moitié d'entre eux, doit aussi se concilier avec le travail. Ils y font souvent le choix du silence parce qu'ils considèrent que cette charge mentale supplémentaire, devenue trop visible, pourrait leur être défavorable.
Au silence social s'ajoute donc le silence dans les entreprises. Pour lever le tabou, l'Ocirp (union d'institutions de prévoyance) propose d'ailleurs de nommer, dans les entreprises de plus de cinquante salariés, un référent aidant (2).
Un signal qui pourrait ouvrir à ces hommes et femmes, en plus des associations, un lieu d'écoute indispensable, tant les combats qu'ils mènent sont souvent insoupçonnés : articulation entre vie personnelle et vie d'accompagnant, stress face aux dédales administratifs ou à l'état de santé du parent...
« On finit par s'oublier »
Parfois même, « on finit par s'oublier », témoigne dans nos colonnes cette femme aidante qui a accompagné pendant sept ans son mari victime d'Alzheimer (3). Et d'évoquer l'isolement : « La maladie crée un fossé, nous fait changer de monde. » Ou encorel'impuissance de « regarder partir petit à petit » celui qu'on aime, la culpabilité « de ne pas faire le plus possible, le mieux possible »...
Vieillissement de la population, volonté de maintenir à domicile les personnes âgées ou en perte d'autonomie, carences toujours présentes pour l'accessibilité des personnes en situation de handicap dans la vie courante, maladies chroniques touchant un quart des salariés de plus de 50 ans... Les proches aidants sont aujourd'hui indispensables à ceux que la vie a rendus fragiles.
Ce dimanche 6 octobre, date anniversaire de l'instauration en 2020 du premier congé de proche aidant rémunéré, est leur journée. L'occasion pour tous de saluer leur rôle vital dans une société où l'altruisme se fait denrée rare. Et de les faire sortir de l'ombre. Pour qu'ils ne s'oublient plus.
(1) Étude de la Drees, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques.
(2) La Croix du 3 octobre 2024.
(3) Ouest-France du 1er octobre 2024.